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Appel du HCR pour un soutien international à la Tunisie et l'Egypte face à l'exode depuis la Libye

Points de presse

Appel du HCR pour un soutien international à la Tunisie et l'Egypte face à l'exode depuis la Libye

25 Février 2011 Egalement disponible ici :

Le HCR rend hommage aux Gouvernements tunisien et égyptien pour l'esprit humanitaire qu'ils démontrent dans l'accueil et la prise en charge des personnes fuyant la Libye. De plus, nous observons un soutien sans précédent assuré par les communautés locales qui se rendent aux frontières des deux pays pour apporter leur aide. Nous appelons la communauté internationale à assurer un soutien humanitaire conséquent à ces deux pays.

Le Gouvernement tunisien a déclaré que ses frontières sont ouvertes pour les citoyens de tous pays cherchant à fuir la violence qui sévit en Libye. Selon les statistiques gouvernementales, plus de 22 000 personnes ont fui depuis le 20 février, principalement des ressortissants tunisiens, ainsi que des Egyptiens, des Turcs, des Marocains et des Chinois. Un petit nombre de Libyens originaires de villages proches de la frontière ont également traversé la frontière vers la Tunisie. La plupart des arrivants sont accueillis par des familles tunisiennes. Nous sommes préoccupés par le fait que des Libyens de l'intérieur du pays et de la capitale, Tripoli, sont empêchés de fuir.

Le Gouvernement égyptien a indiqué au HCR que les Libyens sont bienvenus et que les autorités se tiennent prêtes à prendre en charge toutes les personnes malades ou blessées qui ont besoin de traverser la frontière. Une équipe du HCR commence à travailler à la frontière égyptienne aujourd'hui. Selon d'autres informations, les personnes ayant déjà traversé la frontière vers l'Egypte sont pour la plupart des ressortissants égyptiens qui rentrent chez eux. Nous espérons que toutes les personnes qui ont besoin de traverser la frontière sont autorisées à le faire, et ce de manière non discrimatoire.

Le HCR a répondu immédiatement à un appel du Gouvernement tunisien pour appuyer l'effort humanitaire à la frontière avec la Libye. Nous avons deux équipes au point de passage frontière de Ras Adjir, dont la mission est de coordonner le travail humanitaire avec le Croissant-Rouge tunisien ainsi que d'identifier et d'assurer une aide aux cas les plus vulnérables comme les personnes âgées, les enfants non accompagnés et d'autres personnes confrontées à des problèmes en matière de protection. Le HCR travaille étroitement avec le Croissant-Rouge tunisien et la communauté frontalière de Ben Guardane, dont les volontaires travaillent avec acharnement pour fournir une assistance immédiate, y compris les premiers secours jour et nuit et une aide psychosociale aux nouveaux arrivants.

A ce stade, la plupart des personnes qui traversent la frontière vers la Tunisie sont des Tunisiens qui rentrent chez eux. Toutefois, la plupart des étrangers devaient passer la nuit à la frontière. Mercredi, plus de 1 000 Egyptiens ont été hébergés avant de se rendre à l'aéroport de Djerba pour rentrer en Egypte dans le cadre d'un vol organisé par les autorités égyptiennes. A ce jour, un grand nombre d'arrivants sont hébergés par la communauté locale dans des centres de jeunesse, des écoles ou des foyers. Les militaires tunisiens ont également établi un camp de transit, dont la capacité d'accueil est de 400 personnes. Un chargement de tentes et de matériel de secours sera acheminé par avion par le HCR samedi pour équiper le camp qui pourra accueillir jusqu'à 10 000 personnes, si le nombre des arrivants continue d'augmenter. Des couvertures et des matelas ont déjà été achetés sur place et distribués par le HCR.

Parallèlement, en Libye, notre personnel local maintient le contact avec la communauté réfugiée. Nous avons reçu des appels téléphoniques de réfugiés iraquiens, camerounais, originaires de la RDC, somaliens et érythréens. Les réfugiés nous ont fait part de leur crainte de violences ciblées en tant qu'étrangers. Les réfugiés originaires de l'Afrique sub-saharienne ont exprimé une crainte particulière car ils sont soupçonnés d'être des mercenaires. De nombreux réfugiés nous ont indiqué qu'ils n'ont plus de nourriture mais qu'ils ont peur de subir des attaques s'ils sortent.