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En Iran, un projet du HCR rend un avenir aux jeunes réfugiés vulnérables

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En Iran, un projet du HCR rend un avenir aux jeunes réfugiés vulnérables

Confrontés à des problèmes d'adultes, les enfants des rues ou en activité ont désormais les moyens d'imaginer un avenir meilleur.
28 Février 2012 Egalement disponible ici :
Gholam, âgé de 15 ans, au centre, explique qu'il a une plus grande confiance en soi depuis qu'il a bénéficié d'un service d'aide psychologique financé par le HCR. Orphelin de naissance, il a été élevé dans la famille de son oncle.

QOM, Iran, 28 février (HCR) - Avant de pouvoir aller à l'école, Narges a dû travailler. Discrète, cette réfugiée afghane âgée de 15 ans était employée de ménage pour aider sa mère, qui avait été abandonnée il y a quatre ans par un mari violent et drogué.

Maintenant, elle passe une grande partie de son temps dans une salle de classe plutôt qu'à faire le ménage et c'est, pour Narges, une raison d'être optimiste. Elle a bénéficié d'un programme financé par le HCR pour les enfants des rues ou en activité et elle espère maintenant pouvoir finir le lycée et entamer des études à l'université.

« Je travaille dans les maisons des gens », a-t-elle expliqué. « Je supporte cette situation seulement car je sais que je vais retourner à l'école. »

Après le divorce de ses parents, la famille est devenue sans abri et vulnérable. Avec sa mère et son jeune frère, elle a dû être hébergée dans une ferme. Pour survivre, la mère et la fille ont dû travailler, elles font des ménages.

Sa mère craignait que Narges pourrait elle aussi devenir droguée ou quitter la famille. Alors, elle a rapidement répondu à une organisation de charité Hamian-e-Rah-e-Zendegi (Un soutien pour diriger sa vie) qui met en oeuvre un projet du HCR, dans la ville de Qom, pour protéger les enfants des rues ou en activité, dont beaucoup sont des réfugiés afghans. Grâce à ce programme, Narges a bénéficié d'une aide psychologique individuelle et en groupe. Par ailleurs, la famille a reçu une aide financière.

« Je me sens bien mieux maintenant », a-t-elle expliqué doucement. « Les organisateurs de ce projet ont encouragé ma mère à ne pas m'envoyer travailler si souvent et à me laisser me concentrer davantage sur mes études. Ils m'ont appris comment garder un équilibre entre les études et le travail et comment mieux gérer mes problèmes. Les choses auxquelles j'étais confrontée quand je travaillais… » a-t-elle expliqué, incapable de finir sa phrase.

Dans le cadre du projet du HCR, l'ONG iranienne fournit une éducation psychosociale et une initiation aux compétences liées à la vie quotidienne ainsi que, dans certains cas, une aide financière aux enfants vulnérables. Les enfants sont identifiés avec l'aide de la communauté réfugiée afghane ainsi que l'Organisation de la protection sociale, un organisme public qui est le partenaire direct du HCR pour la mise en oeuvre de ce projet.

« Les Afghans, et spécialement les femmes afghanes de tous âges, ont montré un grand intérêt pour ce projet et elles l'ont très bien accueilli », a indiqué Akram Sharifi, l'un des facilitateurs du projet. « D'abord, nous utilisons des méthodes comme l'attribution de prix aux élèves, de fournitures scolaires, de livres, etc pour les encourager à participer à nos classes, mais maintenant ce sont eux qui nous demandent d'organiser des sessions supplémentaires. »

Gholam a 15 ans et il a été aidé également dans le cadre du projet. Il a perdu son père avant sa venue au monde et sa mère durant sa naissance. Il a été adopté par son oncle qui l'a élevé comme l'un de ses propres enfants. Bien qu'il ait grandi dans l'affection parmi des soeurs aimantes, Gholam, qui a commencé à travailler à l'âge de 12 ans, manquait de confiance en soi au point qu'il trouvait difficile de communiquer avec autrui.

« J'étais si timide que, durant la session d'aide psychologique, je devais écrire deux mots 'je peux' plusieurs fois par jour et les répéter à chaque fois que je me sentais mal à l'aise. »

Bernard Doyle, le Représentant du HCR en Iran, a indiqué, "de nombreux réfugiés afghans vivent dans des conditions économiques difficiles. Alors souvent toute la famille, y compris les enfants, doivent travailler. Ces enfants grandissent vite dans les rues et ils sont souvent exposés à des risques comme les abus, une santé fragile et des problèmes psychologiques. Des programmes comme celui mené à Qom visent à améliorer la situation de ces enfants et à empêcher leur exploitation. »

Le projet visant à aider les enfants des rues a permis à plus de 40 jeunes de mieux faire face à une situation tragique et souvent traumatisante. Le HCR prévoit de financer des projets similaires en Iran pour 2012.

Par Dina Faramarzi à Qom, Iran