Fermer sites icon close
Search form

Recherchez un site de pays.

Profil du pays

Site web du pays

Le HCR déplore de nouveaux décès en mer dans les Caraïbes

Articles et reportages

Le HCR déplore de nouveaux décès en mer dans les Caraïbes

28 Novembre 2013 Egalement disponible ici :
Photo aérienne de migrants se tenant à la coque d'un bateau chaviré près de Staniel Cay aux Bahamas. L'image est extraite d'une vidéo mise à disposition par les garde-côtes américains.

WASHINGTON DC - 28 novembre (HCR) - Le HCR a exprimé son inquiétude sur les récents décès en mer après le chavirage d'un bateau en début de semaine dans les Bahamas. C'est la troisième tragédie maritime dans le nord des Caraïbes depuis octobre.

La tragédie de cette semaine a coûté la vie à 30 personnes, probablement des Haïtiens. Au moins 110 autres personnes, dont 19 femmes, se trouvaient également à bord du bateau et elles ont été secourues par l'armée et la police des Bahamas ainsi que les garde-côtes américains.

La tragédie de cette semaine fait suite à deux tragédies similaires dans le nord des Caraïbes en octobre. L'une, au large des côtes de la Floride, a entraîné la mort par noyade de quatre personnes. L'autre, dans le bras de mer entre la République dominicaine et Porto Rico, a causé la mort de 12 personnes et environ 39 personnes auraient disparu en mer. Parmi les personnes ayant perdu la vie au cours de ces tragédies, il y avait des hommes, des femmes et des enfants en provenance d'Haïti, de la République dominicaine, de Cuba et de la Jamaïque.

« Alors que nous déplorons ces décès inutiles, nous reconnaissons aussi le courage et l'engagement des autorités pour porter secours aux survivants et les ramener vers la sécurité », a déclaré Shelly Pitterman, Représentant régional du HCR à Washington DC.

« Dans cet hémisphère et ailleurs à travers le monde, nous voyons un nombre croissant de personnes désespérées fuyant des niveaux extrêmes de privation économique ou des désordres politiques et de la violence et tentant des traversées en haute mer à la recherche de sécurité ou d'un avenir meilleur », a ajouté Shelly Pitterman.

Ces deux derniers mois, des centaines de migrants et de réfugiés, y compris des Syriens et des Palestiniens, ont été secourus en mer Méditerranée. De nombreux autres sont portés disparus et se seraient noyés au large de l'île italienne de Lampedusa. Plus tôt ce mois-ci, le HCR a également exprimé son inquiétude après avoir reçu des informations faisant état de personnes effectuant des traversées en mer à bord de bateaux de passeurs dans le golfe du Bengale en quête d'une vie meilleure, sans persécution.

Les décès en mer dans le nord des Caraïbes ne font qu'alimenter cette tendance mondiale alarmante. La toute dernière tragédie porte, cette année, le nombre des décès déclarés ou des disparus en mer dans le nord des Caraïbes à 81. Depuis début 2013, le HCR a enregistré 128 incidents maritimes dans la région au cours desquels au moins 4 281 personnes ont été interceptées ou secourues en mer. Cela représente une augmentation significative par rapport à l'année dernière au cours de laquelle environ 2 600 personnes s'étaient retrouvées prises au piège dans des incidents maritimes signalés dans la région.

En mai dernier, le HCR, en collaboration avec l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) et 19 gouvernements de la région des Caraïbes, a organisé une conférence sur la migration mixte et la protection internationale pour discuter des défis et des solutions possibles.

Le HCR réitère son appel à tous les pays impliqués dans les interdictions de rentrer sur le territoire et engagés dans les sauvetages en mer pour qu'ils mettent en place des mesures adéquates visant à identifier les personnes qui pourraient être des réfugiés ou qui ont d'autres besoins en matière de protection. Le HCR exhorte également les pays donateurs et les organisations de la société civile à renforcer leur engagement sur les questions de migration mixte dans les Caraïbes, afin d'améliorer l'assistance humanitaire et de prévenir de nouvelles pertes en vie humaine.

Par Brian Hansford, à Washington DC, Etats-Unis