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La République dominicaine ne doit pas expulser des Dominicains toujours apatrides

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La République dominicaine ne doit pas expulser des Dominicains toujours apatrides

Des milliers de Haïtiens-Dominicains apatrides pourraient être expulsés vers un pays où ils ne sont pas reconnus en tant que citoyens.
19 Juin 2015 Egalement disponible ici :
Une mère haïtienne est assise à la table de la cuisine dans sa maison de République dominicaine (DR). Elle est née en Haïti, mais ses huit enfants sont tous nés en République dominicaine. Des dizaines de milliers de personnes d'origine haïtienne nées en République dominicaine ont vu leur citoyenneté dominicaine révoquée, ce qui les a rendus apatrides et menacés d'expulsion.

Genève, 19 juin (HCR) - L'agence des Nations Unies pour les réfugiés a appelé le Gouvernement de la République dominicaine à ne pas expulser des dizaines de milliers de personnes dont la citoyenneté a été remise en question par une décision de la Cour constitutionnelle du pays datant de 2013.

La plupart de ces personnes sont d'origine haïtienne et elles sont nées en République dominicaine. Pendant des décennies, la République dominicaine a reconnu les enfants de migrants haïtiens nés dans le pays en tant que citoyens dominicains quel que soit le statut migratoire de leurs parents.

Toutefois, la décision de la Cour, ainsi que des changements précédents concernant la loi sur la nationalité visant à lutter contre l'immigration clandestine en provenance du pays voisin, Haïti, a mis un terme à cette procédure. Un plan de régularisation leur avait donné jusqu'à mi-juin pour régulariser leur statut. La décision n'a pas pris en compte les certificats de naissance et les documents d'identité des enfants de migrants haïtiens, ce qui les a rendus apatrides. Un apatride n'est reconnu par aucun pays en tant que citoyen.

« Avec une population apatride en République dominicaine estimée à plus de 200 000 personnes, les conséquences de l'expulsion pourraient être dévastatrices », a déclaré le porte-parole du HCR Adrian Edwards lors d'un point de presse à Genève.

Adrian Edwards a indiqué que le HCR est à la fois préoccupé par des problèmes en matière de droits humains pour les personnes qui pourraient être expulsées et que les gens pourraient être expulsés vers Haïti, même s'ils ne sont pas considérés comme des citoyens de ce pays.

« Cela aurait de graves conséquences pour tous les personnes qui sont touchées par cette décision. C'est également un sérieux revers aux efforts mondiaux pour mettre fin au problème de l'apatridie », a-t-il ajouté.

Le HCR réitère qu'il est de la plus haute importance que la République dominicaine évite de créer une nouvelle situation de réfugiés et a offert son soutien aux autorités pour identifier et enregistrer ces personnes.

Les autorités dominicaines ont annoncé qu'elles procéderaient au suivi de tous les individus susceptibles d'être expulsés. Le HCR a recommandé que, pour les personnes qui prétendent être Dominicaines mais qui ne possèdent pas les documents requis, les autorités peuvent utiliser d'autres méthodes d'enregistrement, comme la connaissance de l'espagnol qui les distinguerait par rapport à des arrivants plus récents. En Haïti, la plupart des gens parlent le français et le créole local.

Depuis les années 1890, des centaines de milliers d'Haïtiens ont traversé la frontière vers la République dominicaine qui était plus prospère pour échapper à la violence politique et à la persécution ainsi que chercher une vie meilleure.