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Préoccupations environnementales durant les opérations pour les réfugiés

Préoccupations environnementales durant les opérations pour les réfugiés

1 Janvier 2001
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L'UNHCR reconnaît trois phases importantes dans l'assistance aux réfugiés - « l'urgence », « la protection et la surveillance » et les « solutions durables » - chacune d'elle requérant une attention spécifique. Les pressions environnementales vont différer entre ces étapes, ainsi que d'une situation à une autre. A chaque étape, néanmoins, des considérations doivent être données aux principes de base soulignés dans le guide environnemental de l'UNHCR.

L'urgence dans l'action

L'UNHCR et d'autres organisations de secours doivent être capables de faire face aux urgences quelque soient l'endroit et la date où elles ont lieu. Quelques fois, ces évènements peuvent être prévus, par exemple, à la suite de l'augmentation des tensions politiques dans un pays particulier. Même après, cependant, personne ne peut prévoir quelle sera la réponse des gens à ces problèmes - le nombre de gens concernés, la direction dans laquelle ils pourraient fuir pour leur sécurité, ou l'impact susceptible sur les installations locales et l'environnement.

La phase d'urgence est la période la plus difficile pour les opérations de l'UNHCR et ses équipes de terrain doivent être préparées à toute éventualité. C'est probablement aussi la période la plus difficile pour les impacts environnementaux, car les besoins des personnes sans abris doivent être traités en priorité. Les actions mises en place pendant cette période pour minimiser les impacts sur l'environnement auront une grande importance pour les phases ultérieures des opérations et peuvent avoir conséquences considérables sur le bien-être des personnes affectées.

Quelques dégâts environnementaux sont inévitables pendant la phase d'urgence, particulièrement où un grand nombre de personnes a été touché. Il est parfois nécessaire de construire des routes pour atteindre des endroits inaccessibles. Les sites des camps et des abris doivent être établis dans des endroits sûrs et pouvoir accueillir le nombre croissant de réfugiés. Des caractéristiques particulières qui doivent être prises en compte quelque soit la date où les réfugiés sont rassemblés comprennent la disponibilité d'une eau à boire potable et évitent les régions de maladies endémiques, et les régions à risque d'inondations ou d'éboulements.

Cependant, c'est aussi le temps où un effort important doit être fait pour éloigner les réfugiés des sites écologiques sensibles tels que les parcs nationaux, les sites classés au patrimoine mondial (qui peuvent être culturels et/ou environnementaux), les zones écologiques fragiles telles que les régions et les sites culturels locaux et religieux.

En limitant l'impact des réfugiés à une région limitée et en protégeant l'environnement le plus largement possible lors des situations d'urgence, l'UNHCR et d'autres organisations seront mieux positionnées pour contrôler et minimiser les impacts des dégâts potentiels des grands rassemblements de personnes sur l'environnement.

Les mesures mises en place ne doivent pas être complexes ou coûteuses. Peindre des signes sur les arbres que les réfugiés peuvent couper est une façon simple de montrer quels arbres ils peuvent couper et ceux qui doivent rester en place. Aussi longtemps que l'on dit clairement aux réfugiés ce qu'ils doivent faire, et avec des contrôles limités, cela peut être un moyen effectif de protection de l'environnement et peut éviter une réhabilitation coûteuse dans les étapes ultérieures.

Protection des réfugiés et de l'environnement

Le changement de la phase d'urgence à la phase de protection et de surveillance commence habituellement quand la population réfugiée dans un camp devient relativement stable. Les activités environnementales développées lors de cette phase devraient faire preuve d'initiative, avec une approche de long-terme pour gérer les ressources naturelles au bénéfice des personnes et de l'environnement. Les plans de gestion devraient être préparés et des conseils devraient être fournis aux équipes de terrain sur l'intégration des composantes environnementales aux projets et programmes opérationnels.

Comme la phase d'urgence, le programme de soutien à la protection et à la surveillance peut varier considérablement selon les conditions locales et les exigences.

Renversement de situation - rentrer à la maison

Une des actions de l'UNHCR les plus responsables est de trouver sur du long-terme, des solutions durables, aux problèmes créés et vécus par les réfugiés. Alors que cela peut être difficile d'éliminer tous les impacts environnementaux des régions accueillant les réfugiés, étant donné qu'un pays d'accueil a été assez généreux pour accepter un grand nombre de demandes d'asile pour le bien-être des réfugiés, tous les efforts devraient être faits pour surmonter les impacts principaux.

Trois problèmes environnementaux différents sont présents lors de cette phase, chacun d'eux devant être pris en compte pour restaurer la dégradation de l'environnement et aider à assurer une gestion durable des ressources naturelles :

  • réhabilitation de l'environnement dans les régions où se trouvent les réfugiés après le rapatriement ;

  • aspects environnementaux de l'intégration des réfugiés dans le pays d'accueil ; et

  • aspects environnementaux de la réintégration des rapatriés dans leur pays d'accueil.

Pour que les projets de réhabilitation soit effectifs, les organisations partenaires ainsi que les communautés locales et les autorités doivent être impliquées dans le processus de planification et d'opérations.

La participation des habitants locaux est particulièrement importante car les activités de réhabilitation doivent répondre aux besoins à long-terme de telles communautés. On attend des organisations de développement qu'elles jouent un rôle clé dans cette phase.

Les missions liées à l'environnement qui doivent être mises en place lors des phases finales des opérations de support vont du nettoyage des sols des camps et de l'élimination opportune des déchets matériels, à la fermeture des latrines, au déplacement des maisons et des autres infrastructures et lorsque cela est nécessaire, la plantation d'arbres et le développement d'autres activités.