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Les derniers détenus soudanais ont été libérés samedi au Caire

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Les derniers détenus soudanais ont été libérés samedi au Caire

Le dernier groupe de 156 Soudanais encore en détention depuis la dispersion de la manifestation dans un parc du Caire fin décembre a été libéré par les autorités égyptiennes samedi, avec la promesse qu'ils ne seraient pas renvoyés de force à la frontière. Bien qu'ils ne soient pas considérés comme nécessitant une protection internationale, les Soudanais remis en liberté recevront une allocation financière unique de l'UNHCR pour les aider à trouver un logement.
13 Février 2006 Egalement disponible ici :

LE CAIRE, 13 février (UNHCR) - Le dernier groupe de Soudanais encore en détention, après la dispersion de la manifestation dans un parc du Caire fin décembre, a été remis en liberté samedi par les autorités égyptiennes, qui ont promis de ne pas les renvoyer de force à la frontière.

Suite aux entretiens approfondis menés par l'UNHCR dans les centres de détention, les 156 Soudanais, qui viennent d'être libérés, n'ont pas été reconnus comme réfugiés ayant besoin de protection internationale. L'UNHCR a cependant demandé à ce qu'ils soient considérés comme ayant besoin de protection pour des raisons humanitaires et relâchés. L'agence a aussi demandé à ce qu'aucun ordre de reconduite à la frontière ne soit émis à leur encontre. L'UNHCR a basé sa requête sur la situation instable qui prévaut au Soudan, les cas de séparation familiale, le déplacement de population qui se poursuit et les épreuves auxquelles ont déjà fait face ces personnes après les tragiques événements survenus au Caire en décembre.

« Nous sommes satisfaits de voir que les autorités égyptiennes ont relâché ce dernier groupe et qu'elles ont indiqué qu'il ne sera pas reconduit de force à la frontière. Nous les remercions pour ce geste humanitaire », a indiqué Radhouane Nouicer, le directeur adjoint de l'UNHCR pour la région, qui est basé à Genève. « Cette période a été très difficile pour ces personnes. Elles ont tout perdu, alors nous leur offrons une allocation financière unique pour les aider à trouver un logement », a-t-il ajouté.

Des centaines de Soudanais avaient été placés en détention après la dispersion par la police, le 30 décembre dernier, d'une manifestation qui durait depuis trois mois dans le parc Mustapha Mahmoud au Caire. Cette manifestation, qui s'est terminée tragiquement par la mort de plusieurs manifestants et par des blessés parmi ces derniers et les policiers, était menée par 2 000 Soudanais qui réclamaient de nouvelles opportunités de réinstallation.

La plupart des manifestants ont été relâchés dans les jours qui ont suivi. Début janvier, l'UNHCR a demandé au gouvernement de lui accorder au moins un mois pour évaluer de manière adéquate la situation juridique de chacune des 627 personnes encore détenues. Le délai imparti étant plus court que celui demandé, les équipes juridiques de l'UNHCR ont travaillé sans relâche pour fournir une évaluation appropriée de la situation de tous les détenus soudanais concernés. Plus de 440 Soudanais ont ainsi été relâchés entre le 7 et le 20 janvier. Les remises en liberté ont ensuite continué progressivement jusqu'à la libération, samedi, du dernier groupe de 156 personnes.

Parallèlement, l'UNHCR au Caire a repris l'enregistrement des demandeurs d'asile et le renouvellement des cartes d'identité, qui avaient été sérieusement ralentis durant la manifestation. Rattraper le retard prendra du temps.

L'agence a aussi fourni une aide aux centaines de Soudanais qui ont participé à la manifestation du Caire et qui avaient été relâchés rapidement après avoir été identifiés par l'UNHCR.

L'UNHCR au Caire fournit, en temps normal, une assistance de base et des soins à plus de 30 000 réfugiés et demandeurs d'asile, pour la plupart soudanais mais aussi somaliens, érythréens et éthiopiens.