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Le HCR se félicite de la remise en liberté, par le Kazakhstan, d'un militant ouzbek pour les droits de l'homme

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Le HCR se félicite de la remise en liberté, par le Kazakhstan, d'un militant ouzbek pour les droits de l'homme

Les autorités kazakhes ont aujourd'hui remis en liberté Lutfullo Shamsuddinov, un célèbre militant ouzbek pour les droits de l'homme, qui se trouve maintenant sous protection de l'UNHCR. L'Ouzbékistan avait appelé à son extradition, malgré son statut de réfugié au sens de la Convention de 1951. Il est maintenant en cours de réinstallation dans un pays tiers.
12 Juillet 2005 Egalement disponible ici :

GENEVE, 12 juillet (UNHCR) - Un célèbre défenseur ouzbek pour les droits de l'homme va être réinstallé dans un pays tiers, après avoir fui les récents troubles à Andijan et encouru une possible extradition du Kazakhstan.

Mardi, les autorités kazakhes ont remis en liberté Lutfullo Shamsuddinov, après l'avoir arrêté à Almaty le 4 juillet dernier, à la demande des autorités ouzbèkes qui voulaient son extradition. M. Shamsuddinov a été reconnu comme réfugié au sens de la Convention de 1951, en juin dernier après une procédure minutieuse de détermination du statut. Il bénéficie maintenant de la protection de l'UNHCR. Il a été emmené avec sa famille dans un pays européen que nous ne pouvons révéler, où ils séjourneront avant de pouvoir rejoindre le pays de leur réinstallation permanente.

« Nous remercions les autorités kazakhes pour cette décision de libérer M. Shamsuddinov », a dit Ron Redmond, le porte-parole de l'UNHCR, lors d'une conférence de presse mardi à Genève. « Nous reconnaissons que cette décision a été courageuse dans le contexte régional actuel, au moment où les pays voisins subissent une forte pression de la part de l'Ouzbékistan pour expulser les demandeurs d'asile et les réfugiés ouzbeks ».

Il a ajouté qu'en remettant M. Shamsuddinov sous la protection de l'UNHCR, le gouvernement kazakh concrétisait son engagement et son soutien pour la Convention sur les réfugiés de 1951, dont le Kazakhstan est signataire. L'un des principes-clés de la Convention consiste à ne pas expulser de force les réfugiés et les demandeurs d'asile vers un pays où ils subiraient la persécution.

Dans le Kirghizistan voisin, où quelque 450 Ouzbeks se sont réfugiés après les troubles d'Andijan, l'UNHCR travaille avec les autorités kirghizes sur les cas de chaque demandeur d'asile ouzbek présent dans le pays, dont 29 actuellement en détention après une demande d'extradition de l'Ouzbékistan.

« Nous avons reçu l'assurance du gouvernement kirghize qu'aucun demandeur d'asile ne serait renvoyé avant l'étude minutieuse de son cas », a dit Ron Redmond.

Aucune information n'est disponible au sujet des quatre demandeurs d'asile renvoyés en Ouzbékistan début juin, à la demande de Tachkent. Malgré de nombreuses sollicitations, le gouvernement ouzbek n'a renseigné ni l'UNHCR, ni d'autres organisations internationales sur le sort de ces quatre personnes.

Aujourd'hui, un porte-parole du Haut Commissaire pour les droits de l'homme, Louise Arbour, a de nouveau exprimé ses inquiétudes à Genève concernant ces quatre personnes et a réitéré la nécessité de créer une commission d'enquête internationale, afin de savoir précisément ce qui s'est passé à Andijan le 13 mai dernier. L'absence d'une enquête indépendante sur les troubles violents dans la ville ouzbèke, qui ont coûté la vie à un nombre indéterminé de personnes, rend le travail particulièrement difficile pour la détermination du statut des demandeurs d'asile ouzbeks.