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Plus de 6000 arrivants en Ouganda après les toutes dernières violences au Soudan du Sud

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Plus de 6000 arrivants en Ouganda après les toutes dernières violences au Soudan du Sud

Le HCR exprime son inquiétude face à la détérioration de la situation sécuritaire au Soudan du Sud.
7 Avril 2017 Egalement disponible ici :
De nouveaux arrivants sud-soudanais se reposent à Ngoromoro après un long voyage depuis la ville de Pajok au Soudan du Sud.

LAMWO, Ouganda - Suite à une attaque récente contre la ville de Pajok au Soudan du Sud, le HCR, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés, a exprimé son inquiétude face à la détérioration de la situation sécuritaire dans le pays, qui a forcé encore davantage de réfugiés à fuir pour sauver leur vie.

Dans le district de Lamwo au nord de l'Ouganda, plus de 6000 Sud-Soudanais sont arrivés depuis lundi 3 avril. Par ailleurs, au moins 4500 personnes sont toujours bloquées à la frontière.

Parallèlement aux combats près de Pajok dans la région de l’Est-Equateur, d’autres affrontements sont également signalés dans les districts de Magwi et Oboo près de la frontière avec l'Ouganda, qui est désormais le principal pays hôte des Sud-Soudanais dans la crise de réfugiés confrontée à la plus forte croissance au monde.

« Cette propagation de la violence présente un développement inquiétant. Les personnes fuyant le tout dernier incident ont affirmé que la ville avait été le théâtre d'une attaque aveugle des forces armées du Soudan du Sud », a déclaré Babar Baloch, porte-parole du HCR, lors d'un point de presse à Genève.

Les réfugiés ont été témoins du  meurtre de leurs proches, abattus à bout portant. Beaucoup d'autres ont été arrêtés et tués, y compris des enfants.

Auma Lucy Yubuan s'est échappée et a marché pendant deux jours.

« Des soldats pillaient, brisaient les portes et maltraitaient les habitants. Ils vous arrêtent et vous demandent de leur montrer où sont les rebelles. Mais quand vous leur dites que vous ne savez pas, alors ils vous ont battent. Ils ont tué des gens », a-t-elle déclaré au HCR.

Elle et ses enfants ont couru dans des directions différentes, mais ils se sont tous retrouvés à la frontière.

« Je suis tellement heureuse même si je n'ai rien à manger et j'ai tout perdu, mes enfants sont en vie. J'avais tellement peur, je ne savais pas si je les reverrais. Les balles sifflaient de partout et vous ne pouviez pas bouger, vous deviez rester allongé sur le ventre. Je suis très reconnaissante d’être toujours vivante », a-t-elle ajouté.

Babar Baloch a déclaré que les familles avaient fui l'attaque à Pajok dans des directions différentes; Les personnes âgées et handicapées qui ne pouvaient pas courir ont été abattues. Beaucoup d’habitants se cachent encore dans la brousse et tentent de trouver leur chemin vers l'Ouganda, tandis que des maisons et des propriétés ont été pillées et brûlées. Les principales routes menant hors de la ville auraient été bloqués par des groupes armés.

Le personnel du HCR donne un bracelet aux personnes qui viennent d'arriver de Pojok avant de les transférer au camp de Palorinya dans le district de Moyo en Ouganda.

Le personnel du HCR dans le nord de l’Ouganda vient en aide aux arrivants en proie au désespoir, des femmes, des enfants, des personnes âgées ou handicapées. Les réfugiés ont grandement besoin d'une aide humanitaire immédiate, y compris de la nourriture, des abris, de l'eau potable et des soins médicaux.

Environ 4000 réfugiés ont fui le Soudan du Sud au lendemain d’une violente attaque contre la ville de Pajok, qui compte une population d’environ 50 000 habitants.

L'Ouganda accueille actuellement plus de 832 000 réfugiés sud-soudanais. Quelque 192 000 d’entre eux sont arrivés en 2017, avec en moyenne 2000 arrivants chaque jour. Ils fuient l'insécurité, la violence et la famine. Plus de 62 pour cent des nouveaux arrivants sont des enfants.

Quelque 1,7 million de réfugiés ont déjà fui la plus jeune nation du monde et la poursuite du conflit brutal. Pour plus de détails cliquer ici.