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Nouveau déplacement dans l'est, le sud et l'ouest de la Libye

Points de presse

Nouveau déplacement dans l'est, le sud et l'ouest de la Libye

14 Novembre 2014 Egalement disponible ici :

Des combats intenses entre groupes armés rivaux dans les villes de Benghazi et Derna dans l'est de la Libye, ainsi que dans le sud-est du pays à Ubari et à l'ouest, à Kikla, alimentent une crise de déplacement. Au moins 106 420 personnes ont fui leur foyer rien qu'au cours du mois dernier, ce qui signifie que les déplacements dans ce cadre de violence depuis mai excèdent à présent les 393 400 personnes.

Parallèlement, l'insécurité entrave les opérations humanitaires. Les agences d'aide tentent toujours de calculer l'échelle réelle de cette vague de déplacement dans le pays. Les rapports confirmés de nos ONG partenaires font état de 56 500 personnes ayant fui Benghazi au cours des dernières semaines (notamment 2 500 habitants de Tawarga qui y avaient précédemment cherché refuge, fuyant les vagues précédentes de violence en 2011). Plus de personnes continuent à fuir Derna (à environ 170 km de Tobrouk), même si nous n'avons pas encore de confirmation sur leur nombre exact. Les comités de crise locaux dans le sud-est confirment que quelque 11 280 personnes ont fui les combats qui font rage à Ubari, alors qu'à l'ouest, des groupes civils indiquent que 38 640 personnes ont été déplacées par les combats qui sévissent à Kikla, dont de nombreuses femmes et de nombreux enfants.

Les personnes déplacées en Libye sont réparties dans 35 villes et ont besoin d'urgence d'abris, de soins de santé, de nourriture, d'eau et d'autres produits de base. Les combats ont été particulièrement féroces à Benghazi, d'où les habitants ont fui vers les villes voisines d'Al Marj, Ajdabiya, Al Bayda, et Misrata. Ces villes atteignent à présent les limites de ce qu'elles peuvent faire pour aider les personnes déplacées. Al Marj a dû fermer ses écoles afin d'accueillir les personnes qui ne pouvaient pas être hébergées par des familles d'accueil. Al Bayda et Tobrouk éprouvent des difficultés pour héberger la vague croissante de personnes déplacées qui y cherchent refuge (des habitants de Derna et de Benghazi). À Tobrouk, les écoles seront également fermées afin d'accueillir les personnes déplacées.

Le HCR est particulièrement préoccupé par la situation de quelque 2 500 habitants de Tawarga qui ont fui leur camp à Benghazi à la mi-octobre et logent à présent dans des parcs, des écoles et des aires de stationnement) à Ajdabiya et dans les villes avoisinantes, avec uniquement de fines bâches en plastique et quelques tentes pour s'abriter.

Le vent et la pluie des mois d'hiver qui approchent seront particulièrement pénibles pour les femmes, les enfants et les personnes âgées qui n'ont pas de vêtements chauds, de chauffages ou de tentes et abris isolés.

Les convois d'aide transfrontaliers sont la seule manière d'amener les fournitures. Si en août et en septembre, le HCR et ses partenaires ont amené de l'aide à quelque 19 000 personnes déplacées grâce à des convois transfrontaliers, nous sommes confrontés à des contraintes de financement et d'accès.

Le HCR est également préoccupé par le bien-être de quelque 14 000 des 37 000 réfugiés et demandeurs d'asile enregistrés (dont près de la moitié est originaire de Syrie) en Libye, coincés dans les zones de conflit ou incapables de se procurer de la nourriture pour eux et leurs familles. En périodes de conflit, les réfugiés, les demandeurs d'asile et les migrants éveillent souvent la suspicion et souffrent d'une animosité ciblant tous les étrangers. Sans alternative, nombre d'entre eux sont partis de manière irrégulière par bateau vers l'Europe. Jusqu'à présent cette année, plus de 156 000 d'entre eux sont arrivés en Italie - dont plus de 85 pour cent au départ de la Libye.

Le HCR a publié hier sa dernière prise de position sur les retours vers la Libye qui demande à tous les pays de permettre aux civils fuyant la Libye d'accéder à leur territoire. Le HCR exhorte également tous les États à suspendre les retours forcés en Libye jusqu'à ce que la sécurité et la situation en matière de droits de l'homme se soient considérablement améliorées. La prise de position est accessible à l'adresse suivante : http://www.refworld.org/docid/54646a494.html.