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Reconstruire une nouvelle vie : les réfugiés afghans en Iran apprennent à subvenir à leurs besoins

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Reconstruire une nouvelle vie : les réfugiés afghans en Iran apprennent à subvenir à leurs besoins

Le nombre de réfugiés afghans rentrant chez eux étant en baisse, le HCR se concentre sur ceux qui restent en Iran afin qu'ils acquièrent les compétences nécessaires pour subvenir aux besoins de leurs familles.
12 Juin 2009 Egalement disponible ici :
S'assurer un avenir sûr: les femmes afghanes réfugiées à Téhéran apprennent l'autosuffisance.

TEHERAN, République islamique d'Iran, 12 juin (HCR) - Nafiseh, réfugiée afghane, veuve de 28 ans et mère de huit enfants, lève les yeux alors qu'elle est en train de découper le patron d'une robe le temps de faire part de son optimisme sur son propre avenir.

« Maintenant je me sens confiante. Je sens que je peux y arriver, quel que soit l'endroit où je vis », affirme-t-elle, interrompant à peine son travail assidu. « Je sais coudre, je peux nourrir mes enfants et même envoyer mes deux filles aînées, de 10 et 12 ans, à l'école alors qu'elles n'ont jamais étudié auparavant ».

Nafiseh est l'une des femmes afghanes qui bénéficient d'un projet financé par le HCR conçu pour enseigner aux réfugiés situés dans les villes iraniennes des compétences qui leur permettront de gagner leur vie.

« Suite à une baisse sensible du nombre d'Afghans rentrant chez eux à partir de l'Iran, le HCR se concentre désormais sur la recherche de solutions aux problèmes de réfugiés ici en République islamique d'Iran, principalement en les formant à des compétences pour les rendre autosuffisants », déclare le représentant du HCR à Téhéran Carlos Zaccagnini. Selon les statistiques du gouvernement, il y a 935 512 réfugiés afghans enregistrés ainsi que 43 916 réfugiés iraquiens enregistrés en Iran.

Les femmes avec beaucoup d'enfants, comme Nafiseh, sont choisies pour bénéficier de cette formation financée par le HCR et menée conjointement avec le Ministère iranien de l'éducation.

Même avant le décès de son mari il y a deux ans, Nafiseh n'aurait jamais pu envoyer ses enfants à l'école avec sa paie d'ouvrier du bâtiment. Mais ce n'est plus une femme au foyer sans éducation vivant de bas salaires. Grâce aux commandes de ses voisins qui admirent ses nouvelles compétences, elle est désormais indépendante et elle peut subvenir aux besoins et aux projets de sa famille.

Le HCR a dépensé 2 millions de dollars américains pour ce projet de formation professionnelle depuis son démarrage en 2007 et il dépensera 300 000 dollars supplémentaires cette année. Le programme a formé près de 6 000 réfugiés afghans ; l'année dernière le nombre de femmes impliquées dans le programme a dépassé celui des hommes mais cette année leur nombre est identique.

Au début, le HCR encourageait les femmes à s'inscrire dans des cours non traditionnels comme la menuiserie et la soudure mais les femmes réfugiées ont préféré rester dans la couture et la coiffure tandis que les hommes apprennent la menuiserie, la plomberie, l'électricité, la mécanique générale et la soudure. Les cours d'informatique et de langue sont fréquentés tant par les hommes que par les femmes.

Les équipes du HCR qui surveillent régulièrement les centres de formation ont remarqué les progrès réalisés par les réfugiés. « Pendant les cours de couture, des robes magnifiques ont été fabriquées par les réfugiées et les formateurs ont été très impressionnés par leur talent et leur persévérance », affirme Roya Zargarbashi, une assistante de programme du HCR qui surveille régulièrement les centres à Téhéran, Ispahan, Qom et Ahwaz.

Peut-être parce qu'elle est analphabète, Nafiseh comprend l'importance pour ses propres filles d'aller à l'école. Elle souhaite en particulier qu'elles aient les opportunités qu'elle a manquées en se mariant alors qu'elle était encore adolescente et elle est très fière de pouvoir offrir une éducation à ses filles.

« Je suis heureuse que mes filles puissent aller à l'école », affirme Nafiseh en retournant à sa couture. « Cela leur offrira toutes les opportunités dans la vie que je n'ai pas eues ».

Par Dina Faramarzi à Téhéran, République islamique d'Iran