Des centaines de milliers de personnes ont été forcées de fuir leurs foyers quand les violences ont éclaté, les militants tuant brutalement des civils, pillant les maisons et brûlant les villages.

Près de 737 000 réfugiés en provenance de République Centrafricaine ont trouvé refuge de l’autre côté de la frontière, au Cameroun, au Tchad, en République Démocratique du Congo et en République du Congo. Par ailleurs, près de 602 000 personnes sont déplacées à l’intérieur de la République centrafricaine.

La situation, qui semblait dans un premier temps annoncer une transition vers la paix et la stabilité, s’est fortement détériorée à partir du mois de juin 2016, lorsque les affrontements entre l’alliance séléka et les milices anti-balaka se sont intensifiés dans le nord du pays.

Les combats ont terrorisé plus de 30 000 personnes à l’intérieur du pays et ont conduit près de 6000 femmes, enfants et personnes âgées à chercher refuge au sud du Tchad et au Cameroun. Des milliers d’entre eux ont erré à pied dans les forêts pendant des semaines, cherchant désespérément à fuir, parfois sans manger ni boire. Ceux qui arrivent dans les camps de réfugiés sont souvent traumatisés par les violences dont ils ont été témoins et nous avons également constaté des cas sérieux de malnutrition au Cameroun.

“J’ai tout perdu : ma maison, ma chair, mon identité. Mes enfants dorment par terre.“

Zainaba, veuve et mère de quatre enfants, tous déplacés à Bangui

Dans cette crise qui reste l’une des urgences les moins bien financées, beaucoup ne bénéficient même pas d’une aide minimale de subsistance. La nourriture, la santé, un toit, l’organisation des camps et l’assainissement sont les préoccupations premières. Une aide supplémentaire est nécessaire pour les réfugiés vivant en dehors des camps officiels et pour les communautés qui les accueillent.

Le HCR et ses partenaires ont réitéré leurs appels auprès des donateurs pour qu’ils augmentent leur soutien aux programmes en RCA et dans les pays limitrophes.