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Selon Filippo Grandi, trouver des solutions au déplacement des Afghans est essentiel pour l'avenir

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Selon Filippo Grandi, trouver des solutions au déplacement des Afghans est essentiel pour l'avenir

Lors d'une réunion de haut niveau tenue en marge de la Conférence de Genève sur l'Afghanistan, le chef de l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés a déclaré que la recherche de solutions au déplacement des Afghans « doit être intensifiée. »
27 Novembre 2018
Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, anime les débats d'une réunion tenue en marge de la Conférence sur l'Afghanistan, sur le thème Retour et réinsertion des déracinés en Afghanistan.

GENÈVE – Alors que le conflit en Afghanistan entre bientôt dans sa 40e année, trouver des solutions pour les millions de personnes toujours déracinées est essentiel pour l'avenir du pays, a déclaré le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés durant la conférence tenue à Genève.

« La question des déracinés afghans et des solutions à leur déplacement demeure fondamentale dans tout débat sur l'avenir de l'Afghanistan », a souligné M. Grandi, le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, durant une réunion tenue en parallèle de la Conférence de Genève sur l'Afghanistan.

Filippo Grandi, qui animait les discussions sur le sort des déracinés, a précisé que quelque huit millions d’Afghans vivent loin de chez eux, six millions dans des pays voisins et au-delà, tandis que deux millions d’entre eux sont déplacés à l’intérieur du pays.

« Je suis fermement convaincu, alors que nous approchons de la fin de la quatrième décennie de déplacement pour ces Afghans, que nous devons intensifier la recherche de solutions même si elles semblent complexes et difficiles à mettre en œuvre », a-t-il ajouté.

« Nous devons intensifier la recherche de solutions même si elles semblent complexes et difficiles à mettre en œuvre. »

Filippo Grandi a fait valoir qu'il était essentiel de maintenir et de renforcer la protection des réfugiés dans la région et au-delà. Il a également évoqué la complexité des mouvements de population actuels des Afghans, appelant à une approche plus globale de la gestion de ces migrations et félicitant l'Iran et le Pakistan des mesures prises récemment pour régulariser la situation des Afghans sans papiers. 

« Gérer la complexité des mouvements des déracinés afghans… C'est ainsi que nous devrions aborder ensemble la recherche de solutions à cette situation afin de soutenir l'application du plan national du Gouvernement afghan pour leur réintégration durable. »

Les besoins des millions de rapatriés afghans figurent en bonne place de l'ordre du jour de la conférence qui se tiendra au Palais des Nations les 27 et 28 novembre.

Sous la conduite du Gouvernement de l'Afghanistan et avec le soutien de l'ONU, ce forum a pour objet de faire le bilan des progrès accomplis durant les dernières années et de définir les interventions et investissements à long terme qui permettront de pérenniser les rapatriements et la réintégration des déplacés.

Depuis le début des années 2000, environ 5,2 millions de réfugiés afghans sont rentrés chez eux même si le rythme des rapatriements s'est ralenti au cours des dernières années en raison d'une détérioration de la sécurité. Il reste encore environ 2,5 millions de réfugiés dans deux pays voisins.

Dans son allocution principale à la réunion, le Chef de l’exécutif du Gouvernement d'unité nationale, M. Abdullah Abdullah, a remercié le Pakistan et l'Iran qui « accueillent généreusement des réfugiés afghans depuis des années » et a évoqué quelques-uns des problèmes qui doivent encore trouver solution.

« Il reste encore beaucoup à faire pour créer un environnement favorable au rapatriement des déplacés dans la sécurité et la dignité, ce qui nous permettrait de promouvoir leur réintégration durable », a-t-il déclaré.

« Il reste encore beaucoup à faire pour créer un environnement favorable au rapatriement des déplacés dans la sécurité et la dignité. »

M. Abdullah a indiqué qu'une « paix équitable, inclusive et durable » devait être instaurée pour protéger les progrès réalisés depuis 2001, notant qu'il convenait de poursuivre les efforts engagés par la communauté internationale pour appuyer la création de conditions propices à des retours volontaires en toute sécurité.

« La voie à suivre passe… également par le renforcement des partenariats qui favorisent au sein du pays les conditions qui engendreront des solutions à long terme par la création d'emplois, le développement et l'autonomisation des communautés » ainsi que par l'investissement « qui permettra l’établissement d’une société à même de prospérer et prête à recevoir nos frères et sœurs afghans à leur retour chez eux. »

S'adressant aux participants, la Première dame d'Afghanistan, Rula Ghani, les a incités à ne pas perdre de vue l'humanité des personnes déplacées.

« Ce sont des gens tels que vous et moi qui doivent être traités dans le respect de la dignité humaine… Merci de les traiter comme des êtres humains », a-t-elle déclaré.

La Première dame d'Afghanistan a en outre appelé les participants à ne pas oublier la contribution des femmes dans le processus de retour. « N'oubliez pas les femmes. Elles pourraient être les principaux acteurs de changement », a-t-elle ajouté. « Dès lors que l'épouse, la mère, la femme de la famille est réinstallée, c'est la famille tout entière qui est réinstallée. »

La conférence se poursuit demain.