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« Il faut des solutions pour que la crise mondiale des réfugiés cesse », martèle Filippo Grandi

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« Il faut des solutions pour que la crise mondiale des réfugiés cesse », martèle Filippo Grandi

Le Haut Commissaire Filippo Grandi insiste sur l'urgence des solutions à trouver pour les personnes déplacées dans le monde
7 Janvier 2016 Egalement disponible ici :
Le Haut Commissaire Filippo Grandi lors d'une conférence de presse.

GENÈVE, 7 janvier (HCR) - Face au nombre record de réfugiés et de déplacés internes dans le monde, le nouveau chef de l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, insiste fortement sur l'intensification des efforts diplomatiques pour trouver des solutions aux conflits et aux violences qui forcent les populations à fuir leurs foyers.

« Le HCR navigue dans des eaux extrêmement difficiles », a affirmé Filippo Grandi jeudi, lors de sa première conférence de presse après sa prise de fonction le 1er janvier. « Nous le devons d'abord et avant tout aux déplacés de force eux-mêmes, mais aussi aux États… Les États cherchent désespérément des solutions aux situations des réfugiés », a-t il déclaré. Et d'ajouter : « Même dans les circonstances les plus désespérées, nous devons réfléchir pour savoir comment résoudre les problèmes liés aux déplacements ».

Soulignant qu'il y avait actuellement près de 60 millions de personnes déplacées dans le monde à cause des conflits qui sévissent du Soudan du Sud à la Syrie, Filippo Grandi s'est engagé à coopérer étroitement avec les partenaires. Il presse les gouvernements à déployer plus d'énergie et à investir plus de ressources pour résoudre les guerres et les conflits et pour trouver des solutions aux causes des crises de réfugiés.

Filippo Grandi a insisté sur le fait que les pays hébergeant un nombre particulièrement élevé de réfugiés, comme le Liban qui accueille actuellement plus d'un million de Syriens, devaient recevoir une meilleure aide.

« Nous devons inciter les États à faciliter la sortie des réfugiés sans qu'ils aient recours aux réseaux de traite mais qu'ils puissent passer par ce que nous appelons les "voies d'entrée légale" », a-t il déclaré, avant de parler des réinstallations, des visas humanitaires et du regroupement familial comme étant des outils permettant aux réfugiés de vivre dignement.

Après une année au cours de laquelle plus d'un million de réfugiés et de migrants sont arrivés sur les côtes européennes, Filippo Grandi a affirmé qu'il allait engager l'Union européenne à adopter une démarche « coordonnée et cohérente » pour travailler la question des personnes en quête de sécurité.

Il a rappelé que le reste du monde observait de près la réponse du continent européen et souligné que si l'Europe érigeait des barrières et fermait ses portes, le reste du monde ferait de même.

« L'UE est enlisée dans un débat sur une répartition équitable du poids des réfugiés au sein de l'Union, au sein du continent », a-t-il indiqué, tout en précisant qu'en réalité moins de 10 % de la population mondiale de réfugiés se trouvait actuellement en Europe.

« L'arrivée massive de réfugiés en Europe a ouvert les yeux de cette partie du monde très riche qui découvre que les réfugiés ont des besoins énormes et qu'ils ne sont pas satisfaits ».

Filippo Grandi a également indiqué que le HCR était prêt à aider les réfugiés à rentrer chez eux.

Se recentrant sur les réfugiés et les déplacés de force en Côte d'Ivoire et en Colombie, il a rappelé que, lorsque les pourparlers de paix progressent et que le risque de conflit diminue, les personnes en profitent alors pour rentrer chez elles.

Par Alex Court, à Genève