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Le Cambodge devient un pays modèle pour les réfugiés en Asie du Sud-Est

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Le Cambodge devient un pays modèle pour les réfugiés en Asie du Sud-Est

L'ouverture du Bureau cambodgien pour les réfugiés est symbole de la détermination du pays à assumer de nouvelles responsabilités pour protéger les droits des réfugiés.
20 Octobre 2008 Egalement disponible ici :
Des employés du HCR, aidés d'un interprète, s'entretiennent avec une requérante d'asile à Phnom Penh. Dans le cadre de nouvelles procédures qui seront bientôt adoptées, le Gouvernement cambodgien prendra directement en charge cette tâche pour de nombreux demandeurs d'asile.

PHNOM PENH, Cambodge, 20 octobre (UNHCR) - Les dossiers de demande d'asile de nombreux étrangers souhaitant être officiellement reconnus comme réfugiés au Cambodge sont actuellement examinés au sein du tout nouveau Bureau cambodgien pour les réfugiés du service de l'immigration, alors que cette tâche se déroulait dans les bureaux du HCR depuis 14 ans.

La décision d'accorder ou non le statut de réfugié reste de la responsabilité des employés du HCR, en consultation avec les fonctionnaires cambodgiens, mais ce transfert géographique est une évolution importante. Il est le symbole de la détermination de ce pays à assumer la responsabilité de la protection des droits des réfugiés.

Le Cambodge est l'un des deux seuls pays d'Asie du Sud-Est à avoir signé la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés, et devrait dans les deux prochaines semaines formaliser un cadre juridique pour établir ses propres procédures de détermination du statut de réfugié - bien que le calendrier pour l'adoption légale de cette mesure ne soit pas encore clair.

« La transformation a commencé », a indiqué Thamrongsak Meechubot, le délégué du HCR au Cambodge. « Les choses bougent depuis que le Gouvernement a confirmé en juin son accord selon lequel il était préparé à assumer la responsabilité de la détermination du statut de réfugié. »

« C'est un défi de taille pour nous », a convenu le chef de la police Thong Lim, directeur du service cambodgien de l'immigration. « Nous avons vraiment besoin du plein soutien du HCR. »

Comme dans de nombreux pays qui n'ont pas signé la Convention de 1951, ou qui l'ont signée mais ne l'ont pas promulguée, le HCR mène des entretiens pour la détermination du statut de réfugié au Cambodge, conjointement avec des fonctionnaires cambodgiens.

Le chef de la police Thong Lim a indiqué que le Gouvernement finalise un projet qui sera envoyé à des experts juridiques et au Conseil des ministres pour discussion avant d'être présenté au Premier ministre Hun Sen pour approbation sous la forme d'un sous-décret ayant force de loi.

Le nouveau bureau pour les réfugiés dispose déjà d'une structure établie dans le cadre du service de l'immigration. Il compte 40 fonctionnaires qui seront envoyés aux points de passage de la frontière dans tout le pays ainsi que dans la capitale, Phnom Penh. Par ailleurs, le chef de la police Thong Lim a souligné l'importance cruciale de la formation à la législation sur les réfugiés de manière à ce que le Cambodge puisse respecter les normes internationales.

Même après que le Cambodge ait pris en charge la responsabilité pour la détermination du statut de réfugié, l'agence des Nations Unies pour les réfugiés continuera à donner des conseils techniques aux fonctionnaires et à assurer le respect des normes internationales.

Le chef de la police Thong Lim a indiqué que le Cambodge devrait répondre à de nouveaux problèmes - comment distinguer les demandes d'asile authentiques de celles qui ne le sont pas, ou comment repérer les terroristes et ceux qui fuient la justice par rapport aux personnes ayant authentiquement besoin de protection internationale.

Il est cependant convaincu qu'une étape importante est franchie dans l'évolution du Cambodge après le conflit et la crise ayant secoué ce pays de 1970 à 1983, et que c'est une façon de rendre honneur à l'accueil que tant de Cambodgiens ont reçu dans d'autres pays durant cette période.

Le gouvernement a déjà envoyé des signaux selon lesquels le sous-décret pourrait être signé avant la fin de l'année, et Thamrongsak Meechubot a indiqué, « nous ne nous attendons pas à rencontrer des complications sur le plan légal. Nous prévoyons un système qui aura une certaine flexibilité. Nous ne voulons pas alourdir la bureaucratie cambodgienne. Nous voulons renforcer la bureaucratie cambodgienne de manière à ce qu'elle puisse respecter les normes légales internationales. »

Le Cambodge a signé la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés en même temps que d'autres traités internationaux alors que ce pays était placé sous le contrôle de l'Autorité provisoire pour les Nations Unies au Cambodge au début des années 90. Il peut dorénavant être un pionnier pour la plupart des pays d'Asie dans ce domaine.

Thamrongsak Meechubot a indiqué : « Le HCR espère que le Cambodge pourra être un modèle pour la région », aux côtés des Philippines, un pays qui a adhéré à la Convention en 1980 et qui dispose à la fois d'un cadre légal et d'arrêtés administratifs pour son application.

Par Kitty McKinsey à Phnom Penh, Cambodge