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Myanmar : Une maison et une sérénité retrouvées pour les victimes du cyclone Nargis

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Myanmar : Une maison et une sérénité retrouvées pour les victimes du cyclone Nargis

Deux ans et huit millions de dollars plus tard, le HCR a amélioré de façon spectaculaire la vie de nombreux sans-abri frappés par la pire catastrophe naturelle au Myanmar.
28 Juillet 2010 Egalement disponible ici :
Pour mieux comprendre les besoins des personnes déplacées après les destructions du cyclone Nargis il y a deux ans, le personnel du HCR s'est rendu auprès d'elles dans leurs différents sites de réinstallation, comme celui-ci à Sat San Village dans la commune de Bogale.

KANASO NGU VILLAGE, Myanmar, 28 juillet (HCR) - Le cyclone Nargis ayant tout détruit sur son passage il y a deux ans, Daw Pyu en a été réduite à récupérer tous les débris qu'elle pouvait trouver pour bricoler un abri de fortune.

« Nous avions vraiment besoin d'aide après cette tragédie », a expliqué cette veuve âgée de 50 ans. « Je n'avais plus rien, à part une couverture du HCR qui me tenait chaud quand il pleuvait. »

Aujourd'hui, Daw Pyu, son fils et sa fille vivent confortablement grâce au HCR dans une maison spacieuse et typique de style local - avec un toit de chaume et des murs en lattes de bambou sur un châssis en bois. C'est une maison sur pilotis localisée dans la plaine inondable du delta de la rivière Irrawady, où plus de 10 000 personnes avaient perdu la vie lors du passage du cyclone Nargis, l'un des 10 cyclones les plus meurtriers jamais survenus, et certainement la pire catastrophe naturelle qui ait jamais frappé le Myanmar.

En se remémorant l'horreur de la vie de sans-abri, après le passage du cyclone Nargis le 2 mai 2008, Daw Pyu regarde autour d'elle le salon et la cuisine de sa nouveau foyer, en disant : « Je n'aurais jamais cru avoir un jour une si belle maison. »

Immédiatement après le passage du cyclone Nargis, a-t-elle dit, il était impossible de trouver de l'eau potable et des colonies de moustiques avaient envahi les maisons détruites. Il n'y avait aucun moyen de cuire un repas chaud. Une fois l'abri de fortune construit, il n'était pas étanche alors que continuaient les pluies de mousson.

« Nous ne pouvions même pas dormir car nous n'étions jamais tranquilles », a-t-elle expliqué. « Nous étions inquiets que toute cette pluie et le vent viennent à détruire notre abri si fragile. »

L'agence des Nations Unies pour les réfugiés a acheminé d'urgence jusqu'au delta des biens de secours - des bâches en plastique, des couvertures, des moustiquaires, des casseroles, des jerrycans - suivis plus tard par des maisons pour les personnes les plus vulnérables, comme Daw Pyu. Le HCR est également venu en aide auprès des autorités locales pour la délivrance de cartes nationales d'enregistrement. Ces cartes ont permis aux habitants de pouvoir utiliser les services publics et de voyager sans avoir obtenu préalablement l'autorisation du chef du village.

L'assistance d'urgence du HCR a été livrée à plus de 400 000 personnes (soit quelque 85 000 familles). De plus, l'agence des Nations Unies pour les réfugiés a donné à 8 800 familles des outils et du matériel de construction pour construire des maisons, dans le cadre de programmes d'aide valorisés à huit millions de dollars depuis le cyclone.

La maison de Daw Pyu n'était pas un don en espèces, mais plutôt une façon d'aider sa famille à se remettre sur pied. Alors qu'ils ont aidé à sa construction, ils recevaient un salaire journalier et ils ont acquis également des compétences en menuiserie, ce qui les aidera à gagner leur vie dans l'avenir dans une zone où une grande part de la population vit de la pêche et de l'agriculture.

« Leur participation à ce projet leur a donné la notion de propriété », a indiqué Kyaw Thu Lwin, assistant de terrain pour le HCR à Bogale.

L'acquisition de la maison sur leur terrain de 1,5 hectare a donné une joie immense à la famille de Daw Pyu.

« Nous n'avons plus besoin de nous inquiéter des questions d'abri quand il pleut ou qu'il y a du vent », a-t-elle expliqué. « Nous sommes désormais sereins et nous pouvons mieux cultiver nos terres pour en retirer un revenu plus important. »

Et leur rêve ne s'est pas arrêté là. Grâce à la nouvelle carte nationale d'enregistrement reçue des autorités avec l'aide du HCR, l'un des enfants de Daw Pyu réfléchit à voix haute : « Nous pourrions demander à la banque de nous octroyer un emprunt agricole. »