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L'ONU recherche 6,7 milliards de dollars pour protéger des millions de vies et endiguer le Covid-19 dans les pays fragiles

Communiqués de presse

L'ONU recherche 6,7 milliards de dollars pour protéger des millions de vies et endiguer le Covid-19 dans les pays fragiles

7 Mai 2020
A l'installation de Kalobeyei au Kenya, des réfugiés reçoivent des rations de savon, des jerrycans et du bois de chauffage pour deux mois.

Mark Lowcock, Secrétaire général adjoint des Nations Unies pour les affaires humanitaires, a plaidé pour une action rapide et déterminée pour éviter les effets les plus déstabilisateurs de la pandémie de Covid-19, lors de la publication de l’appel de fonds d’un montant de 6,7 milliards de dollars et d’une actualisation du plan mondial de lutte contre le coronavirus dans les pays fragiles.

Le Covid-19 s’est aujourd’hui propagé dans tous les pays, avec près de 3 596 000 cas confirmés et plus de 247 650 décès à travers le monde. Le pic de la maladie dans les pays les plus pauvres au monde est attendu au cours des trois à six prochains mois. Cependant, il existe déjà des preuves de la chute des revenus et de la disparition des emplois, d’un ralentissement des approvisionnements alimentaires et d’une flambée des prix. Par ailleurs, les enfants manquent de vaccins et de repas.

Les agences humanitaires prennent des mesures pour éviter un regain des conflits, de la faim, de la pauvreté et des maladies à la suite de la pandémie et de la récession mondiale qui en découle. Le Plan d’aide humanitaire mondial actualisé, annoncé ce jour, a été élargi en réponse à cette situation. Il comprend neuf autres pays vulnérables : le Bénin, Djibouti, le Libéria, le Mozambique, le Pakistan, les Philippines, la Sierra Leone, le Togo et le Zimbabwe, ainsi que des programmes pour répondre à la croissance de l’insécurité alimentaire.

Le nouvel appel de fonds et le plan d’aide humanitaire actualisé ont été publiés aujourd’hui lors d’un événement virtuel organisé par Mark Lowcock, aux côtés du Directeur exécutif de l’OMS pour les urgences sanitaires, Mike Ryan, de la Présidente-directrice générale d’Oxfam Amérique, Abby Maxman, du Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi et du Directeur exécutif du PAM, David Beasley. Ce plan avait été lancé pour la première fois par le Secrétaire général des Nations Unies en mars dernier.

Mark Lowcock, Secrétaire général adjoint des Nations Unies pour les affaires humanitaires, a déclaré:

« La pandémie de Covid-19 nous affecte tous, mais les effets les plus dévastateurs et les plus déstabilisateurs se feront sentir dans les pays les plus pauvres au monde. Dans les pays fragiles, nous pouvons déjà observer l’effondrement économique, alors que les recettes d’exportation, les envois de fonds et le tourisme disparaissent. Si nous n’agissons pas maintenant, nous devrons nous attendre à une augmentation importante des conflits, de la faim et de la pauvreté. Le spectre de famines multiples se profile.

« Si nous ne venons pas en aide aux personnes les plus démunies – en particulier les femmes, les jeunes filles et d’autres groupes vulnérables – alors qu’elles luttent contre la pandémie et les effets de la récession mondiale, nous serons tous confrontés à une spirale d’effets néfastes pendant de nombreuses années à venir. Cela serait encore plus douloureux et beaucoup plus coûteux pour tout le monde.

« Cette pandémie ne ressemble à rien de ce que nous avons connu au cours de notre vie. Le maintien du statu quo ne suffira pas. Des mesures extraordinaires sont nécessaires. Alors que nous nous unissons pour combattre ce virus, j’exhorte les donateurs à agir dans la solidarité et dans leur propre intérêt ainsi qu’à rendre leur réponse proportionnelle à l’ampleur du problème auquel nous sommes confrontés. »

Le Plan d’aide humanitaire mondial contre le Covid-19 est le principal instrument de collecte de fonds auprès de la communauté internationale pour répondre aux impacts humanitaires du virus dans les pays à revenu faible et intermédiaire et pour soutenir leurs efforts afin de le combattre. Ce plan rassemble les appels de fonds de l’OMS et d’autres agences humanitaires de l’ONU. Les organisations non gouvernementales (ONG) et les consortiums d’ONG ont contribué à l’élaboration de ce plan. Ils sont des partenaires clés dans la prestation des programmes et peuvent obtenir du financement via celui-ci.

Le plan fournit une aide et une protection qui accordent la priorité aux plus vulnérables. Cela comprend les personnes âgées, les personnes handicapées ainsi que les femmes et les jeunes filles, étant donné que les pandémies augmentent les niveaux actuels de discrimination, d’inégalité et de violence sexiste. Le plan comprend des programmes qui répondent à la croissance de l’insécurité alimentaire.

Le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS, a déclaré:

« La charge de travail dans la plupart des pays concernés par le Plan mondial d’aide humanitaire peut sembler faible, mais nous savons que la capacité de surveillance, d’essais en laboratoire et de systèmes de santé est faible dans ces pays. Il est donc probable qu’il y ait une transmission communautaire non détectée. Parallèlement, le confinement et d’autres mesures ont un impact majeur sur les services de santé essentiels. Il est extrêmement important de maintenir ces services, de la vaccination aux soins de santé sexuelle et génésique, en passant par le domaine de la distribution d’eau, des installations d’assainissement et de l’hygiène (WASH) et la santé mentale. »

Abby Maxman, Présidente-directrice générale d’Oxfam Amérique, a déclaré :

« Les ONG, en particulier au niveau local, sont en première lignes dans cette crise jour après jour, et nous constatons que les plus vulnérables d’entre nous sont les plus durement touchés. Nous intensifions et adaptons notre intervention partout dans le monde pour fournir une aide vitale, comme de l’eau potable et des installations d’assainissement, de la nourriture, des allocations d’aide en espèces et d’autres formes de soutien. Pour rendre nos activités plus efficaces, nous devons désormais veiller à ce que nos collègues et nos partenaires aient un accès sécuritaire aux collectivités les plus vulnérables et à ce que le financement soit rapide et souple. Nous devons à nos collègues héroïques, et aux collectivités avec lesquelles ils travaillent, de faire entendre leur voix et de placer leurs besoins au centre de ces efforts de réponse et de le faire du mieux possible. »

Filippo Grandi, Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, a déclaré:

« La pandémie cause de profondes blessures à travers le monde entier. Pour les personnes qui ont fui les guerres et la persécution, l’impact sur leur existence précaire au jour le jour et sur leurs hôtes a été dévastateur. En collaboration avec nos ONG partenaires, l’ONU est déterminée à maintenir le cap et à fournir des services d’aide aux réfugiés, aux personnes déplacées, aux apatrides et à leurs hôtes, et à assurer leur inclusion dans les interventions de santé publique et les régimes de protection sociale. Les besoins sont vastes, mais pas insurmontables, et seule une action collective pour contrer la menace du coronavirus peut sauver des vies. Une réponse rapide, généreuse et souple de la part de tous nos partisans est essentielle. »

David Beasley, Directeur exécutif du Programme alimentaire mondial, a déclaré:

« Chaque jour, le PAM offre une bouée de sauvetage à près de 100 millions de personnes. A moins que nous puissions maintenir ces opérations essentielles, la pandémie de coronavirus sera bientôt suivie d’une pandémie de famine. Il est essentiel que la communauté mondiale fournisse une réponse humanitaire mondiale – construite sur la base d’une solide structure logistique – qui protégera les citoyens les plus vulnérables du monde contre la catastrophe humanitaire. »

Depuis le lancement du plan le 25 mars dernier, un milliard de dollars ont été collectés grâce à de généreux dons. Cela comprend 166 millions de dollars provenant des fonds communs d’OCHA pour soutenir les efforts dans 37 pays, dont 95 millions de dollars du Fonds central d’intervention d’urgence des Nations Unies et 71 millions de dollars de 12 fonds communs nationaux.

Ceci a permis :

  • L’installation de postes de lavage des mains dans les endroits vulnérables comme les camps de réfugiés; et la distribution de gants, de masques chirurgicaux, de respirateurs N95, de blouses et de lunettes, et de trousses de test pour aider les pays vulnérables à répondre à la pandémie.
  • La création de nouvelles plateformes de transport à partir desquelles les approvisionnements peuvent être transportés par voie aérienne.
  • Plus de 1,7 million de personnes dans le monde, y compris des travailleurs de santé, recevront une formation sur les mesures d’identification et de protection des virus par le biais du portail de formation en ligne de l’OMS sur le Covid-19.

Tout ce qui a déjà été accompli n’a été possible que grâce au généreux financement des donateurs. Cela ne pourra continuer que si des fonds supplémentaires sont mis à notre disposition, et ce proportionnellement à l’ampleur du problème auquel nous faisons face.

Selon l’analyse effectuée par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU, le coût de la protection des personnes les plus vulnérables de la planète (10%) contre les pires impacts est d’environ 90 milliards de dollars. Cela équivaut à 1% du plan de relance mondial actuellement mis en oeuvre par les pays de l’OCDE et du G20.

Il calcule que les deux tiers de ces coûts pourraient être couverts par la Banque mondiale et le Fonds monétaire international s’ils sont soutenus pour changer les conditions dans lesquelles ils aident les pays les plus vulnérables. Le reste devra provenir d’une augmentation de l’aide publique au développement au cours des 12 prochains mois.

 

Note aux éditeurs

Le Plan d’aide humanitaire mondial contre le Covid-19 (actualisation de mai 2020) est coordonné par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies, avec la participation d’agences des Nations Unies et de consortiums d’ONG. Ce Plan complète les plans du Mouvement de la Croix‑Rouge et du Croissant‑Rouge. Le rapport est sous embargo jusqu’au jeudi 7 mai, à 0001 EST / 0600 CET.

 

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