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Déclaration du Haut Commissaire pour la Journée mondiale du réfugié 2008

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Déclaration du Haut Commissaire pour la Journée mondiale du réfugié 2008

Dans son message annuel pour la Journée mondiale du réfugié, le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés António Guterres a dit qu'assurer la protection pour les réfugiés aujourd'hui est une problématique beaucoup plus difficile à cerner qu'en 1951 à l'heure de la création de l'UNHCR avec le défi spécifique de trouver des solutions aux Européens déracinés suite à la Deuxième guerre mondiale.
20 Juin 2008 Egalement disponible ici :

Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés a commencé ses activités en 1951 avec le défi spécifique de trouver des solutions aux Européens déracinés suite à la Deuxième guerre mondiale.

Aujourd'hui, le monde est différent et la protection aux réfugiés est beaucoup plus difficile. Bon nombre des anciens obstacles à la mobilité des hommes et des femmes sont tombés et de nouveaux modes de déplacement ont émergé, y compris des formes de déplacement forcé que la Convention de 1951 sur le statut des réfugiés n'avait pas prévues.

Un conflit peut avoir aujourd'hui des motivations politiques mais si on regarde en profondeur on découvre la pauvreté, la mauvaise gouvernance ou la dégradation de l'environnement due aux changements climatiques entraînant une concurrence pour des ressources rares. Les pénuries récentes de vivres et de combustibles ont eu des répercussions immédiates et tragiques sur les pauvres et les démunis, y compris les réfugiés et les déplacés. Les augmentations de prix démesurées ont généré une instabilité même des conflits dans de nombreuses régions du monde, faisant courir un risque réel de déplacements ultérieurs.

Ces nouveaux défis nous pressent d'autant à trouver les moyens de s'attaquer efficacement aux causes profondes de plus en plus complexes du déplacement. La meilleure solution est toujours la prévention. Il nous faut mieux comprendre les motivations du déplacement, les raisons pour lesquelles les Etats ne peuvent ou ne veulent offrir aux citoyens une sécurité physique, matérielle ou juridique.

Au HCR, nous axons nos efforts sur la protection des droits et du bien-être des réfugiés. Pour ce faire, nous garantissons à ceux qui fuient la violence et la persécution un accès à la sécurité et à l'assistance de base, ainsi qu'un appui à plus long terme au cours de l'exil et, en dernier ressort, des solutions durables afin qu'ils puissent redémarrer dans la vie.

Mais notre tâche devient de plus en plus difficile dans de nombreux pays. Dans certains cas, les efforts pour lutter contre la migration illégale ne parviennent pas à établir une distinction adéquate entre ceux qui choisissent de se déplacer et ceux qui sont contraints de fuir du fait de la persécution et de la violence. Nous voyons trop souvent les réfugiés refoulés aux frontières de pays où ils espéraient se trouver en sécurité.

Les questions d'asile et de migration ne sont pas toujours examinées de façon rationnelle, équitable et efficace. Les populations des pays riches devraient prendre conscience que la plupart des réfugiés du monde se trouvent dans les pays en développement, et que certains des mouvements migratoires les plus importants ont également lieu dans le sud. De nombreuses nations en développement font preuve d'une générosité exceptionnelle dans l'admission des réfugiés et ont besoin d'un appui plus sûr d'une plus grande solidarité.

En cette Journée mondiale des réfugiés, j'aimerais conclure en rendant hommage à tous ceux et à toutes celles qui ont été déracinés de force et aux nombreux travailleurs humanitaires qui leur portent secours. Les réfugiés font preuve d'un courage et d'une persévérance admirables pour surmonter les terribles épreuves afin de prendre un nouveau départ dans la vie. Leur accorder la protection qu'ils méritent constitue une noble cause car les droits des réfugiés sont des droits humains - des droits qui nous appartiennent à tous.

Merci.