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Une nouvelle vague de déplacements est attendue si les combats à Mossoul et Hawija s'intensifient

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Une nouvelle vague de déplacements est attendue si les combats à Mossoul et Hawija s'intensifient

Le HCR renforce ses préparatifs pour faire face à un afflux croissant du fait de la reprise des combats.
3 Février 2017 Egalement disponible ici :
Des familles iraquiennes traversent le complexe universitaire de Mossoul libéré récemment pour fuir l'est de Mossoul.

GENÈVE – Quelque 250 000 personnes pourraient être poussées à fuir leurs foyers à Mossoul dans les mois à venir alors que les combats s'intensifient dans les quartiers densément peuplés de l'ouest de la deuxième ville iraquienne.

Plus de 160 000 personnes ont été déplacées dans Mossoul et sa région depuis le 17 octobre et 83 pour cent d'entre elles ont trouvé refuge dans les camps et sites d'accueil d'urgence gérés par le HCR, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés, et ses partenaires.

« Nous pouvons actuellement fournir des abris à 11 000 familles », a déclaré aujourd'hui Matthew Saltmarsh , le porte-parole du HCR  au cours d'une conférence de presse. « L'agence poursuit sa recherche de terrains supplémentaires pour créer de nouveaux camps, des zones d'accueil et de transit, afin d'aider les populations plus près de Mossoul. »

En dépit de l'insécurité et du danger lié aux nouveaux combats, quelque 30 000 personnes originaires de Mossoul et de sa région sont rentrées chez elles depuis octobre 2016. Aujourd'hui, certaines d'entre elles repartent.

« Les rapatriés ont hâte de retrouver leur vie d’avant. »

« Les rapatriés ont hâte de retrouver leur vie d’avant », a ajouté Matthew Saltmarsh, en expliquant que les gens avaient décidé de rentrer chez eux après avoir appris que les écoles et les services du gouvernement de leurs quartiers avaient repris le travail.

Selon le personnel du HCR, plusieurs familles sont revenues dans les camps de Hasansham et Khazer ces derniers jours. Ces familles ont déclaré qu'elles étaient revenues à cause du manque de services essentiels et des conditions déplorables.

À certains endroits, l'insécurité et le manque de nourriture et d'eau est tellement grave que la population dépend de l'aide d'urgence, y compris pour le kérosène qui est fourni aux familles dans les camps.

Dans une autre région de l'Iraq, à Hawija, le HCR constate une augmentation du nombre de personnes qui fuient à cause de la détérioration de leurs conditions de vie. On s'attend à ce que cette région, située à 130 kilomètres au sud de Mossoul, connaisse également une recrudescence des opérations militaires.

Selon les estimations inter-agences, le nombre de réfugiés de Hawija pourrait atteindre 114 000 personnes. Depuis le mois d'août 2016, 82 128 personnes ont déjà fui.

« Ceux qui fuient Hawija s'exposent à de graves dangers et notamment des embuscades », a déclaré Matthew Saltmarsh en soulignant que la traversée du massif du Hamreen est particulièrement risquée. « Pour éviter les contrôles et les groupes armés, la plupart des gens voyagent de nuit, ce qui augmente les risques », a-t-il ajouté.

« Ceux qui quittent Hawija s'exposent à de graves dangers, et notamment des embuscades. »

Ceux qui restent dans les camps comme celui d'Al Alam continuent de lutter contre les rigueurs de l'hiver, ses vents violents et des températures très basses.

« Il fait très froid », a expliqué Zahra, une mère de quatre enfants qui vit dans le camp d'Al Alam. « Mes enfants sont tous malades à cause du froid. »

Le HCR a distribué des fournitures d'urgence, notamment des couettes et des couvertures, à plus de 178 000 personnes, et il a assuré un appui pour la protection de presque 53 000 personnes affectées par le conflit de Mossoul.

L'appel 2016 lancé par le HCR pour un montant de 196 millions de dollars pour l’aide aux déplacés de Mossoul est financé à concurrence de 57 pour cent. Pour l'année 2017, le HCR a lancé un appel de fonds de 578 millions de dollars pour assurer la protection des déplacés internes en Iraq et des réfugiés iraquiens dans la région.

* Warda AlJawahiry et Caroline Gluck ont contribué au rapport sur le camp d'Al Alam.