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Plus de 300 millions d'euros déjà promis pour l'aide aux réfugiés dans les Balkans

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Plus de 300 millions d'euros déjà promis pour l'aide aux réfugiés dans les Balkans

Des logements seront fournis à 74 000 personnes déplacées dans les Balkans depuis le conflit des années 1990. L'UE s'est engagée à verser 230 millions d'euros.
25 Avril 2012 Egalement disponible ici :
Un nouveau programme de logements sociaux pour des personnes déplacées dans l'est de la Bosnie. Ces habitants vivaient auparavant dans des habitations de fortune.

SARAJEVO, Bosnie-Herzégovine, 25 avril (HCR) - Plusieurs pays donateurs ont annoncé des contributions initiales d'un montant de plus de 300 millions d'euros pour financer un programme visant à fournir des logements à plus de 74 000 personnes déplacées dans les Balkans depuis le conflit des années 1990.

Les annonces de contributions, y compris 230 millions d'euros de l'Union européenne (UE), ont été faites mardi lors d'une conférence à Sarajevo qui avait été organisée par les Gouvernements de Bosnie-Herzégovine, Croatie, Monténégro et Serbie. L'ambitieux projet de logement, qui sera mis en oeuvre d'ici trois à cinq ans, bénéficiera aux réfugiés, aux rapatriés et aux déplacés internes dans les quatre pays, qui faisaient auparavant partie de la Yougoslavie.

« Nous cherchons à écrire le dernier chapitre du déplacement de population dans l'ouest des Balkans », a indiqué le Haut Commissaire du HCR António Guterres aux participants de la conférence. Les gouvernements des quatre pays recherchent 500 millions d'euros au total et ont eux-mêmes promis de verser 84 millions d'euros.

L'éclatement violent de l'ancienne Yougoslavie au début des années 1990 avait mené à de massives destructions matérielles et avait causé la mort d'environ 200 000 personnes, en plus de générer environ 2,7 millions de déplacés dans et autour de la région. Une majorité des personnes déracinées durant le pire conflit en Europe depuis 1945 sont rentrées chez elles ou se sont intégrées localement. Toutefois, des dizaines de milliers d'autres sont toujours déplacées et vivent dans la pauvreté et le dénuement. Ces personnes ont toujours besoin d'aide et d'un logement digne.

Les besoins mis en lumière dans le plan régional pour le logement ont été identifiés par les gouvernements respectifs via un processus consultatif financé par le HCR, l'UE, les Etats Unis et d'autres. L'agence pour les réfugiés a joué un rôle spécifique dans la définition des critères de vulnérabilité pour assurer que l'aide au logement profite aux plus démunis.

Avec ces contributions initiales, le programme peut commencer. Le HCR, et dans certains pays l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), suivra cette étape cruciale du processus et appuiera les quatre pays en mettant fin à cette situation de réfugiés prolongée.

« Je crois que c'est le moment pour la communauté internationale de montrer son engagement et sa solidarité, pour élargir ce programme régional pour le logement afin qu'il devienne une étape globale vers des solutions durables pour les réfugiés et les personnes déplacées internes », a indiqué le Haut Commissaire.

La conférence des donateurs à Sarajevo est une autre étape dans le long processus de recherche de solutions durables pour les réfugiés et les personnes déplacées internes dans cette partie de l'Europe. Les efforts pour résoudre cette situation ont reçu un nouvel élan en 2008, et António Guterres l'avait identifiée comme l'une des cinq situations de réfugiés prolongées à résoudre en priorité à travers le monde.

La réunion de cette semaine découle directement d'un engagement pris par les gouvernements des quatre pays en novembre dernier à Belgrade pour intensifier les efforts visant à résoudre la situation. Dans une déclaration conjointe, ils ont donné leur appui à un plan de travail énonçant des mesures concrètes pour lever les derniers obstacles restants vers une solution durable. La déclaration est une ferme volonté politique, juridique et socio-économique pour s'engager à coopérer aux niveaux régional et national pour faire face au problème du déplacement de population.

Plus de 350 hauts responsables et diplomates de 41 pays ainsi que des représentants d'organisations internationales et d'ONG ont participé à cette conférence d'une journée.

Par Andrej Mahecic à Sarajevo, Bosnie-Herzégovine