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Des réfugiés congolais trouvent la mort en chemin alors qu'ils sont de plus en plus nombreux à chercher la sécurité en Ouganda

Points de presse

Des réfugiés congolais trouvent la mort en chemin alors qu'ils sont de plus en plus nombreux à chercher la sécurité en Ouganda

13 Février 2018 Egalement disponible ici :
Doriko Wani, 22 ans, est une réfugiée congolaise originaire du village de Soba, dans la province d'Ituri. " Nous sommes partis à cause de la guerre. Je ne veux pas retourner en RDC et je suis venue ici avec mon mari et notre enfant. Nous ne retournerons pas en RDC tant que la sécurité ne sera pas rétablie.

Le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, est très attristé par les informations selon lesquelles quatre réfugiés congolais seraient morts noyés lors du naufrage de leur bateau sur le lac Albert alors qu’ils tentaient de chercher la sécurité en Ouganda.

Le HCR met en garde sur le fait que d’autres personnes risquent de mourir lors des traversées souvent dangereuses du lac, alors que de plus en plus de réfugiés fuient les violences intercommunautaires et le conflit qui sévit dans les régions de l’est de la République démocratique du Congo (RDC).

La semaine dernière, plus de 22 000 Congolais ont traversé le lac Albert pour rejoindre l’Ouganda. Le nombre total d’arrivées de Congolais dans ce pays s’élève désormais à près de 34 000 depuis le début de l’année. Les réfugiés embarquent à bord de petits canoës ou de bateaux de pêche délabrés qui transportent souvent plus de 250 personnes, pour une traversée qui dure jusqu’à dix heures.

Croulant sous les bagages et les filets de pêche, un petit canoë transportait les quatre réfugiés qui se sont noyés le 11 février. Les passagers pagayaient depuis presque deux jours quand il a été frappé par de grandes vagues qui les ont précipités par-dessus bord. Le personnel du HCR signale plusieurs autres incidents de bateaux qui ont fait naufrage en raison de panne de moteur ou de pénurie d’essence, conduisant les autorités ougandaises à effectuer des opérations de sauvetage.

Dans le même temps, le 7 février, les partenaires du HCR ont enregistré deux autres décès sur les côtes congolaises du lac Albert, où des milliers de personnes attendent pour traverser, lors d’une dispute pour monter à bord des bateaux. Alors que les attaques de villages dans la province de l’Ituri en RDC se sont poursuivies pendant le week-end, le HCR appelle à un accès humanitaire renforcé dans la région afin de répondre aux besoins immenses de protection et d’assistance de la population.

Les réfugiés qui arrivent en Ouganda racontent que les attaques se multiplient contre la population civile, ainsi que les exécutions et les destructions de propriétés privées. Le personnel du HCR reçoit aussi de nombreuses informations faisant état de civils battus à mort et tués avec des flèches. La semaine dernière, un homme âgé est mort d’épuisement à son arrivée en Ouganda et un nouveau-né n’a pas survécu aux complications liées à l’accouchement. Les réfugiés arrivent par le port de Sebagoro, un petit village de pêche sur la rive nord du lac Albert, ainsi que par centaines à Canara, un nouveau lieu de débarquement sur la rive sud du lac Albert.

Le HCR collabore avec les autorités ougandaises pour l’enregistrement et le transfert des nouveaux arrivants vers les installations situées plus à l’intérieur du pays. Un soutien supplémentaire est toutefois nécessaire pour faire face à la situation. La préparation de nouvelles zones d’installation, ainsi que le soutien psycho-social pour aider les réfugiés à surmonter leurs traumatismes font partie des priorités essentielles.

En attendant, le nombre de traversées du lac Tanganyika vers le Burundi et la Tanzanie a beaucoup baissé la semaine dernière. Elles atteignent actuellement respectivement 8 000 et 1 200. En RDC, l’avancée des militaires face aux groupes armés, ainsi que la raréfaction des bateaux de pêche et canoës disponibles, sont susceptibles d’avoir contribué à la baisse des nouvelles arrivées. Le HCR craint toutefois que les flux reprennent vite, compte tenu du caractère imprévisible et instable du conflit.

L’année dernière, quelque 120 000 Congolais ont fui vers les pays voisins, rejoignant les 510 000 réfugiés déjà en exil. Les flux de réfugiés congolais vers les pays voisins ayant de fortes chances d’augmenter en 2018, le HCR exhorte les donateurs à accroitre leur soutien. Sur les 368,7 millions de dollars que le HCR a réclamés pour venir en aide aux réfugiés de RDC, seul 1% a été financé jusqu’à présent.

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