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Grâce à une bourse d'étude en France, deux réfugiés poursuivent leurs projets pour l'Afrique

Communiqués de presse

Grâce à une bourse d'étude en France, deux réfugiés poursuivent leurs projets pour l'Afrique

Abdou et Rony, réfugiés au Niger, ont obtenu une bourse d'étude à l'Ecole 3A en France. Leurs projets ? Aider au développement des énergies vertes en Afrique, soutenir les populations vulnérables au Sahel et accompagner bénévolement les réfugiés.
1 Octobre 2020
Rony et Abdou, réfugiés au Niger, ont obtenu une bourse pour étudier à Lyon, en France. Le 20 septembre 2020, ils sont arrivés à l'aéroport Charles-de-Gaulle de Paris.

L’été touche à sa fin, le jour n’est pas encore levé sur le tarmac de l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle. Le vol en provenance de Niamey, au Niger, s’est posé il y a près d’une heure, avec à son bord deux jeunes hommes, Abdou et Rony, prêts à débuter la nouvelle étape d’une vie déjà bien remplie. Rony est Centrafricain, Abdou Tchadien. Hier, ils étaient encore réfugiés au Niger.

Les sourires se devinent sous les masques, malgré la fatigue du vol de nuit. Rony et Abdou sont en route pour Lyon, où ils étudieront pendant deux années à 3A, école du développement responsable et international. Leur venue a été rendue possible grâce aux efforts conjoints de Forum Réfugiés-Cosi, le HCR, l’ambassade de France au Niger et l’école 3A, dans le cadre du développement de bourses d’études pour des étudiants réfugiés, une voie légale complémentaire permettant d’offrir la protection et des solutions pour les réfugiés dans des pays d’accueil. Ces bourses sont une grande opportunité pour les deux hommes de porter haut leurs rêves et aspirations, après des années d'adversités.

Installés dans un café, dans l’attente du train qui les emmènera vers la Ville des Lumières, Abdou et Rony nous racontent leurs projets futurs. « Ça me fait vraiment du bien d’être ici », explique Abdou, un expresso en main. « La France est un carrefour, une grande culture. Mais le plus important, ce sont surtout les opportunités qui s’offrent maintenant à moi. » Les deux jeunes hommes ont été sélectionnés parmi d’autres étudiants. Les projets qu’ils ont développé et mis en avant dans leurs candidatures, solidaires et tournés vers le développement de l’Afrique, ont décidé le panel de l’école de leur offrir cette opportunité.

"Ce que je vais apprendre ici, je veux le mettre au service de l’Afrique."

« Je voudrais travailler au Sahel, chez moi. Au Niger, en Mauritanie, au Mali. Donner quelque chose à ces populations vulnérables », raconte Abdou, la main posée sur sa grande valise. « La formation que m’offre 3A est axée sur le développement international. Elle va me donner les compétences et savoir-faire en entrepreneuriat social pour être directement opérationnel sur le marché du travail », poursuit-il sous le regard de Rony, qui hoche la tête.

Ce dernier explique vouloir plutôt s’investir en écologie industrielle, « un champ neuf en gestion. J’avais déjà expliqué à l’école 3A que j’aimerais me lancer plus tard en Afrique de l’Est, pour pouvoir aider les gens. Leur amener de l’énergie verte, valoriser les déchets et lutter contre la pollution de l’air... Ce que je vais apprendre ici, je veux aussi le mettre au service de l’Afrique en particulier », explique celui qui as toujours eu l’ambition « de devenir un leader ».

 

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Si les deux étudiants se sont déjà un peu familiarisés avec la France, via Google Maps ou leur passion pour le football et les documentaires, visionnés au Niger, ils auront l’occasion de découvrir le pays durant leurs deux années d’études. « J’ai de bons amis à Rennes et à Toulouse », explique Rony, qui aimerait également découvrir le Sud de la France et la culture gitane, qui le fascine.

"J’aimerais m’engager bénévolement et m’investir pour les autres réfugiés."

Dans leur temps libre, le tourisme n’est néanmoins pas la priorité. Rony comme Abdou expliquent vouloir aider les personnes déplacées à faire face à l’exil et ses conséquences au quotidien. « Étant réfugié, j’ai beaucoup appris », lance Rony, avant de marquer une pause. « J’étais déjà bénévole au Niger. Je veux toujours être disponible pour les gens, être là quand on aura besoin de moi. Être utile à la société ». Pour Abdou, le discours va dans le même sens. « Oui, j’aimerais m’engager bénévolement pour toute ces populations vulnérables et m’investir pour les autres réfugiés. »

Au moment de monter dans le train, vers une nouvelle vie, pas l’ombre d’une hésitation dans le regard des deux hommes. Le lendemain, à 14h, ils seront déjà en cours, prêts à donner corps à des rêves et projets que ni la guerre, ni les persécutions n’ont été en mesure de briser.

Les voies complémentaires, comme les programmes d’études, sont des moyens sûrs et réglementés permettant aux réfugiés de vivre dans un pays où leurs besoins de protection internationale sont couverts tout en étant capables de subvenir à leurs besoins et de parvenir à des solutions viables et durables. Les voies complémentaires devraient être intégrées à une approche progressiste permettant de trouver des solutions accompagnées d’une protection constante et de progrès continus en faveur d’une plus grande jouissance des droits légaux, civils, politiques, économiques, culturels et sociaux pour les réfugiés bénéficiant d’opportunités dans des pays tiers.