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Le système d'asile au Burundi mis en place avec le soutien du HCR

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Le système d'asile au Burundi mis en place avec le soutien du HCR

Le Burundi, important pays d'accueil de réfugiés depuis quatre décennies, met en place un bureau spécialisé pour l'asile avec le soutien du HCR.
16 Avril 2009 Egalement disponible ici :
Un spécialiste de la détermination du statut de réfugié au HCR (à gauche) délivre une formation aux techniques d'entretien à un employé du nouveau bureau de l'asile du Burundi.

BUJUMBURA, Burundi, 16 avril (HCR) - Le Burundi, important pays d'accueil de réfugiés depuis quatre décennies, vient de mettre en place un bureau spécialisé pour l'asile avec le soutien de l'agence des Nations Unies pour les réfugiés. Cette étape intervient une année après que le Burundi ait adopté sa première loi sur l'asile.

« L'agence pour les réfugiés se félicite de ces mesures importantes en vue de l'amélioration de la protection des réfugiés dans la région des Grands Lacs », a déclaré Bo Schack, représentant du HCR au Burundi. « Le gouvernement sera désormais clairement aux commandes », a-t-il ajouté.

Le cabinet a approuvé la création de l'Office national pour la protection des réfugiés et des apatrides le 2 avril et le nouvel organisme a commencé à mener des entretiens avec les demandeurs d'asile jeudi. Il sera responsable des 27 800 réfugiés et demandeurs d'asile vivant dans des camps ou dans des zones urbaines au Burundi.

« A moyen terme, les autorités délivreront elles-mêmes tous les documents aux réfugiés et aux demandeurs d'asile. Actuellement, cela relève encore en partie du HCR », a expliqué Bo Schack. « Nous espérons aussi que quand le nouveau bureau de l'asile sera totalement opérationnel, la procédure d'asile au Burundi sera plus rapide ».

Dans ses relations avec les demandeurs d'asile, le Burundi se référait jusque là aux lois relatives à l'entrée et au séjour des étrangers. Les décisions sur les demandes d'asile étaient prises par des non-spécialistes. Il y a près de 5 000 dossiers en attente d'une décision, certains datant de plusieurs années, en raison de la lenteur du traitement des demandes.

L'agence des Nations Unies pour les réfugiés avait précédemment aidé le gouvernement à élaborer un nouveau cadre juridique pour le traitement des demandeurs d'asile et des réfugiés - la première loi sur l'asile est entrée en vigueur en 2008. Le HCR a ensuite aidé à mettre en place l'Office national pour la protection des réfugiés et des apatrides en apportant ses compétences et des conseils ainsi que du matériel de bureau et des véhicules.

En mars, des experts du HCR ont organisé un atelier de formation pour le personnel du nouveau bureau sur des questions telles que la détermination du statut de réfugié, les normes internationales de protection des réfugiés, les droits de l'homme et le mandat du HCR.

« Ils sont jeunes et motivés, mais ils n'ont aucune expérience en matière de détermination du statut de réfugié », a déclaré Periklis Kortsaris, l'un des experts ayant dirigé cet atelier d'une durée d'une semaine. « Nous les avons formés à la définition d'un réfugié et aux normes fondamentales de la procédure d'asile. Ils seront désormais en mesure de statuer sur les demandes d'asile conformément aux normes internationales ».

Le projet a été financé par la Commission européenne dans le cadre de son programme pour le renforcement des capacités de protection, lequel aide les Etats non membres de l'Union européenne à développer des systèmes d'asile totalement opérationnels, renforçant ainsi la protection des demandeurs d'asile et des réfugiés dans le monde entier.

La plupart des réfugiés et des demandeurs d'asile accueillis au Burundi sont originaires de la République démocratique du Congo voisine. Le HCR est présent au Burundi depuis les années 60 et aide le gouvernement à protéger et à soutenir les réfugiés.

Par Andreas Kirchhof à Bujumbura, Burundi