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L'histoire high-tech d'un jeune réfugié qui avait arrêté de grandir

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L'histoire high-tech d'un jeune réfugié qui avait arrêté de grandir

Sur 360 degrés, « l'igloo » de réalité virtuelle raconte l'histoire d'Omar, dont la déficience hormonale est à nouveau prise en charge dans son nouveau foyer en Finlande.
8 Décembre 2016 Egalement disponible ici :
La Haut Commissaire adjointe du HCR Kelly T. Clements (à gauche), Minna Aila, Vice-Présidente de Nokia chargée du Marketing et des Affaires générales et Omar (au centre) à l'intérieur de l'Igloo virtuel au Palais des Nations à Genève.

GENÈVE – On l’appelle ‘l’igloo’, ce qui évoque les habitations des plaines gelées de l’Arctique. Celui-ci n’est pourtant pas un lieu d’habitation, mais plutôt un endroit pour regarder, apprendre et découvrir.

À l’intérieur de cet igloo, une vidéo raconte l’histoire d’un voyage vers le nord, l’histoire d’Omar, un petit réfugié syrien et de sa réinstallation en Finlande.     

Intitulée La vie à l’ère du refuge, la vidéo de réalité virtuelle qui a été créée avec un nouveau prototype de caméra développé par Nokia est projetée à 360 degrés sur les parois de la structure louée auprès de l’entreprise britannique Igloo. 

La première séance a servi au lancement du Dialogue du Haut Commissaire des Nations Unies sur les défis de protection, dont le thème est, cette année, ‘Les enfants en déplacement’.

Omar a neuf ans. Il est né avec une déficience hormonale et a besoin de piqûres quotidiennes pour pouvoir grandir. Lorsque sa famille a fui la Syrie pour se rendre au Liban, ses parents n'avaient plus les moyens de payer les piqûres. Il a arrêté de grandir.

En 2015, sa famille a été réinstallée en Finlande. Depuis, Omar va à l'école, il reçoit ses piqûres tous les jours et il a recommencé à grandir. La vidéo montre un grand moment d’excitation lorsque l’infirmière lui annonce qu’il pèse plus de 20 kilos. Mais pour lui, ça ne va toujours pas assez vite.

« J’ai le plus petit bureau de la classe », explique-t-il dans le film. « À la piscine, je n’ai pas pied. Les autres enfants se moquent de moi. Mais je nage plus vite que n’importe lequel d’entre eux. »

Omar a regardé dans la vidéo en compagnie de son père, de Kelly Clements, la Haut Commissaire adjointe du HCR et des directeurs de la société Nokia qui a fourni la caméra et assumé une grande part du coût du projet.

« Une histoire comme celle d’Omar donne une dimension plus réelle à cette conférence de deux jours », explique Kelly Clements. « Elle montre l’impact positif de la réinstallation de réfugiés au public. »

Le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, est déjà en contact avec Nokia pour créer d’autres vidéos, pas seulement pour les montrer aux décideurs politiques, mais aussi à la population, afin de faire comprendre l'impact du déplacement.

« J’ai trouvé ça très touchant », explique Minna Aila, la Vice-présidente Nokia chargée du Marketing et des Affaires générales. « C’est une histoire heureuse parmi tant d'histoires tristes. Si nous parvenons à susciter de l’empathie chez les gens, c’est un bon investissement pour nous. »

Après la vidéo, Aila a parlé en finnois avec Omar. « Il parle bien le finnois. C’est un garçon intelligent. »

Pour le réalisateur David Gough et le caméraman Thomas Maddens, la vidéo était d'une part une première et d'autre part un défi.

Étant donné la nature particulière de la caméra, chaque prise de vues nécessitait en moyenne une heure de mise en place. L’une d’elles a même pris quatre heures.

« C’est un moyen passionnant de raconter une histoire », explique David Gough.

Et Omar ?   Il a particulièrement aimé la scène où il jette des cailloux dans un lac. « Ça m’a fait rire. »