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Ban Ki-moon demande d'aider davantage les réfugiés syriens

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Ban Ki-moon demande d'aider davantage les réfugiés syriens

Ban Ki-moon se joint au chef du HCR Filippo Grandi lors d'une conférence d'une journée à Genève et appelle à davantage d'alternatives au bénéfice de 4,8 millions de réfugiés syriens.
30 Mars 2016 Egalement disponible ici :
Le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon aux côtés du Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés Filippo Grandi lors d'une conférence de haut niveau à Genève appelant à davantage d'alternatives pour les réfugiés syriens.

GENÈVE, 30 mars (HCR) - Lors d'une conférence de haut niveau d'une journée à Genève sur les réfugiés syriens, le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a déclaré qu'il faut faire davantage pour fournir des places de réinstallation et d'autres solutions durables à leur sort.

« Nous sommes ici pour répondre à la plus importante crise de réfugiés et de déplacements de populations de notre temps... qui exige un accroissement exponentiel de la solidarité mondiale », a-t-il déclaré lors de la conférence se déroulant au Palais des Nations à Genève, en présence de représentants de 92 pays, d'organisations gouvernementales et non gouvernementales.

Quelque 4,8 millions de Syriens ont été contraints de fuir au-delà des frontières de leur pays en cinq années de guerre. Par ailleurs, 6,6 millions de personnes sont déplacées à l'intérieur de la Syrie. Alors que des discussions sont en cours pour trouver une paix durable, le chef des Nations Unies a déclaré que davantage de pays avaient besoin d'intensifier et de fournir des solutions durables aux réfugiés syriens.

« La meilleure façon de rendre l'espoir aux Syriens est de mettre fin au conflit », a déclaré le Secrétaire général. « Toutefois, avant que ces discussions ne portent leurs fruits, le peuple syrien et la région demeurent confrontés à une situation désespérée. Le monde doit intensifier son appui, par des actions et des engagements concrets. Tous les pays peuvent faire mieux. »

Cette conférence du 30 mars s'inscrivait dans une série d'événements clés en 2016 concernant les réfugiés syriens. Elle a fait suite à la Conférence de Londres sur la Syrie qui s'est déroulée en février dernier et au cours de laquelle les donateurs ont promis des contributions de 12 milliards de dollars afin de venir en aide aux personnes dans le besoin en Syrie et dans la région environnante, ainsi que pour répondre aux besoins des communautés dans les pays hôtes.

« Ces engagements doivent être désormais honorés », a indiqué le Secrétaire général.

La conférence, durant laquelle sont présentes 10 organisations intergouvernementales, neuf agences des Nations Unies et 24 organisations non gouvernementales, a eu lieu avant le sommet de septembre sur les réfugiés qui se tiendra lors de la réunion de l'Assemblée générale.

La conférence du 30 mars s'est concentrée sur la nécessité de programmes pluriannuels élargis pour la réinstallation et d'autres formes d'admission à titre humanitaire, y compris de la part de pays n'ayant pas été engagés jusqu'à présent dans ce type d'initiatives.

L'hôte de la conférence, Filippo Grandi, le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, a souligné que la responsabilité de prendre soin des réfugiés ne doit pas être laissée aux seuls pays voisins immédiats de la Syrie, mais devrait être partagée plus équitablement.

« L'ampleur de cette crise, en particulier, nous montre de toute évidence qu'elle ne peut pas être traitée comme d'habitude, c'est-à-dire en laissant le plus lourd fardeau aux pays les plus proches du théâtre des conflits », a annoncé Filippo Grandi lors de la conférence, à laquelle ont également assisté des représentants de gouvernements des principaux pays accueillant des réfugiés.

« Aujourd'hui, notre proposition est que l'offre d'autres voies d'admission aux réfugiés syriens doit faire partie de la solution, tout comme l'investissement dans l'aide aux pays de la région », a-t-il ajouté.

L'une des solutions identifiées pour mettre fin à leur situation est la réinstallation dans des pays tiers. Filippo Grandi a évoqué un programme pour lequel le HCR travaille étroitement avec le Canada afin de trier, choisir et préparer plus de 26 000 réfugiés syriens à démarrer une nouvelle vie. Ce travail s'est effectué en moins de quatre mois.

Selon Filippo Grandi, d'autres voies légales comprennent des mécanismes plus souples pour le regroupement familial, y compris des « membres de la famille élargie, des systèmes de mobilité de la main-d'oeuvre, des visas d'étudiants et des bourses d'études ainsi que des visas pour raisons médicales. »

« Les besoins de réinstallation dépassent largement le nombre de places rendues jusqu'ici disponibles. L'année dernière, seulement 12% des réfugiés ayant besoin de réinstallation, habituellement les plus vulnérables, ont effectivement été réinstallés », a déclaré Filippo Grandi.

Le HCR estime qu'au moins 10 pour cent parmi les 4,8 millions de réfugiés se trouvant dans des pays voisins de la Syrie auront besoin d'une réinstallation ou d'une aide humanitaire pour leur transfert vers un autre lieu sûr avant la fin 2018. Parmi eux, il y a les personnes considérées comme étant particulièrement vulnérables, comme les survivants de la torture, des réfugiés affectés d'une grave maladie ou des femmes assumant désormais seules la charge de plusieurs enfants et sans aucun soutien familial.

Dans son allocution de clôture, Filippo Grandi a indiqué que la conférence avait « reconnu clairement le besoin de solidarité et de partage des responsabilités pour les réfugiés. » Mais il a également rappelé aux délégués le contexte de déplacement global plus large et les immenses défis à venir, y compris aboutir à un règlement politique du conflit en Syrie ainsi que traiter le déplacement de populations en cours et les flux secondaires depuis d'autres conflits.

« Je reconnais que notre appel intervient à un moment très difficile et dans un contexte d'instabilité », a-t-il déclaré. « Il faut une solidarité mondiale à ce stade. L'effort collectif de nombreux Etats, et de nombreux acteurs au sein des Etats, est essentiel. »

Il a fait état de progrès réalisés ce mercredi dans plusieurs domaines, y compris de modestes augmentations du nombre de places de réinstallation et d'admission à titre humanitaire, qui s'élève désormais à 185 000. Plusieurs pays ont proposé d'augmenter significativement leurs programmes de réinstallation cette année et dans les années à venir. De plus, l'UE s'est engagée à réinstaller d'autres réfugiés en provenance de Turquie.

Plusieurs États ont affirmé leur engagement au regroupement familial ainsi qu'à faciliter les procédures. Plusieurs pays d'Amérique latine et d'Europe ont annoncé de nouveaux programmes de visas humanitaires ou l'expansion de ceux qui existent déjà. Treize Etats ont confirmé des bourses d'études et des visas d'étudiants pour les réfugiés syriens.

Avant la conférence, la Directrice de campagne d'Avaaz, Alice Jay, a remis au Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés Filippo Grandi une pétition comportant plus de 1,2 million de signatures en faveur de l'aide aux réfugiés. Cette pétition a été initiée depuis les appels de l'été dernier pour accroître les places de réinstallation, le regroupement familial et un soutien financier aux pays en première ligne de la crise, entre autres.

Avaaz, qui signifie « voix », est un mouvement global de citoyens qui militent en 15 langues sur six continents. Une sélection de photographies et de messages de « bienvenue aux réfugiés » de la part de 23 000 membres d'Avaaz dans le monde entier est partagée sur un écran localisé près de la salle de conférence.

Pour de plus amples informations sur la conférence, veuillez cliquer ici.