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Exode des Vénézuéliens en Amérique latine : le HCR publie de nouvelles directives en matière de protection internationale

Points de presse

Exode des Vénézuéliens en Amérique latine : le HCR publie de nouvelles directives en matière de protection internationale

13 Mars 2018 Egalement disponible ici :
Des Vénézuéliens dans une file d'attente devant le bureau de la police fédérale de Pacaraima, une ville frontalière brésilienne. Ce bureau est chargé d'accueillir les Vénézuéliens demandeurs d'asile ou cherchant à obtenir des permis spécifiques pour séjourner au Brésil.

Pour mieux répondre à l'exode continu des Vénézuéliens vers les pays voisins et au-delà, le HCR, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés, a publié de nouvelles directives à l'intention des gouvernements pour gérer la situation des personnes ayant besoin de protection internationale et d'aide humanitaire.

En raison de l'évolution politique et socioéconomique complexe du Venezuela, un pays qui a traditionnellement accueilli des milliers de réfugiés, le nombre de personnes contraintes de quitter leur foyer ne cesse d'augmenter. L’exode se produit pour diverses raisons - notamment l'insécurité et la violence, le manque de nourriture, de médicaments ou d'accès aux services sociaux essentiels, ainsi que la perte de revenus. Si tous les Vénézuéliens quittant le pays n’y sont pas incités pour des raisons liées à celles des réfugiés, il apparaît de plus en plus clairement que, si tous ne sont pas des réfugiés, un nombre important d'entre eux ont besoin d'une protection internationale.

Le nombre de demandeurs d'asile vénézuéliens à travers le monde a augmenté de 2000% depuis 2014 - et principalement dans les Amériques durant les douze derniers mois. Bien que plus de 94 000 Vénézuéliens aient pu accéder aux procédures d'asile dans d'autres pays en 2017, bien davantage parmi les personnes qui ont besoin de protection optent pour d'autres arrangements légaux de séjour, qui sont plus rapides à obtenir pour exercer le droit au travail, l'accès aux soins de santé et à l'éducation. Toutefois, des centaines de milliers de Vénézuéliens vivent actuellement sans papiers ni permis de séjour légal dans les pays d'asile. Cela les rend particulièrement vulnérables à l'exploitation, la traite et la violence, aux abus sexuels, à la discrimination et la xénophobie.

Dans ce contexte, ces nouvelles directives du HCR encouragent les États à veiller à ce que les Vénézuéliens aient accès au territoire et aux procédures relatives aux réfugiés. De plus, le HCR appelle les gouvernements à adopter des réponses pragmatiques en matière de protection internationale pour le peuple vénézuélien telles que d'autres alternatives pour les dispositions légales en matière de séjour - y compris des visas ou des permis de séjour temporaires, ainsi que d'autres programmes de régularisation, qui garantissent l'accès aux droits fondamentaux : les soins de santé, l'éducation, l'unité familiale, la liberté de circulation, le logement et le droit au travail. Le HCR se félicite de la mise en œuvre par les pays d'Amérique latine de ce type d’arrangements et espère que les coûts et les exigences seront allégés, afin de garantir l'accessibilité.

Compte tenu de la situation au Venezuela, il est essentiel que les Vénézuéliens ne soient ni expulsés ni refoulés vers ce pays.

L'Amérique latine dispose de certains des arrangements les plus progressistes au monde en matière de réfugiés, comme la Déclaration de Carthagène de 1984, qui s'appuie sur la Convention des Nations Unies de 1951 relative au statut des réfugiés et contient une définition plus large du réfugié. Le HCR considère que les circonstances conduisant à l'exode des Vénézuéliens correspondent à celles décrites dans la Déclaration de Carthagène. Bien que les gouvernements de la région aient réagi avec générosité, les communautés d'accueil accueillant des Vénézuéliens subissent des pressions accrues et elles ont d’urgence besoin d'un appui immédiat et robuste afin de promouvoir la coexistence pacifique et prévenir la discrimination et la xénophobie.

Le HCR collabore avec les gouvernements pour répondre aux besoins en matière de protection internationale et aux besoins fondamentaux des populations qui quittent le Venezuela. Pour ce faire, le HCR a élaboré un plan régional d’aide qui couvre huit pays et la sous-région des Caraïbes. En particulier, le HCR s'efforce de renforcer les procédures nationales d'asile et les autres processus de protection internationale ainsi que d'intensifier ses activités afin de favoriser une réponse globale, prévisible et harmonisée aux souffrances des Vénézuéliens.

Le HCR fait son possible pour la réalisation de ces objectifs, et en particulier à l'accès à la protection, en coopération avec les gouvernements et d'autres parties prenantes - y compris les institutions des Nations Unies, notamment l'OIM, les organisations internationales, la société civile et le secteur privé, et facilitera la participation des Vénézuéliens et des communautés d'accueil. Les besoins financiers initiaux du HCR pour la mise en œuvre de la réponse régionale à la situation au Venezuela s'élèvent à 46 millions de dollars.

 

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