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Des réfugiés se confient à l'Ambassadeur de bonne volonté Osvaldo Laport en Equateur

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Des réfugiés se confient à l'Ambassadeur de bonne volonté Osvaldo Laport en Equateur

L'Ambassadeur de bonne volonté du HCR Osvaldo Laport rencontre des réfugiés colombiens en Equateur et il est frappé par les traumatismes dont souffrent encore certains.
26 Novembre 2010 Egalement disponible ici :
L'Ambassadeur de bonne volonté du HCR Osvaldo Laport entouré d'enfants à Tambillo, en Equateur.

QUITO, Equateur, 26 novembre (HCR) - L'acteur uruguayen Osvaldo Laport, après avoir rencontré des réfugiés colombiens dans des régions urbaines et rurales, a indiqué avoir été impressionné par la générosité et l'hospitalité des Equatoriens envers les personnes dans le besoin.

La vedette de séries télévisées en Argentine a effectué sa seconde mission à l'étranger en tant qu'Ambassadeur de bonne volonté du HCR. Osvaldo Laport a rencontré des réfugiés vivant en milieu urbain à Quito, la capitale, ainsi que des Colombiens déracinés vivant dans des régions reculées au nord du pays. Cette petite république accueille la plus importante population de réfugiés en Amérique latine. On compte plus de 50 000 réfugiés enregistrés en Equateur, presque tous sont originaires de la Colombie voisine.

A Quito, Osvaldo Laport a rencontré une famille colombienne se préparant à la réinstallation au Canada. La femme aurait subi des abus sexuels avant de fuir la Colombie. « Dans un autre pays, plus éloigné de la Colombie, nous nous sentirons davantage en sécurité et nous vivrons moins dans la crainte », lui a-t-elle indiqué.

Osvaldo Laport a également visité des opérations du HCR et il a rencontré des réfugiés dans les provinces frontalières d'Esmeralda, de Carchi et d'Imbabura, dans le nord du pays. « Je savais que j'allais entendre des histoires difficiles, mais j'étais loin d'imaginer la peur terrible que les réfugiés ressentent lorsqu'ils se remémorent leur passé et, pire encore, lorsqu'ils en parlent », a-t-il indiqué au sujet de sa mission. Il a également été impressionné et reconnaissant de la solidarité montrée par le Gouvernement équatorien et son peuple envers les réfugiés.

Dans la province côtière d'Esmeraldas, Osvaldo Laport a voyagé en bateau pour se rendre auprès de la communauté équatorienne de Tambillo, où les habitants ont ouvert leurs portes aux réfugiés colombiens malgré leurs conditions de vie difficiles. Une Colombienne l'a présenté à un couple équatorien et lui a dit : « Ils sont pour moi comme mes seconds parents. Lorsque je suis venue ici avec rien d'autre que les vêtements que je portais ce jour-là, ils ont fait leur possible pour que je m'en sorte. »

Dans la région frontalière d'Esmaraldas, on compte 22 communautés accueillant ainsi des personnes ayant des besoins en matière de protection. Un grand nombre de ces communautés ne sont accessibles que par bateau et elles disposent de services essentiels très limités, y compris dans les domaines des soins de santé et de l'éducation.

Le HCR a un bureau à Esmeraldas depuis 2008 pour aider les personnes ayant traversé la frontière pour échapper au conflit ou à la persécution en Colombie. Dans les huit premiers mois de cette année, quelque 290 personnes en moyenne ont effectué une demande d'asile chaque mois. « Le concept de la protection par la présence devient une réalité ici, et il est absolument nécessaire », a indiqué Osvaldo Laport.

Osvaldo Laport a été impressionné par les communautés hôtes des régions rurales. Toutefois il a également entendu parler de tension croissante et de discrimination en milieu urbain. Une famille de la ville d'Ibarra dans la province d'Imbabura lui a dit qu'il est difficile de trouver des emplois et qu'elle avait des problèmes avec certains de leurs voisins. « Ils veulent que nous partions. Ils nous disent de retourner dans l'enfer dont nous venons », a affirmé l'un des membres de la famille.

A Ibarra, Osvaldo Laport a également rencontré un groupe de femmes réfugiées qui se retrouvent régulièrement pour partager leur vécu et qui viennent en aide à d'autres femmes réfugiées dans le besoin. Un membre de ce groupe a indiqué avoir fui vers l'Equateur avec son mari il y a huit ans, mais elle a dû laisser derrière elle ses quatre enfants en Colombie. Elle a expliqué qu'elle ne peut pas rentrer en Colombie pour voir ses enfants « car cela pourrait mettre leur vie en danger. »

L'année dernière, Osvaldo Laport a visité des opérations du HCR dans les régions de l'est de la République démocratique du Congo. Il a filmé un documentaire primé sur ce voyage et il était accompagné par une équipe de tournage durant sa mission en Equateur.

Par Carolina Podestá à Quito, Equateur