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Le HCR recherche davantage de fonds pour aider les réfugiés sud-soudanais

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Le HCR recherche davantage de fonds pour aider les réfugiés sud-soudanais

Au total, 658 millions de dollars sont nécessaires pour aider 715 000 réfugiés sud-soudanais d'ici fin 2014. Les prévisions sur la population réfugiée ont doublé depuis mars.
11 Juillet 2014 Egalement disponible ici :
Ces réfugiés sud-soudanais au camp de réfugiés de Kule 1 à Gambella, en Ethiopie, font partie des 400 000 réfugiés ayant déjà fui depuis le Soudan du Sud vers les pays voisins.

GENEVE, 11 juillet (HCR) - Le HCR et ses partenaires engagés dans l'aide aux réfugiés sud-soudanais, une crise de réfugiés qui se dégrade au niveau régional, lancent aujourd'hui auprès des bailleurs de fonds un appel révisé d'un montant de 658 millions de dollars pour aider jusqu'à 715 000 réfugiés d'ici la fin 2014.

Le HCR et ses 25 partenaires avaient lancé en mars 2014 un appel interinstitutions initial pour le Plan régional d'aide aux réfugiés sud-soudanais dans le cadre de la situation d'urgence au Soudan du Sud. L'appel de fonds s'élevait à 371 millions de dollars pour une population réfugiée - alors attendue - de 340 000 d'ici la fin 2014.

« Le conflit en cours et la dégradation de la situation humanitaire à l'intérieur de la plus jeune nation au monde alimentent un exode de réfugiés vers l'Ethiopie, le Kenya, le Soudan et l'Ouganda à un rythme beaucoup plus élevé que prévu », a indiqué Melissa Fleming, porte-parole du HCR lors d'un point de presse. « Le chiffre de 715 000 représente plus de deux fois le nombre de réfugiés envisagé lorsque nous avions lancé notre appel initial en mars dernier. »

L'Ethiopie est le théâtre de la plus forte hausse des arrivées de réfugiés ces derniers mois, avec l'arrivée de quelque 11 000 réfugiés sud-soudanais vers la ville reculée de Burubiey en 72 heures au pic de la crise début mai. Bien que les chiffres se soient depuis stabilisés, cette région reculée de l'Ethiopie reçoit toujours plus de 1 000 réfugiés par jour, ce qui met à rude épreuve les services et les capacités au niveau local.

« Beaucoup de réfugiés arrivant en Ethiopie, en Ouganda, au Kenya et au Soudan sont très faibles », a indiqué Melissa Fleming. « Ils sont épuisés et traumatisés par la situation qu'ils ont fuie ainsi que par leur voyage périlleux vers la sécurité, la malnutrition et leur très mauvais état de santé. »

On compte actuellement environ 400 000 réfugiés sud-soudanais en Ethiopie (158 164), en Ouganda (118 423), au Soudan (82 000) et au Kenya (41 115).

Les priorités du plan révisé pour l'aide aux réfugiés sud-soudanais, qui comprend les activités de 34 organisations internationales et non gouvernementales, visent à fournir une aide pour sauver des vies, en fournissant y compris de la nourriture, une aide nutritionnelle, des soins de santé, des installations d'assainissement et de l'eau potable, de l'hygiène et une aide pour l'hébergement.

De nombreux réfugiés sont des femmes et des enfants (94% des arrivants en Ethiopie) et ils sont particulièrement vulnérables. L'enregistrement est donc essentiel pour mieux comprendre leurs besoins et adapter notre réponse. Le nombre élevé d'enfants non accompagnés et séparés (environ 14 000 dans la région) nécessite également une gestion ciblée au cas par cas et le renforcement des programmes de recherche des familles au niveau régional.

D'autres activités prioritaires dans le domaine de la protection comprennent la surveillance pour assurer le caractère civil des camps et des installations de réfugiés ainsi que la contribution au signalement de violations graves des droits humains au Soudan du Sud.

Malgré les contributions déjà reçues à ce jour, l'appel combiné pour répondre aux besoins croissants de cette population vulnérable de réfugiés n'est financé qu'à hauteur de 24%.

« Si ce montant n'augmente pas rapidement, les conséquences pourraient être dramatiques et il est à craindre des pénuries alimentaires, la dégradation des conditions sanitaires, un risque accru de maladie et des coupes dans les programmes d'enseignement, ce qui aggrave considérablement les difficultés auxquelles sont déjà confrontés les réfugiés », a indiqué Melissa Fleming.