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Le HCR fait état de progrès dans les services de santé pour les réfugiés, malgré une situation de déplacements forcés sans précédent

Points de presse

Le HCR fait état de progrès dans les services de santé pour les réfugiés, malgré une situation de déplacements forcés sans précédent

20 Juillet 2018 Egalement disponible ici :
Des vaccins oraux contre le choléra sont administrés aux réfugiés rohingyas à Cox's Bazar, au Bangladesh.

Le HCR, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés, a publié cette semaine son Aperçu annuel de la santé publique concernant les nouvelles situations d'urgence pour les réfugiés et les opérations en cours. Malgré une situation de déplacements forcés sans précédent à travers le monde, le rapport établit que les services de santé pour les réfugiés et d’autres populations déplacées sont pour la plupart sur la bonne voie. Toutefois, les maladies transmissibles, l'anémie et les retards de croissance demeurent des sujets de préoccupation.

Selon le rapport, une surveillance hebdomadaire renforcée des principaux indicateurs de santé parmi les populations réfugiées lors de situations d'urgence et un suivi systématique contribuent à des interventions rapides et efficaces. Le rapport est un instantané des actions menées et met en évidence les tendances basées sur des indicateurs clés en matière de santé publique, de santé reproductive et de la lutte contre le VIH, de la nutrition, de la sécurité alimentaire, de l'eau, de l'assainissement et des programmes d'hygiène dans 37 opérations clés du HCR. Dans 21 de ces opérations, le HCR et ses partenaires recueillent et analysent des données sur la santé publique à l'aide d'un système d'information sanitaire normalisé afin de mieux protéger et servir les réfugiés.

Le rapport énonce, par exemple, des conclusions sur les taux de mortalité parmi les enfants réfugiés de moins de cinq ans - qui représente toujours un indicateur important de l'impact des situations d'urgence sur la santé. Malgré les crises d’urgence majeures de réfugiés et les épidémies en 2017 - année au cours de laquelle les guerres et les persécutions ont conduit les déplacements forcés à un nouveau record mondial - ce taux est resté globalement stable, dans les situations post-urgence, à une moyenne de 0,4 décès pour 1 000 enfants réfugiés chaque mois, continuant ainsi la tendance à la baisse observée depuis 2011. L'indicateur se situe dans la moyenne indiquée pour les pays en développement et à revenu intermédiaire, selon le rapport de l'ONU de 2017 sur la mortalité dans le monde.

Des améliorations ont eu lieu dans les services de santé reproductive puisque 9 accouchements sur 10 (au total 96 776 accouchements) dans plus de 83 % des notifications ont été effectués par un agent de santé qualifié, soit une augmentation de 25 % par rapport à 2016. Environ un demi-million de femmes enceintes réfugiées ont bénéficié de services prénatals dans 135 sites surveillés dans 21 opérations, soit une augmentation de 18 % par rapport à 2016.

En 2017, plus de huit millions de consultations de santé ont été assurées aux réfugiés dans les dispensaires – soit une augmentation de 10 % par rapport à 2016.  Neuf réfugiés sur 10 soignés dans les dispensaires souffrent de maladies transmissibles, ce qui souligne l'importance de continuer à investir dans des actions de prévention à fort impact.

Le nombre de consultations en santé mentale pour les réfugiés n'a cessé d'augmenter au fil des ans. Il a doublé en 2017 par rapport aux statistiques d'il y a seulement trois ans. Cela a été rendu possible grâce à l'amélioration de la disponibilité de ces services dans les centres de soins primaires.

Soixante-cinq pour cent de nos programmes de santé pour les réfugiés ont fait état de taux de plus de 90% concernant la couverture vaccinale contre la rougeole chez les enfants de moins d'un an - contre une norme internationale supérieure à 95 %. Dans l'ensemble, plus de 160 000 enfants de ce groupe d'âge ont été vaccinés contre la rougeole dans le cadre des soins de routine, soit une augmentation de 15 % par rapport à 2016. L'accès au traitement du VIH a été maintenu avec plus de 10 000 réfugiés inscrits dans les programmes de traitement du VIH, soit trois fois plus qu'en 2015.

Face à ces résultats, le HCR demeure préoccupé par la persistance de niveaux élevés d'anémie et de retards de croissance. La malnutrition aiguë reste également vivement préoccupante dans un contexte de réduction des rations alimentaires pour les réfugiés et de l'assistance de base dans plusieurs opérations. Dans l'ensemble, 62 % des sites de réfugiés étudiés répondaient aux normes mondiales en matière de malnutrition aiguë, ce qui montre une légère amélioration depuis 2016. Les niveaux de retard de croissance chez les enfants de moins de cinq ans n'ont atteint des normes acceptables que dans 25 % des sites, demeurant à des niveaux similaires à ceux de 2016.  Plus de 50 % des sites étudiés présentaient des niveaux critiques de prévalence de l'anémie infantile (plus de 40 %). Seulement trois pour cent des sites étudiés répondaient aux normes d'anémie avec une prévalence inférieure à la norme acceptable de 20 %. 

Le HCR a réussi à maintenir le volume moyen d'eau fourni aux réfugiés à 21 litres par personne et par jour, dépassant la norme minimale de base de 20 litres par jour. Toutefois, le HCR n'a pas respecté cette norme en cas d'urgence ou de situations prolongées. Le nombre moyen de réfugiés par toilette s'est amélioré, passant à 22 personnes – un chiffre  qui reste supérieur à la norme de 20 personnes par toilette et équipements d'assainissement.

Compte tenu des niveaux record de déplacements forcés dans le monde, les besoins financiers du HCR pour 2018 s'élèvent à un montant sans précédent de 8,275 milliards de dollars. Toutefois, à la mi-2018, seulement 33 % de ces besoins sont financés. Bien que le HCR soit reconnaissant pour le soutien prompt et généreux déjà fourni par les donateurs, et particulièrement pour les contributions non affectées qui nous ont permis de poursuivre notre travail sans interruption. Il est essentiel que le HCR et ses partenaires disposent de davantage de ressources pour fournir des services essentiels et améliorer les conditions de vie des réfugiés.

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