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Le HCR rapatrie près de 14 000 Angolais et accélère le rythme des retours

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Le HCR rapatrie près de 14 000 Angolais et accélère le rythme des retours

Le statut de réfugié de groupe prendra fin le 30 juin pour les réfugiés angolais ayant fui la Guerre d'indépendance de 1965-1975 et la guerre civile qui a suivi.
8 Juin 2012 Egalement disponible ici :
Des familles angolaises montent à bord d'un autocar à Kimpese pour entreprendre leur voyage de retour.

GENÈVE, 8 juin (HCR) - Le HCR a annoncé vendredi qu'il a rapatrié près de 14 000 réfugiés angolais depuis novembre dernier et qu'il accélère le rythme des retours avant que le statut de réfugié ne cesse à la fin juin pour des dizaines de milliers d'Angolais.

Le porte-parole du HCR, Adrian Edwards, a expliqué aux journalistes présents à Genève qu'à compter du 30 juin prochain, le statut de réfugié de groupe prendra officiellement fin pour les personnes ayant fui l'Angola entre 1965 et 1975, soit pendant la Guerre d'indépendance ou pendant la guerre civile qui a suivi et qui a pris fin en 2002.

« Le HCR a mis sur pied fin 2011 un nouveau programme d'aide au retour pour les Angolais réfugiés dans les pays voisins. Nous sommes maintenant en train d'accélérer ce programme », a déclaré le porte-parole. « En date du 2 juin, nous avons aidé plus de 13 700 Angolais à retourner dans leur pays, dont plus de 11 000 qui vivaient en République démocratique du Congo [RDC]. Quelque 35 000 autres ont demandé une aide au retour, avant que leur statut de réfugié ne prenne fin. »

La recommandation de mettre fin au statut de réfugié de groupe pour les Angolais a été faite en janvier de cette année, étant donné les importantes améliorations notées dans la situation du pays. Bon nombre des 600 000 personnes environ qui avaient fui l'Angola vers des pays voisins sont d'ores et déjà rentrées chez elles.

Le porte-parole a expliqué que, depuis la mi-mai, le HCR a doublé la taille des convois de rapatriement partant de la RDC pour les réfugiés retournant dans le nord de l'Angola. « À l'heure actuelle, 1 200 personnes sont rapatriées chaque semaine. Ces réfugiés partent de la capitale, Kinshasa, ainsi que de Kimpese dans la province du Bas-Congo et de Dilolo dans la province du Katanga, au sud-est de la RDC. Ils se dirigent vers la province d'Uige dans le nord de l'Angola, d'où sont originaires la plupart des réfugiés. »

Le HCR s'efforce également d'encourager le rapatriement librement consenti des Angolais en provenance d'autres pays africains. La Namibie a repris les convois de retour le mois dernier et plus de 3 000 réfugiés angolais ont demandé à être rapatriés.

Pendant ce temps, les rapatriements en provenance de la Zambie se font avec des avions spécialement affrétés. Au Botswana, une visite de repérage a été organisée récemment dans les zones de retour afin d'aider les réfugiés hésitants à prendre une décision en connaissance de cause. « Nous travaillons également avec les gouvernements pour accroître le nombre de convois routiers et utiliser des avions à plus grande capacité pour rapatrier les gens, en particulier ceux qui reviennent de la RDC et de Zambie », a indiqué le porte-parole.

En Angola, les défis logistiques sont considérables. Dans certaines régions, le retour par la route est extrêmement difficile en raison des mauvaises conditions routières et des ponts emportés par les inondations. « Nos employés et ceux de nos partenaires travaillent dans des conditions difficiles pour garantir le passage sans heurts des convois et veiller à ce que les gens ayant des besoins particuliers, comme les femmes enceintes, les enfants et les malades, arrivent chez elles en toute sécurité et dans la dignité. »

Quelque 120 000 Angolais sont toujours en exil (la RDC accueille 81 000 d'entre eux et la Zambie 23 000). Le HCR travaille avec les gouvernements d'accueil pour examiner la possibilité d'une intégration locale pour les réfugiés décidant de ne pas retourner en Angola, en particulier ceux qui ont des liens étroits avec leur pays d'asile. Les réfugiés angolais qui ne souhaitent pas être rapatriés par crainte de persécutions peuvent demander une exemption à la clause de cessation auprès des autorités. Si elle est accordée, cette exemption permettra à ces personnes de conserver leur statut de réfugié.