Fermer sites icon close
Search form

Recherchez un site de pays.

Profil du pays

Site web du pays

Le HCR fournit un hébergement aux plus vulnérables dans le nord de l'Ouganda

Articles et reportages

Le HCR fournit un hébergement aux plus vulnérables dans le nord de l'Ouganda

Des milliers de personnes déplacées ayant des besoins spécifiques sont bloquées dans des camps en Ouganda. Grâce à un programme du HCR pour l'hébergement, nombre d'entre elles peuvent maintenant rentrer dans leurs villages.
20 Février 2009 Egalement disponible ici :
Un groupe de personnes déplacées ayant des besoins spécifiques a bénéficié du programme du HCR pour l'hébergement.

GULU, Ouganda, 20 février (UNHCR) - La vie de Jennifer Lamaro, une ressortissante ougandaise, s'est écroulée il y a deux ans, lorsqu'elle est devenue paraplégique. Elle cueillait des mangues pour ses enfants lorsqu'elle est tombée de l'arbre. Puis sa situation a encore empiré. « Après l'accident, mon mari m'a quittée. Je ne l'ai plus jamais revu », a expliqué cette femme âgée de 29 ans.

Ainsi que des centaines d'autres personnes handicapées ou ayant des besoins spécifiques, elle a désormais retrouvé le sourire, grâce à un programme d'hébergement financé par le HCR. L'année dernière, l'agence pour les réfugiés a construit 2 036 maisons dans les districts de Gulu, d'Amuru, de Kitgum et de Pader, des districts situés au nord de l'Ouganda. Davantage encore sont prévus pour cette année.

Les bénéficiaires de ce programme sont toutes des personnes ayant des besoins spécifiques et qui sont déplacées depuis vingt ans de conflit survenant entre les forces gouvernementales ougandaises et des rebelles de l'Armée de résistance du Seigneur (LRA).

Des dizaines de milliers de déplacés ont profité de l'amélioration de la situation sécuritaire dans le nord de l'Ouganda depuis trois ans pour rentrer dans les villages qui étaient restés vides depuis le début du conflit en 1987. Cependant, un grand nombre de personnes ayant des besoins spécifiques comme des handicapés, des malades et des personnes âgées, n'ont pas pu quitter les camps de déplacés.

« La vaste majorité des personnes ayant des besoins spécifiques [se trouvant dans les camps de déplacés] veulent rentrer dans leurs villages d'origine. Cependant nous avons défini que la plupart d'entre elles ne peuvent pas construire leurs propres logements permanents, ce qui veut dire qu'elles ne pouvaient pas quitter les camps de déplacés », a indiqué Mikael Rasmussen, chargé adjoint de protection au bureau auxiliaire du HCR à Gulu.

« En réponse, le HCR et ses partenaires ont identifié et aidé les plus vulnérables parmi elles », a-t-il ajouté, expliquant qu'ils avaient travaillé avec les communautés locales pour construire de nouvelles huttes de terre et de branchages pour des personnes comme Jennifer Lamaro qui se déplace en fauteuil roulant.

« Comme vous pouvez voir, je ne peux pas faire grand-chose. Je ne peux pas couper le chaume pour la hutte », a récemment indiqué Jennifer Lamaro à des visiteurs du HCR. « Si je n'avais pas reçu d'aide, je serais toujours au camp », a-t-elle ajouté. Mikael Rasmussen a indiqué que Jennifer Lamaro et d'autres bénéficiaires du programme d'hébergement recevraient un soutien de la part de leur communauté, y compris des membres de leurs familles proches et étendues.

L'année dernière, le HCR a mené une étude dans les principaux camps de déplacés du nord de l'Ouganda pour identifier le nombre des personnes ayant des besoins spécifiques. L'organisation en a trouvé et enregistré 3 467 dans le district de Gulu, 2 645 dans le district de Kitgum et plus de 8 500 dans le district de Pader. La plupart d'entre elles ont fait part de leur désir de rentrer dans leurs villages d'origine.

Deux décennies de conflit dans le nord de l'Ouganda ont poussé près de deux millions de personnes à fuir leurs maisons. Près de 800 000 ont quitté les camps depuis que les premiers pourparlers de paix ont commencé au Soudan entre les rivaux en 2006. Environ 420 000 personnes se trouvaient toujours dans des camps de déplacés à la fin de l'année dernière.

Par Moses Odokonyero à Gulu, Ouganda