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L'ONU lance son appel de fonds 2018 pour aider les réfugiés rohingyas et les communautés d'accueil au Bangladesh

Communiqués de presse

L'ONU lance son appel de fonds 2018 pour aider les réfugiés rohingyas et les communautés d'accueil au Bangladesh

Communiqué de presse conjoint HCR/OIM
16 Mars 2018 Egalement disponible ici :
Des réfugiés rohingyas construisent un abri dans un camp au Bangladesh.

Les agences des Nations Unies et les ONG partenaires ont lancé aujourd’hui un appel de fonds pour financer leur Plan de réponse conjoint à la crise humanitaire des réfugiés rohingyas en 2018. Cet appel, d’un montant de 951 millions de dollars, doit répondre aux besoins urgents d’environ 900 000 réfugiés rohingyas et 330 000 Bangladais en situation de vulnérabilité dans les communautés d’accueil.

Au cours des mois qui ont suivi le début de l'afflux de Rohingyas, nous avons assisté à la crise de réfugiés qui a connu la croissance la plus rapide au monde - avec, au plus fort de l’urgence, des dizaines de milliers de personnes fuyant le Myanmar par la route ou la mer. Environ 671 000 réfugiés rohingyas sont arrivés au Bangladesh depuis le 25 août 2017. Le gouvernement du Bangladesh et les Bangladais ont fait face à cette situation avec une générosité et une hospitalité extraordinaires.

Presque sept mois plus tard, les réfugiés continuent d’arriver depuis le Myanmar, et la situation demeure instable dans le district de Cox's Bazar. Le site de Kutupalong-Balukhali, où vivent actuellement quelque 600 000 réfugiés, est aujourd'hui le plus vaste camp de réfugiés au monde en termes de superficie et de densité de population. Les conditions de précarité des réfugiés sur place et l’aide d’urgence en cours pourraient encore s’aggraver à l'approche de la saison de la mousson et des pluies. Plus de 150 000 réfugiés rohingyas se trouvent dans des endroits menacés par des glissements de terrain et des inondations, et cela risque de créer une nouvelle catastrophe dans le contexte actuel de situation d'urgence.

L’appel à financement pour répondre à la crise humanitaire des Rohingyas en 2018 a été lancé conjointement par le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi ; le Directeur général de l’Organisation internationale pour les migrations, William Swing ; ainsi que la Coordonnatrice résidente des Nations Unies au Bangladesh, Mia Seppo. Il doit permettre de faire face aux défis et de conjuguer les différents efforts vitaux de plus de 100 agences de l’ONU et ONG nationales ou internationales. Cette réponse humanitaire internationale vise à faire en sorte que les réfugiés et les communautés d'accueil reçoivent l'assistance, la protection et le soutien dont ils ont désespérément besoin, en complément des efforts constants déployés par les autorités bangladaises.

« Nous parlons ici de besoins vraiment vitaux, tant pour les communautés bangladaises qui ont si généreusement ouvert leurs portes que pour les populations apatrides et réfugiées qui, déjà avant cette crise, figuraient parmi les plus marginalisées et menacées du monde », a souligné le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi. « Les solutions de cette crise se trouvent au Myanmar et des conditions doivent être mises en place afin de permettre aux réfugiés de rentrer chez eux. Mais aujourd'hui, nous demandons de l'aide pour les besoins immédiats, et ces besoins sont énormes ».

L’appel doit permettre de répondre aux besoins humanitaires immédiats des réfugiés et des communautés d’accueil, en venant notamment appuyer des solutions durables pour l’environnement et des mesures de confiance et de résilience au sein des populations concernées jusqu'à la fin de l'année. Il prévoit également une planification d'urgence pour environ 80 000 réfugiés rohingyas supplémentaires au cours des mois à venir.

« Les besoins et les vulnérabilités de la population réfugiée rohingya au Bangladesh sont immenses », a déclaré William Swing, le Directeur général de l'OIM. « De nombreux gouvernements ont généreusement soutenu le dernier appel pour la réponse à la crise des Rohingyas. Face à l'ampleur de l'urgence et à la quantité de services humanitaires nécessaires pour assurer dignement la protection de la vie des personnes, un soutien continu et accru est nécessaire ».

Les besoins sont urgents. Le financement permettra de répondre aux besoins humanitaires vitaux et urgents, tant parmi les réfugiés qu’au sein des communautés d’accueil touchées. Plus de la moitié de l’appel de fonds (54 pour cent) vise à garantir un approvisionnement en nourriture, en eau, l'assainissement, la construction d’abris et d’autres aides élémentaires. Les besoins alimentaires représentent à eux seuls 25% du total.

Plus de 16 millions de litres d'eau potable sont nécessaires chaque jour pour la population réfugiée rohingya. Il faut environ 12 200 tonnes de nourriture chaque mois. Au moins 180 000 familles réfugiées ont besoin de combustible pour cuisiner. Quelques 50 000 toilettes doivent être construites et entretenues, et au moins 30 installations de gestion des eaux usées doivent être mises en place.

Quarante-trois centres de soins de santé primaires et 144 postes sanitaires sont nécessaires. Environ 5 000 salles de classe doivent être mises à disposition pour 614 000 enfants et adolescents, afin de leur assurer un accès adéquat à l'éducation. La mise en place d’une centaine de centres de traitement nutritionnel, ainsi que d’une série de programmes de protection destinés aux 144 000 mères seules et leurs familles, de même que pour les quelque 22 000 enfants à risque, font également partie des priorités les plus urgentes. Près de 400 000 enfants parmi les réfugiés et dans les communautés d'accueil ont besoin de soins en traumatologie et de divers suivis en la matière.  

« Il faut reconnaître et saluer la générosité avec laquelle la réponse a été financée jusqu’ici, mais nous ne devons pas oublier que le plus grand donateur face à cette crise est le Bangladesh », a déclaré Mia Seppo, la Coordinatrice Résidente des Nations Unies au Bangladesh.

« En tant que premiers intervenants, en termes de mises à disposition de terres, d’ouverture des frontières, d’asile, de construction de routes, d’élargissement des réseaux électriques, d’approvisionnement en nourriture, de détachements de fonctionnaires, de sécurité publique dans le camp... Les plus gros donateurs dans cette crise demeurent la population et le gouvernement du Bangladesh ».

La réponse humanitaire au Bangladesh est confrontée à d'immenses défis. La situation est à un niveau de saturation et des centaines d'incidents de violences sexistes sont signalés chaque semaine. Les préoccupations de santé publique sont également importantes - notamment la rougeole, la diphtérie et la diarrhée.

La situation des réfugiés rohingyas à Cox's Bazar représente une crise humanitaire sévère, qui nécessite un financement urgent pour sauver des vies et fournir une aide vitale. Jusqu'à présent, 74% de l’argent nécessaire pour financer la réponse d'urgence pour la période allant de septembre 2017 à février 2018 ont été reçus, soit 321 millions de dollars sur les quelque 434 millions requis.

Nous avons besoin de toute urgence de votre soutien pour aider les enfants, les femmes et les hommes qui fuient le conflit et qui ont trouvé refuge au Bangladesh.

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