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Le HCR se félicite de la décision du Kenya d'accorder la citoyenneté aux Shonas et à d'autres communautés apatrides

Communiqués de presse

Le HCR se félicite de la décision du Kenya d'accorder la citoyenneté aux Shonas et à d'autres communautés apatrides

14 Décembre 2020
Nozisi Reuben Dube (à droite), membre de la communauté shona et apatride, aide ses soeurs (de gauche à droite) Janet, Tema et Brenda à faire leurs devoirs, devant leur maison à Kinoo au Kenya. Novembre 2020.

Le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, se félicite de la décision du Kenya d’accorder la citoyenneté à 1670 membres de la communauté shona et à 1300 apatrides d’origine rwandaise, qui sont éligibles pour devenir des citoyens kényans selon la loi.

Le Président Uhuru Kenyatta a annoncé samedi cette décision qui fera date, durant les célébrations marquant le 57e Jamhuri Day au Kenya.

« Cette initiative changera la vie de milliers de personnes. Nous nous félicitons de la décision du gouvernement du Kenya de leur accorder la citoyenneté, ce qui conduit à leur pleine inclusion dans la société. Cela créera également un précédent que d'autres pays pourront suivre lorsqu'il s'agira de résoudre des problèmes d'apatridie de longue date », a déclaré Fathiaa Abdalla, Représentante du HCR au Kenya.

La communauté shona était arrivée au Kenya depuis le Zimbabwe (autrefois connu sous le nom de Rhodésie du Sud puis de Rhodésie) en tant que missionnaires chrétiens dans les années 1960. Ils détenaient des passeports britanniques et étaient enregistrés en tant que citoyens du Royaume-Uni. Après l’indépendance du Kenya en 1963, un délai de deux ans leur a été accordé pour se faire enregistrer en tant que Kényans, ce que beaucoup d’entre eux ont manqué. De plus, beaucoup n’étant plus résidents de leur pays d’origine, il leur a été également impossible de s’y faire enregistrer. Ils sont donc devenus apatrides.

De nombreux apatrides d’origine rwandaise sont arrivés au Kenya dans les années 1930 pour travailler dans les plantations de thé du district de Kericho. A cause d’une combinaison de facteurs, similaire à ceux qui avaient frappé la communauté shona, ils sont devenus apatrides.

« Leur reconnaissance en tant que citoyens leur permet d’exercer leurs droits, comme l’accès à l’éducation, aux soins de santé, à l’emploi, à la propriété foncière et aux services bancaires », a ajouté Fathiaa Abdalla.

La décision fait suite à l’engagement du gouvernement kényan durant la réunion de haut niveau sur l’apatridie, qui s’était déroulée en octobre 2019. Lors de cette conférence, le gouvernement kényan s’était également engagé à adhérer aux conventions des Nations Unies relatives à l’apatridie.

Environ 18 500 apatrides vivent au Kenya, et la plupart d’entre eux sont des membres de communautés apatrides. En plus de la communauté shona et des personnes originaires du Rwanda, il y a un autre groupe, la communauté pemba, dont les ancêtres étaient arrivés depuis l’île de Pemba, en Tanzanie. Dans le cadre de la campagne mondiale #IBelong #Jexiste pour mettre fin à l’apatridie d’ici 2024, le HCR continuera à apporter son appui au Kenya dans ses efforts pour prévenir et lutter contre l’apatridie.

 

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