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L'agence des Nations Unies pour les réfugiés condamne les explosions qui ont frappé le bureau de l'OIM au Népal

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L'agence des Nations Unies pour les réfugiés condamne les explosions qui ont frappé le bureau de l'OIM au Népal

L'UNHCR et ses partenaires condamnent l'attentat contre les bâtiments de l'Organisation internationale pour les migrations dans l'est du Népal.
1 Juillet 2008 Egalement disponible ici :
Le bâtiment de l'OIM à Damak, dans l'est du Népal, est situé juste à côté du bureau de l'UNHCR.

KATMANDOU, Népal, 1er juillet (UNHCR) - L'agence des Nations Unies pour les réfugiés et ses partenaires ont condamné l'attentat qui a eu lieu dans la nuit contre un bâtiment de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) dans l'est du Népal. Ils ont prévenu que la poursuite des violences pourrait affecter la distribution de l'aide aux réfugiés du Bhoutan.

Lundi soir, le bureau et le parking pour bus de l'OIM à Damak, dans l'est du Népal, ont été frappés par trois explosions. Le bureau, utilisé pour traiter les demandes de réinstallation des réfugiés dans un pays tiers, a subi des dommages peu importants. Personne n'a été blessé. La police locale mène l'enquête.

Dans une déclaration commune, les agences affirment que « l'OIM, l'UNHCR et le PAM (Programme alimentaire mondial) sont choqués et indignés par cet attentat absurde qui vise à saper les efforts humanitaires des agences de l'ONU et de la communauté internationale en faveur des réfugiés du Bhoutan qui souffrent depuis des décennies dans des camps à l'est du Népal. »

Ces explosions sont les dernières d'une série d'incidents violents ayant visé l'OIM à Damak ces derniers mois. En mai, deux bus de l'OIM avaient été attaqués sur la route par des hommes non identifiés alors qu'ils transportaient des réfugiés entre les camps de Khudunabari et de Sanischare et le bureau de l'OIM à Damak pour des entretiens et des démarches en vue d'une réinstallation.

Depuis le début de l'année, quelque 1 350 réfugiés ont rejoint des pays de réinstallation comme les Etats-Unis, l'Australie, le Canada, le Danemark, les Pays-Bas, la Nouvelle Zélande et la Norvège. Plus de 38 500 réfugiés ont jusqu'à présent exprimé leur intérêt pour la réinstallation.

Au total, près de 108 000 réfugiés du Bhoutan vivent dans sept camps dans l'est du Népal. Certains ont attendu jusqu'à 17 années l'opportunité de rentrer chez eux, mais les pourparlers bilatéraux relatifs au rapatriement vers le Bhoutan ne sont parvenus à aucun résultat à ce jour. Pour les aider à sortir de cette impasse, l'an dernier la communauté internationale a accepté de réinstaller les personnes souhaitant commencer une nouvelle vie dans un autre pays.

Pourtant, dans les camps, certains groupes favorables au rapatriement s'opposent à la réinstallation et ont menacé d'autres personnes de boycotter ce processus.

« Chaque réfugié et sa famille doivent avoir la liberté de choisir en toute connaissance de cause s'ils souhaitent demander la réinstallation ou pas », a souligné Daisy Bell, la représentante de l'UNHCR au Népal. « Ni eux, ni les agences qui les aident ne devraient être intimidés ou menacés ».

L'agence pour les réfugiés, conjointement avec l'OIM et le PAM, a vivement recommandé à toutes les parties concernées de mettre immédiatement un terme à des attentats aussi lâches.

En attendant, l'aide aux réfugiés dans les camps va continuer, de même que le traitement des demandes de réinstallation. Les agences ont toutefois prévenu que « la poursuite de l'intimidation et des attentats visant l'OIM pourrait avoir des conséquences sur la réalisation de l'ensemble du programme en faveur de la population réfugiée, et pas seulement sur le volet réinstallation ».