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Après le regain de violence au Myanmar, le HCR lance un appel au calme et demande à accéder aux personnes déplacées

Points de presse

Après le regain de violence au Myanmar, le HCR lance un appel au calme et demande à accéder aux personnes déplacées

30 Octobre 2012 Egalement disponible ici :

Le HCR a fait part de son extrême préoccupation sur le regain de violence dans l'Etat de Rakhine à l'ouest du Myanmar la semaine dernière qui, selon les autorités, a généré plus de 28 000 nouveaux déplacés. Il est urgent que l'état de droit et l'ordre soient rétablis pour prévenir de nouvelles violences. L'accès aux personnes dans le besoin doit être facilité pour qu'une aide puisse leur être livrée.

Depuis le début de la nouvelle vague de violences intercommunautaires le 21 octobre, les autorités de l'Etat de Rakhine estiment que des dizaines de personnes ont été tuées et que plus de 4 600 maisons ont été brûlées dans les communes de Minbya, Myebon, Mrauk-U, Pauk Taw, Rathedaung, Kyauk Phyu, Ramree et Kyauk Taw.

Le week-end dernier, le HCR a effectué une mission inter-agence dans certaines des zones affectées. Nous avons vu des destructions massives et un déplacement de population à grande échelle. Notre personnel a noté que beaucoup de déplacés se trouvent dans des zones extrêmement difficiles d'accès.

Plus de 3 000 personnes ont fui par bateau vers Sittwe, le chef-lieu de l'Etat, en quête d'assistance dans les camps existants accueillant des déplacés internes. Les camps dans et autour de Sittwe hébergent déjà près de 75 000 personnes qui sont toujours déplacées après les violences qui avaient éclaté dans l'Etat de Rakhine en juin cette année.

Avec le nouvel afflux, ces camps déjà surpeuplés sont mis à rude épreuve en termes d'espace disponible, d'abri et de produits de première nécessité comme l'eau et les vivres. Le prix des denrées alimentaires a doublé dans la région et il n'y a pas suffisamment de médecins pour prodiguer des soins aux malades et aux blessés.

Beaucoup de déplacés ont également trouvé abri au sein des communautés à proximité et dans les camps de déplacés à Sittwe, alors qu'un nombre inconnu d'habitants a également fui vers les montagnes vers Pauk Taw et Myebon. Par ailleurs, 6 000 autres personnes seraient bloquées dans des bateaux ou sur des ilots le long de la côte ouest du Myanmar. Elles cherchent un accès sûr vers des lieux où elles pourront recevoir de l'aide.

Certaines personnes affectées restent dans leurs villages, vivent dans des conditions désastreuses et attendent dans l'espoir qu'ils pourront reconstruire leur foyer. Selon certaines informations, des personnes reçoivent des menaces selon lesquelles leur maison sera brûlée, ce qui les puissent à fuir pour sauver leur vie.

Dans le cadre de la réponse globale des Nations Unies et en tant que mesure immédiate pour répondre aux besoins humanitaires urgents, le HCR envoie des bâches goudronnées pour fournir un abri à 2 000 personnes dans les villages de la commune de Minbya.

Davantage de bâches en plastique, de couvertures et de moustiquaires sont acheminées vers Sittwe. Ceci s'ajoute au matériel de secours et aux articles de première nécessité pour environ 54 000 personnes accueillies que nos équipes ont distribué ces derniers mois dans les sites de déplacés.

Parallèlement, le HCR appelle les pays voisins à maintenir leurs frontières ouvertes pour les personnes en quête de sécurité ayant fui les troubles dans l'Etat de Rakhine. Nous nous tenons prêts à appuyer les gouvernements dans leur réponse à cette situation d'urgence humanitaire qui évolue rapidement.