Fermer sites icon close
Search form

Recherchez un site de pays.

Profil du pays

Site web du pays

Un chalutier sicilien et le HCR sauvent 27 Somaliens en détresse

Articles et reportages

Un chalutier sicilien et le HCR sauvent 27 Somaliens en détresse

Deux capitaines de pêche siciliens, qui seront félicités lors de la Journée mondiale du réfugié pour avoir pris le temps et la peine de secourir des personnes en mer, ont récemment sauvé un autre groupe de 27 boat people en détresse.
10 Juin 2008 Egalement disponible ici :
Un chalutier sicilien et l'UNHCR sauvent 27 Somaliens en détresse.

ROME, Italie, 10 juin (UNHCR) - Deux capitaines de pêche siciliens, qui seront félicités durant la Journée mondiale du réfugié pour avoir pris le temps et la peine de secourir des personnes en mer, ont récemment sauvé un autre groupe de 27 boat people en détresse, en mer Méditerranée. Trois personnes seraient cependant portées disparues après cette opération de sauvetage en mer, à laquelle ont aussi participé l'agence des Nations Unies pour les réfugiés et la marine italienne.

Gaspare Marrone et son équipage pêchaient le thon au sud de l'île italienne de Lampedusa, quand ils ont repéré un bateau en détresse transportant 30 Somaliens. Les Siciliens ont commencé à remonter les boat people à bord, mais la frêle embarcation des Somaliens a subitement chaviré et trois personnes sont portées disparues.

Nicola Asaro, un autre capitaine sicilien qui pêchait dans cette zone, a alors appelé par téléphone satellite Laura Boldrini, chargée senior de l'information publique de l'UNHCR. Il l'a informée que Gaspare Marrone et son équipage tentaient de procéder à une opération de sauvetage, mais qu'ils rencontraient des difficultés.

Laura Boldrini a transmis l'information, y compris les coordonnées du bateau de pêche de Gaspare Marrone, à la marine et aux gardes-côtes italiens, qui ont contacté le capitaine sicilien et qui ont accepté d'envoyer de l'aide.

Gaspare Marrone a réussi à détacher son bateau de l'enclos de thons qu'il remorquait et il a sauvé 27 personnes, dont sept femmes. Puis il a navigué vers le nord pour rejoindre jeudi soir un bâtiment naval de la marine italienne, qui a pris à son bord les survivants. Ceux-ci ont été emmenés à Porto Empedocle en Sicile.

Nicola Asaro et Gaspare Marrone sont déjà connus pour leur héroïsme et leur altruisme en mer. Ils seront salués pour leurs actions humanitaires lors de la cérémonie Per Mare Award, organisée conjointement par l'UNHCR et les gardes-côtes italiens, qui se déroulera à Rome lors de la Journée mondiale du réfugié le 20 juin.

Gaspare Marrone et son équipage seront félicités pour avoir sauvé 54 boat people en novembre 2007, tout comme Nicola Asaro et son équipage qui ont secouru, l'année dernière, 14 personnes hors des eaux territoriales italiennes. Gaspare Marrone avait déjà porté secours à 50 personnes en 2003.

Le Per Mare Award a été établi l'année dernière pour tenter d'inverser la tendance selon laquelle des boat people en détresse dans la Méditerranée sont souvent ignorés par les bateaux commerciaux, dont les équipages craignent d'être ennuyés par la justice pour complicité à l'immigration irrégulière. « A ce jour, cette initiative est une grande réussite, avec des capitaines de pêche appelant l'UNHCR pour informer l'organisation sur des opérations de sauvetage ou pour demander de l'aide », a indiqué Walter Irvine, délégué régional de l'UNHCR basé à Rome.

Des dizaines de milliers de personnes, dont des migrants et des réfugiés, embarquent dans de frêles embarcations depuis les côtes de l'Afrique du Nord chaque année, pour tenter de rejoindre l'Europe après une traversée périlleuse en haute mer.

L'année dernière, un total de 19 900 personnes sont arrivées sur les îles italiennes ou en Italie continentale par bateau depuis l'Afrique du Nord, en comparaison du nombre de 22 000 en 2006. En 2007, au moins 471 personnes auraient trouvé la mort ou seraient portées disparues. Environ 35 pour cent des personnes atteignant l'Italie demandent l'asile et 22 pour cent obtiennent une forme de protection.

Par Giulia Laganà à Rome, Italie