Fermer sites icon close
Search form

Recherchez un site de pays.

Profil du pays

Site web du pays

Plus de 15 500 demandeurs d'asile pré-enregistrés en Grèce continentale

Articles et reportages

Plus de 15 500 demandeurs d'asile pré-enregistrés en Grèce continentale

Plus de 15 500 demandeurs d'asile vivant actuellement en Grèce continentale ont désormais reçu des cartes temporaires, valables une année.
1 Juillet 2016 Egalement disponible ici :
Ghulam Ali Jaffari et sa femme Nabila, accompagnés d'Amir, leur fils de deux ans, discutent avec une employée du HCR en attendant de recevoir leurs cartes d'identité nouvellement délivrées par le Service grec de traitement des demandes d'asile.

ATHÈNES, Grèce – Plus de 15 500 demandeurs d’asile vivant actuellement en Grèce continentale ont désormais reçu des cartes temporaires, valables une année, leur permettant de résider légalement en Grèce en attendant une décision finale sur leur demande d’asile.

Une opération à grande échelle pour le pré-enregistrement des demandeurs d’asile en Grèce continentale a été lancée le 8 juin 2016 par le Service grec de traitement des demandes d’asile avec l’appui du HCR. Le pré-enregistrement leur donne également le droit d’accéder aux services, en attendant le dépôt complet de leur demande d’asile.

« L’exercice aidera à identifier les personnes éligibles au regroupement familial ou à la relocalisation ».

« Ce programme aidera à identifier les personnes éligibles au regroupement familial ou à la relocalisation dans un autre pays de l’UE », a déclaré William Spindler, porte-parole du HCR, lors d’un point de presse à Genève.

« Il permettra également d’identifier les personnes ayant des besoins spécifiques afin de les orienter vers les organisations adaptées pour qu’elles bénéficient d’une aide et d’un soutien », a-t-il ajouté.

Le pré-enregistrement vise à répondre au besoin d’accéder à la protection internationale pour environ 49 000 personnes, selon les estimations, qui se trouvent actuellement en Grèce continentale. Le processus est ouvert aux personnes entrées en Grèce entre le 1er janvier 2015 et le 20 mars 2016.

Pour la plupart des réfugiés et des migrants qui résident en Grèce continentale, le pré-enregistrement est leur premier contact avec le gouvernement depuis leur arrivée dans le pays.

Pour les Afghans en particulier, la plupart de leurs documents d’entrée initiaux, appelés « notes de police » sont arrivés à expiration. Cela signifie que leur présence en Grèce est techniquement illégale et qu’ils pourraient même faire l’objet d’une arrestation, bien que cela se soit rarement produit.

« Nous avons davantage de liberté maintenant, parce que nous avons un statut légal ».

Ghulam Ali Jaffari et sa femme Nabila ont déclaré qu’ils étaient soulagés d’avoir terminé le pré-enregistrement à Elliniko, un ancien aéroport transformé en abri pour réfugiés à Athènes. Le couple, arrivé en Grèce fin février avec leur fils de deux ans Amir Reza, et le frère de 15 ans de Ghulam Ali, ont emprunté un bateau pour traverser la mer Egée au terme d’un voyage commencé dans la province de Kandahar, en Afghanistan.

Leurs documents ont expiré fin mars et ils n’avaient pas voulu quitter Elliniko en raison de leur statut légal précaire, désormais clarifié.

« Nous avons davantage de liberté désormais, car nous avons un statut légal », a déclaré Ghulam Ali. Après le pré-enregistrement ils se sont vu délivrer une carte officielle de demandeurs d’asile qui leur donne également accès aux services de santé publique et d’éducation grecs.

L’opération de pré-enregistrement est soutenue financièrement par la Commission européenne (DG Home) et mis en œuvre grâce à l’aide du HCR et du Bureau européen d’appui en matière d’asile (EASO). 

De plus, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) fournit des informations sur son programme de retour volontaire assisté.

« Le HCR a apporté son appui pour le pré-enregistrement en fournissant des conseils techniques pour la conception, la planification et la préparation, ainsi que des ressources matérielles. Le HCR aide aussi à l’identification des personnes ayant des besoins spécifiques et facilite leur accès à l’assistance », a précisé William Spindler.

Parmi les 15 500 personnes pré-enregistrées à ce jour, quelque 680 enfants non accompagnés et séparés ont été identifiés et orientés vers EKKA, l’entité gouvernementale spécialisée en charge des enfants non accompagnés et séparés.

A la fin de cette opération, les personnes pré-enregistrées seront convoquées à un entretien avec le Service de traitement des demandes d’asile afin de déposer leur demande d’asile et d’accéder formellement au regroupement familial et à la relocalisation. Les demandeurs d’asile se verront notifier la date de leur entretien par texto (SMS). Les personnes ayant des besoins spécifiques, y compris les enfants non accompagnés et séparés, recevront leur convocation en priorité.

Après ce pré-enregistrement, des capacités plus importantes seront nécessaires pour effectuer l’enregistrement complet, instruire les demandes d’asile et assurer le suivi des cas de regroupement familial et de relocalisation. Le HCR est prêt à apporter un appui aux autorités grecques dans ces domaines.

Une mise en œuvre plus rapide et un nombre accru de places de relocalisation sont nécessaires pour répondre à l’identification d’un nombre plus élevé de personnes éligibles à ce dispositif. Au 29 juin 2016, seuls 1 970 demandeurs d’asile avaient été relocalisés à partir de la Grèce, sur un objectif total fixé à 66 400. 

La réinstallation des personnes ayant des liens familiaux en dehors de l’UE devrait également être étudiée.

L’exercice se déroule comme prévu, la capacité de traitement ayant désormais atteint environ 700 personnes par jour. Le pré-enregistrement devrait être terminé début/mi-août. Il est en cours dans les régions d’Attica et de Thessalonique et sera déployé vers d’autres régions grecques au cours des prochaines semaines.