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Questions/Réponses : Une célèbre actrice britannique trouve un nouveau rôle dans l'humanitaire

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Questions/Réponses : Une célèbre actrice britannique trouve un nouveau rôle dans l'humanitaire

L'actrice britannique Romola Garai a récemment rendu visite avec le HCR à des réfugiés iraquiens en Syrie et à des déplacés palestiniens présents à la frontière entre l'Iraq et la Syrie. Elle parle de son voyage et de ses projets visant à sensibiliser l'opinion à la cause des réfugiés.
17 Avril 2009 Egalement disponible ici :
L'actrice britannique Romola Garai de l'autre côté de la caméra.

LONDRES, Royaume-Uni, 17 avril (HCR) - Romola Garai est une actrice britannique pleine d'avenir - sur les planches comme à l'écran. Elle est connue à travers le monde pour son rôle dans le film primé « Reviens-moi ». Elle porte également un vif intérêt pour les questions humanitaires. Elle a récemment rendu visite à des réfugiés iraquiens en Syrie et à des déplacés palestiniens présents à la frontière entre l'Iraq et la Syrie avec l'aide de l'agence des Nations Unies pour les réfugiés. A cette occasion, elle s'est d'ailleurs retrouvée de l'autre côté de la caméra, pour filmer des séquences de qualité sur la vie, les souffrances et le courage des personnes qu'elle a rencontrées dans le camp aride et exigu d'Al Tanf, situé dans le no man's land entre la Syrie et l'Iraq. Au cours d'un échange par courrier électronique avec Peter Kessler, chargé des relations extérieures au HCR, Romola Garai raconte son voyage et parle de son intérêt pour la cause des personnes déplacées ainsi que pour leur vécu.

Depuis quand vous intéressez-vous à la cause des réfugiés ?

Je vis à Londres et j'ai la chance d'avoir beaucoup d'amis de l'école, de l'université et du travail issus de différents milieux. Certains d'entre eux, parmi les plus proches, sont des enfants de réfugiés et j'ai toujours été fascinée par leur histoire et le combat qu'ils ont mené pour venir en Grande-Bretagne et pour s'intégrer au sein de la société. J'ai entendu parler pour la première fois du sort des réfugiés palestiniens et iraquiens après avoir participé à un événement à l'occasion de la Journée mondiale du réfugié [le 20 juin 2008] à Londres.

Qu'avez-vous appris au cours de votre visite en Syrie et à la frontière iraquienne ?

J'ai appris beaucoup de choses mais je vous cite les plus marquantes. J'ai beaucoup appris sur le vécu tourmenté de trois groupes différents : les Palestiniens d'Iraq, les Iraquiens eux-mêmes et les Syriens. C'était beaucoup d'informations à assimiler pour quelqu'un qui n'est pas expert du Moyen-Orient mais c'était absolument nécessaire pour comprendre la situation en Syrie.

J'ai appris des choses incroyables sur ce qui est important pour les gens. C'était extraordinaire pour moi de découvrir à quel point le fait d'appartenir à une communauté solidaire, de sentir qu'on appartient à un groupe est à ce point essentiel pour pouvoir faire face au déplacement. Les personnes les plus isolées parmi celles que j'ai rencontrées semblaient toujours être les plus désespérées.

J'ai appris à écouter. Quand quelqu'un vous raconte les détails de sa vie personnelle, il faut lui manifester du respect et se sentir honoré de pouvoir entendre son histoire. Il faut toujours leur demander leur nom, les regarder dans les yeux, leur montrer que vous essayez de comprendre. J'ai appris à me servir de ma caméra vidéo !

Y a-t-il des points de comparaison entre votre voyage et votre travail quotidien ?

C'est très différent. Tout d'abord, je suis comédienne et non cinéaste, donc mon expérience en matière de tournage et de montage de film est très limitée - j'ai principalement appris en regardant les autres sur les plateaux de tournage. J'ai dû apprendre à faire un film pratiquement à partir de zéro, mais c'était très amusant d'échouer, d'échouer encore, et ce tout en progressant !

Selon vous, quel impact aura, au Royaume-Uni, votre film sur les Palestiniens d'Al Tanf et votre action de plaidoyer en faveur des réfugiés en Syrie ?

La réinstallation. Le Royaume-Uni devrait accueillir de nombreuses personnes présentes dans ce camp. Il s'agit d'un nombre limité, seulement 800, et ils ont déjà prouvé qu'ils avaient la volonté et la capacité d'apporter une contribution importante à la société. De nombreux problèmes au Moyen-Orient sont immenses, ils sont complexes et ils nécessiteront des années de diplomatie avant d'être solutionnés. En voici un qui pourrait être réglé aujourd'hui.

Prévoyez-vous d'autres actions de sensibilisation à la cause des réfugiés ?

Oui. J'aimerais beaucoup refaire ce genre de choses ; peut-être filmer une suite, sous forme de court-métrage, pour montrer l'évolution de la situation des réfugiés iraquiens et palestiniens.

Les Britanniques devraient-ils faire davantage pour aider ?

Oui. C'était notre guerre aussi.... Il est incontestablement de notre responsabilité morale d'aider les personnes dont la vie a été détruite par la guerre en Iraq.

Sur quel projet travaillez-vous actuellement ?

Je tourne une adaptation en quatre parties d' « Emma » de Jane Austen pour la BBC - J'interprète Emma.