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Il faut mieux partager la responsabilité des réfugiés

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Il faut mieux partager la responsabilité des réfugiés

Le chef du HCR en charge de la protection, Volker Türk, déclare aux parties prenantes lors d'une conférence à Genève que la rhétorique sur le partage de la responsabilité des réfugiés doit se concrétiser.
10 Juillet 2017
Le Haut commissaire adjoint du HCR en charge de la protection, Volker Türk, lors de son allocution d'ouverture au début d'une conférence de haut niveau à Genève sur la charge et le partage de la responsabilité de réfugiés.

GENÈVE – L’efficacité de la réponse contre la crise mondiale des réfugiés dépendra de la capacité de la communauté internationale à se conformer à l'engagement sur le partage de la responsabilité, a déclaré le chef du HCR en charge de la protection, lors d'une réunion de haut niveau à Genève.

Volker Türk, le Haut Commissaire adjoint du HCR en charge de la protection, a lancé cet appel en résumant quelque 80 interventions lors d'une conférence d'une journée rassemblant des représentants gouvernementaux, d'organisations internationales, d'ONG, d'universitaires et d'autres experts à Genève pour discuter de la charge et du partage de la responsabilité des réfugiés.

« Nous avons reconnu clairement le principe du partage de la responsabilité. Il doit désormais se concrétiser », a déclaré Volker Türk lors de la session de clôture, lundi 10 juillet.

« Nous devons passer de la rhétorique sur le papier à l'action sur le terrain. La mise en pratique permettra de mesurer son succès », a-t-il ajouté.

« Nous devons passer de la rhétorique ... à l'action sur le terrain – pour la mise en pratique. »

Cette conférence est la première des cinq discussions thématiques prévues car le HCR, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés, mène un processus visant à élaborer un pacte mondial sur les réfugiés.

Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés s’est vu allouer cette tâche lors de la déclaration historique de New York pour les réfugiés et les migrants, l'année dernière par l'Assemblée générale des Nations Unies.

La réunion de Genève intervient à une période de déplacements de populations record dans le monde, avec 10 pays abritant environ 60% des 22,5 millions de réfugiés.

Volker Türk a déclaré que les participants à la réunion ont été témoins d’un « appel au secours pour un soutien durable » de la part des principaux pays d’accueil. Ces pays ont demandé une plus grande reconnaissance de leur rôle clé dans le soutien et la protection des réfugiés.

« Il s'agit non seulement d'un financement accru, mais aussi d'un soutien politique pour traiter les causes profondes et trouver des solutions durables, mais aussi en accroissant la réinstallation et d'autres voies juridiques », a déclaré Volker Türk. « Cela signifie que chaque pays doit contribuer dans le cadre de ses capacités. »

Ce point a été soulevé par le délégué du Pakistan, un pays qui héberge environ 1,3 million de réfugiés ayant fui des décennies de conflit dans l'Afghanistan voisin.

« La charge est disproportionnée pour les pays d’accueil. »

« La charge est disproportionnée pour les pays d’accueil », a déclaré Imran Zeb, le Commissaire en chef pour les réfugiés afghans au Pakistan. « Ce qui est nécessaire en réalité, c'est de centraliser la coopération internationale et le partage des responsabilités en faveur du régime de protection », a-t-il ajouté.

Le délégué du Liban, qui accueille plus d'un million de réfugiés ayant fui le conflit dévastateur en Syrie voisine, a évoqué l’insuffisance des initiatives pour prévenir les conflits déclenchant des déplacements de populations massifs dans le monde entier.

« Nous ne traitons pas les causes profondes. C'est sur ce point précis que nos efforts collectifs doivent se porter afin d’établir un plan d'urgence pour les conflits futurs... Nous devons anticiper les conflits », a déclaré Mouin Merhebi, Ministre d'Etat libanais aux affaires des réfugiés.

Dans son allocution de clôture, la Représentante permanente du Brésil Maria Nazareth Farani Azevêdo a lancé une mise en garde contre les conséquences possibles de l'incapacité de répondre à un partage inégal de la responsabilité.

« En laissant cette situation se prolonger », a-t-elle demandé. « Contribuons-nous à créer davantage de crises et à générer davantage de situations de réfugiés? »