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Une étude rappelle les crises humanitaires oubliées en 2017

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Une étude rappelle les crises humanitaires oubliées en 2017

« Souffrir en silence », un rapport publié par l'organisation humanitaire CARE, rappelle les crises humanitaires qui ont rarement fait la une dans les médias - y compris les déplacements forcés qui affectent des millions de personnes.
22 Janvier 2018 Egalement disponible ici :
Un jeune garçon, qui a fui la violence en République démocratique du Congo, a trouvé refuge en Angola. La crise en RDC fait rarement la une dans les médias.

GENÈVE - Dix crises humanitaires dans le monde – y compris les déplacements forcés de millions d'hommes, de femmes et d'enfants - ont été passées sous silence l'année dernière, selon un rapport publié par l'organisation humanitaire internationale CARE.

Selon cette étude, intitulée "Suffering in Silence", les essais nucléaires en Corée du Nord ont été largement relayés dans les médias, au contraire de la situation humanitaire dans ce pays.

D'autres crises ont rarement fait la une des journaux - comme en Erythrée, au Burundi, au Soudan, en République centrafricaine, en République démocratique du Congo, au Mali, dans le bassin du lac Tchad - dont le Niger, le Cameroun et le Tchad - ainsi qu’au Vietnam et au Pérou.

« Nous savons tous qu'une seule photo a le pouvoir d’attirer l'attention du monde sur un problème », déclare Laurie Lee, Secrétaire générale par intérim de CARE International. 

« Les populations des pays mentionnés dans le rapport de CARE sont bien loin des caméras et des micros. Même si ces crises sont passées sous silence, nous ne devons pas les oublier. »

Les crises au Burundi, en République centrafricaine, au Mali et dans le bassin du lac Tchad ont déraciné à elles seules près de 1,3 million d'enfants, de femmes et d’hommes, et les ont poussés à franchir les frontières internationales en tant que réfugiés, selon les statistiques du HCR.

Il existe un lien direct entre l'attention médiatique et les fonds alloués à l'aide humanitaire. « Les médias jouent un rôle essentiel pour attirer l'attention du public sur les crises oubliées et négligées », déclare Filippo Grandi, Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés.

Malgré des conséquences tragiques pour la vie de millions de personnes touchées par les conflits et les déplacements, l'écart persiste entre les besoins humanitaires et les fonds disponibles.

« Les dirigeants politiques doivent intensifier les efforts et assumer leurs responsabilités. »

« Les perspectives pour 2018 sont franchement moroses, car il a peu de volonté politique pour résoudre les conflits et lutter contre les causes profondes qui les alimentent - mauvaise gouvernance, appauvrissement croissant, inégalité et changement climatique. Les dirigeants politiques doivent intensifier les efforts et assumer la responsabilité de lutter contre les crises oubliées d'aujourd'hui. »

En 2018, bon nombre de ces catastrophes se poursuivront. Les familles pauvres luttent pour leur survie, car leur capacité diminue pour absorber d’autres chocs, car les conflits durent plusieurs décennies, avec la perte des moyens d'existence et l'épuisement de leurs actifs.

L'ONU recherche 22,5 milliards de dollars pour venir en aide à près de 91 millions de personnes parmi un total de 135 millions d’entre elles qui ont des besoins urgents. L'attention des médias peut aider à attirer l'attention du grand public sur ces besoins.

La collaboration avec des pigistes locaux et des ONG locales pour recevoir des informations à jour, la mise en commun de fonds pour effectuer des reportages dans des régions reculées ainsi que des contributions spécifiques aux ONG pour la communication en situation d'urgence comptent parmi les recommandations formulées dans le rapport.