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Le HCR évalue la situation à Rakhine où le nombre des déplacés atteint 35 000

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Le HCR évalue la situation à Rakhine où le nombre des déplacés atteint 35 000

2 Novembre 2012 Egalement disponible ici :
Ce camp accueille des personnes déplacées par la première vague de violence qui avait déjà secoué l'État de Rakhine au Myanmar en juin dernier.

YANGON, Myanmar, 2 novembre (HCR) - Le HCR a participé à des missions interinstitutions pour évaluer la situation des habitants de l'Etat de Rakhine au Myanmar, où les autorités estiment que plus de 35 000 personnes sont désormais déplacées par les violences intercommunautaires.

Ces deux derniers jours et avec l'autorisation du gouvernement, des membres du personnel du HCR se sont rendus dans des villages des cantons de Myebon, Mrauk-U et Minbya, à l'est et au nord-est de Sittwe, le chef-lieu de l'Etat de Rakhine. Ils y ont trouvé des groupes de personnes déplacées ayant d'urgence besoin de vivres et d'abris.

« La police et l'armée étaient présents dans tous les villages visités », a indiqué un porte-parole du HCR. « Des employés du HCR se sont entretenus avec des personnes déplacées qui leur ont fait part de leurs craintes d'être attaquées de nouveau si l'armée s'en va. »

Le personnel médical qui s'était joint aux équipes d'évaluation a pu soigner un grand nombre de blessés, y compris des personnes souffrant de brûlures, de blessures par balle ou ayant reçu des flèches. Il y avait aussi un certain nombre de mères - 14 au total - dans deux villages ayant déclaré avoir commencé le travail d'accouchement qui a été provoqué par les violences. Elles ont déclaré avoir des difficultés pour l'allaitement.

Des familles ont expliqué avoir laissé derrière elles des enfants quand elles ont fui. Parmi les enfants qui sont arrivés en lieu sûr, beaucoup souffrent de malnutrition.

La plupart des personnes déplacées que le HCR a rencontrées dit avoir besoin de vivres et de matériel d'abri. Des organisations humanitaires, dont le HCR, ont envoyé une aide alimentaire et des bâches en plastique, mais il reste de nombreux besoins à satisfaire.

Plus de 1 500 personnes ayant fui un village voisin sont arrivées dans un seul village, Pauk Taw Nagara. Ces personnes déplacées vivent dans une école et reçoivent une aide de la communauté locale. Elles déclarent manquer d'ustensiles de cuisine. De ce fait, les familles doivent cuisiner à tour de rôle. Nombreux sont ceux qui ne mangent pas avant la fin de l'après-midi.

Plusieurs milliers d'autres ont trouvé refuge dans des camps accueillant des personnes déplacées près de Sittwe. Préoccupées par les conditions de surpeuplement dans ces camps, les autorités tentent de trouver d'autres lieux pour accueillir les personnes arrivées dans le récent afflux.

Mercredi, un groupe de 680 personnes qui étaient arrivées à Sittwe ont été transférées vers l'est à Sin Maw Tet. Le transfert a eu lieu à bord de 15 bateaux et le groupe a rejoint quelque 3 700 personnes qui y avaient déjà trouvé refuge. Le HCR a pu se rendre sur place pour évaluer leurs besoins.

Dans le cadre de la réponse inter-agences sur la situation dans l'Etat de Rakhine, le HCR envoie une cargaison supplémentaire de bâches en plastique, de moustiquaires et de couvertures dans les localités de Myebon, Kyauk Taw, Rathedaung et Pauk Taw. Toute l'assistance est fournie sur une base impartiale indépendamment de l'origine ou de l'appartenance ethnique des bénéficiaires.

La dernière vague de violences porte à 110 000 le nombre total de personnes déplacées par les violences intercommunautaires dans l'État de Rakhine depuis juin dernier. Le HCR a rejoint la communauté internationale pour appeler à un retour immédiat du calme entre les communautés.