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Rénovation de l'Agence géorgienne d'enregistrement civil pour l'intégration des réfugiés tchétchènes

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Rénovation de l'Agence géorgienne d'enregistrement civil pour l'intégration des réfugiés tchétchènes

Le HCR finance la rénovation de l'Agence géorgienne d'enregistrement civil pour aider à l'intégration des réfugiés tchétchènes dans la vallée de Pankisi et renforcer la capacité locale.
14 Septembre 2010 Egalement disponible ici :
Le personnel récemment formé travaille sur des ordinateurs modernes et renseigne le public dans le bureau rénové de l'Agence d'enregistrement civil à Akhmeta.

AKHMETA, Georgie, 15 septembre (HCR) - A certains moments de la vie, on a tous besoin d'un document légal, que ce soit un certificat de naissance ou de mariage, une carte d'identité ou un passeport. En Géorgie, cela implique de se rendre à l'Agence d'enregistrement civil.

Toutefois le bureau de l'Agence d'enregistrement civil d'Akhmeta, au nord-est de la Géorgie, est tombé dans un état de délabrement avancé après des années de négligence et de financement insuffisant. Sa capacité à servir la population locale, y compris des réfugiés tchétchènes vivant dans la région de la vallée de Pankisi, en était affectée.

« Notre bureau, une construction soviétique, date de 1946, et il était en très mauvais état. Les clients attendaient dans un couloir froid traversé par les courants d'air ; les employés travaillaient dans des box étroits », a indiqué Levan Itiuridze, le chef du bureau d'Akhmeta, à des visiteurs du HCR.

Les conditions de travail étaient épouvantables - il y régnait un froid glacial en hiver et une chaleur étouffante en été. Les équipements et les installations étaient vétustes. De ce fait, les membres du personnel ne pouvaient gérer que 15 demandes par jour, et ils devaient en refuser 15 à 20 autres.

En juillet 2009, dans le cadre de la stratégie pour faciliter l'intégration locale des réfugiés tchétchènes dans la vallée de Pankisi et pour aider à renforcer la capacité des fonctionnaires locaux, le HCR a financé la rénovation de ce bureau, qui a rouvert en août dernier. La transformation est impressionnante.

Non seulement le bâtiment a été rénové, mais le bureau a également été équipé avec un système dernier cri pour l'enregistrement par ordinateur qui est connecté au Ministère de la Justice dans la capitale géorgienne, Tbilissi. Auparavant, toutes les applications et la correspondance entre le ministère et Akhmeta devaient être acheminées par route.

Le personnel de l'Agence géorgienne d'enregistrement civil dans la ville peut désormais accéder immédiatement à l'ordinateur central du Ministère de la Justice, enregistrer les coordonnées d'un demandeur et imprimer les documents nécessaires. « Ce service est vraiment efficace maintenant », a indiqué Koki Peradze, le chef du bureau du HCR à Akhmeta. « Si j'ai besoin de renouveler mon passeport, tout ce que je dois faire, c'est aller au bureau de l'Agence d'enregistrement civil d'Akhmeta », a ajouté Peradze, un citoyen géorgien.

La formation du personnel par le HCR, dans le cadre de sa stratégie globale pour le renforcement des capacités, est un composant vital du projet. « Nous avons été formés sur la façon d'améliorer notre service aux demandeurs, de répondre aux différentes questions, de rester calme sous la pression et d'améliorer les résultats grâce au système informatique », a indiqué Manana Khokhobashvili, spécialiste dans le domaine de la délivrance de documents d'identité. Le centre peut désormais répondre à 40 demandes par jour.

Alors que l'enregistrement civil répond majoritairement à des demandes de ressortissants géorgiens, il s'avère également important pour près de 1 800 réfugiés tchétchènes qui sont toujours présents dans la région. Ils étaient 8 000 d'entre eux à avoir fui la frontière située à proximité en 1999 pour échapper au conflit sévissant dans cette région de la Fédération de Russie.

La plupart de ces 8 000 personnes sont retournées en Tchétchénie ou ont rejoint l'Europe occidentale, mais les personnes qui restent dans la vallée de Pankisi sont peu à peu intégrées dans la communauté locale avec l'aide du HCR. Cela signifie qu'elles ont besoin de documents d'identité, ce pourquoi le centre d'Akhmeta joue un rôle crucial.

Ils peuvent faire la demande de documents essentiels comme des certificats de naissance pour les enfants nés en Géorgie ou des certificats de mariage pour des couples mixtes avec d'autres réfugiés ou des locaux. Et depuis avril 2010, les réfugiés peuvent déposer des demandes auprès de l'Agence d'enregistrement civil concernant des documents spéciaux de voyage qui leur permet de se rendre à l'étranger pour l'éducation, la formation ou pour occuper un emploi et pour rendre visite à des proches.

Et si le gouvernement offre la nationalité aux réfugiés dans l'avenir, le bureau de l'Agence d'enregistrement civil d'Akhmeta aura une nouvelle attribution, consistant à répondre à des demandes de documents d'identité et de délivrer des cartes d'identité nationales.

Le travail de rénovation a été chaleureusement accueilli par les Tchétchènes. « Vous ne pouvez pas comparer avant et après les travaux. Et je ne parle pas du joli revêtement des sols et des murs, mais également de la qualité de service, qui s'est améliorée du tout au tout », a indiqué Fatima Bagakhashvili.

Aider à renforcer la capacité du personnel au sein de d'organisations gouvernementales et non gouvernementales est un élément essentiel du travail du HCR en Géorgie. Si le financement le permet, l'agence pour les réfugiés espère former le personnel de quatre autres bureau de l'Agence d'enregistrement civil dans des régions où sont hébergés 250 000 déplacés géorgiens et 1 700 apatrides.

Par Liene Veide à Akhmeta, Géorgie