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L'éruption de violence au Kasaï force plus de 11 000 Congolais à fuir en Angola

Points de presse

L'éruption de violence au Kasaï force plus de 11 000 Congolais à fuir en Angola

21 Avril 2017 Egalement disponible ici :
Des familles déplacées en République démocratique du Congo font la queue au point d'eau dans un camp proche de Goma (octobre 2012).

Une flambée de violence dans la Province du Kasaï, en République démocratique du Congo (RDC), contraint aujourd'hui plus de 11 000 réfugiés en quête de sécurité à fuir vers l'Angola. Les postes-frontières et les villages de cette nation d'Afrique australe sont submergés par la hausse soudaine du nombre de réfugiés, plus de 9000 personnes étant arrivées à ce jour durant le seul mois d’avril. Le conflit brutal qui a éclaté à la mi-2016 dans la région congolaise autrefois paisible du Kasaï a déjà déplacé plus d'un million de civils dans le pays.

Ceux qui fuient vers l'Angola continuent d'arriver principalement à Dundo, la capitale de la Province de Luanda Norte, au nord-est du pays.

Les réfugiés disent fuir les attaques de milices qui ciblent les forces de police, les officiers militaires et les civils soupçonnés de soutenir ou de représenter le Gouvernement. Après avoir fui pour échapper aux combats entre les rebelles et les forces gouvernementales, certains réfugiés ont dû rester cachés en forêt pendant plusieurs jours avant de rejoindre l’Angola. Ils arrivent dans des conditions épouvantables où ils n’ont ni eau potable, ni nourriture, ni logement.

La situation des enfants est extrêmement préoccupante, car nombreux sont ceux qui arrivent sous-alimentés et malades, souffrant de diarrhées, de fièvre et du paludisme. Deux enfants seraient déjà morts de malnutrition aiguë. Le HCR s'inquiète du sort des autres enfants menacés par une grave insécurité alimentaire et par la maladie. 

Terrifiés, les nouveaux venus continuent de craindre pour leur vie et disent n'avoir aucun projet immédiat de retour. Certains parents auraient fait traverser la frontière à leurs enfants de crainte qu'ils ne soient recrutés de force par les milices s'ils restent en RDC.

Le HCR, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés, s'emploie à coordonner l'aide aux réfugiés avec les pouvoirs publics, les autorités locales et les partenaires sur le terrain. Nous sommes également en train de négocier avec le Gouvernement pour mettre en place des sites d'hébergement adéquats, les installations à la frontière étant surpeuplées et inadaptées. Dès samedi, le HCR enverra une équipe d'urgence supplémentaire à Dundo pour appuyer les secours. 

Le HCR est également en train d'expédier sur place des tentes familiales, des batteries d’ustensiles de cuisine, des couvertures, des moustiquaires, des nattes de couchage et d'autres articles de première nécessité. 

Il faut d’urgence intensifier l'aide apportée aux réfugiés qui vivent actuellement dans des abris de fortune aménagés dans les villages frontaliers. La saison des pluies étant à son maximum en avril, le HCR est extrêmement préoccupé par les précipitations qui pourraient encore aggraver les conditions de vie et l'état de santé des réfugiés, surtout les plus vulnérables tels que les femmes, les enfants, les personnes âgées et les handicapés. 

Le HCR se félicite de la réponse du Gouvernement angolais qui a décidé de maintenir ses frontières ouvertes afin d’accueillir d’autres réfugiés. Nous espérons que ce geste de bonne volonté sera maintenu étant donné que la situation reste des plus préoccupantes dans la région congolaise du Kasaï. Par ailleurs, le HCR insiste sur l'importance de ne pas renvoyer en RDC les personnes ayant besoin de protection internationale.

 

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