Actualisation de la situation en Afrique australe
Actualisation de la situation en Afrique australe
EC/47/SC/CRP.36
Description : 8ème réunion
ACTUALISATION DE LA SITUATION EN AFRIQUE AUSTRALE
I. INTRODUCTION
1. En novembre 1996, suite à l'aval du Plan d'action du Projet Delphi par le Comité permanent du Comité exécutif du Programme du Haut Commissaire, les opérations du HCR en Afrique australe ont été placées sous l'égide d'un directeur basé sur le terrain, à Pretoria, en Afrique du Sud; il est responsable de dix pays d'Afrique australe, de Madagascar et des Comores. L'un des premiers objectifs de l'opération en Afrique australe est de développer les capacités régionales et nationales pour exercer les nouvelles fonctions qui seront déléguées du Siège sur le terrain. La délégation de responsabilités et de pouvoirs dans le cadre du processus Delphi a également pour but d'assurer la fourniture ininterrompue, efficace et effective des services à l'ensemble des bénéficiaires.
2. Dans ce contexte, deux situations ont été décrites :
i) la situation du rapatriement vers l'Angola (tous les réfugiés angolais au Congo, au Zaïre1 et en Zambie);
ii) La situation en Afrique australe (réfugiés urbains, protection, prévention, création de capacités et préparation aux situations d'urgence.
3. Le chapitre II de ce document présente un aperçu des faits nouveaux dans la région, les chapitres III et IV fournissent une actualisation des situations susmentionnées et la partie V donne une information pays par pays. Les budgets et les tableaux d'effectifs pertinents ainsi que les cartes figurent en annexes.
II. APERCU REGIONAL
4. Ces dernières années, l'Afrique australe s'est débarrassée de son image de région productrice de réfugiés, déchirée par les conflits, pour prendre celle d'une région jouissant d'une paix et d'une stabilité relatives. La résolution pacifique du problème namibien a abouti aux élections parrainées par les Nations Unies, en 1989, et à l'indépendance, en 1990. La résolution des problèmes politiques d'Afrique du Sud a conduit aux premières élections démocratiques et non raciales du pays, en avril 1994, et à la formation d'un gouvernement d'unité nationale. Les changements démocratiques pacifiques en Zambie (1991), au Malawi (1994) et les premières élections multipartites au Mozambique, en octobre 1994, ont contribué à l'harmonie grandissante dans la région. Tout récemment, la constitution d'un gouvernement unitaire et la réconciliation nationale en Angola ont représenté un grand pas vers la paix et la réconciliation dans la région.
5. A moins qu'il n'y ait un afflux majeur de réfugiés venant de l'extérieur de la région, le retour prévu des réfugiés angolais en 1997/1998 devrait être le dernier d'une série d'événements qui ont profondément modifié la situation des réfugiés dans la région. On escompte qu'en 1998, les populations réfugiées d'origine rurale auront été remplacées par des populations relativement plus modestes venant de milieux urbains et présentant des besoins et des attentes différents en termes de protection, d'assistance et de solutions durables. En conséquence, la stratégie régionale du HCR pour 1997 et 1998 a été réorientée pour tenir compte de cette nouvelle donne. Les éléments fondamentaux de cette stratégie sont les suivants :
i) mettre en oeuvre une solution durable pour quelque 300 000 réfugiés afghans dans la région, par le biais du rapatriement librement consenti et de la réintégration;
ii) fournir des solutions durables aux réfugiés urbains de la région en attachant une importance toute particulière à l'intégration sur place;
iii) promouvoir une culture de paix et de tolérance, par le biais de l'éducation et de campagnes d'information sur les problèmes de réfugiés et de droits de l'homme;
iv) renforcer et consolider les engagements et les capacités au plan national, afin de garantir le respect du droit d'asile et des principes de protection internationale; et
v) promouvoir l'harmonisation des conditions et modalités qui fourniront la protection, l'assistance et les solutions durables aux réfugiés et aux demandeurs d'asile dans la région.
6. La plupart des pays d'Afrique australe enregistrent une augmentation constante des arrivées de réfugiés urbains, dont la plupart ont transité par d'autres pays. Ce phénomène exige, de toute évidence, une approche régionale, assortie d'une coordination et d'une harmonisation des activités de protection et d'assistance. En outre, les gouvernements sont de plus en plus préoccupés par le problème de la « migration non recensée ». Ce sera l'un des problèmes cruciaux sur lesquels devront se pencher les nouvelles politiques gouvernementales car, pour beaucoup, la distinction entre les réfugiés, les demandeurs d'asile et les migrants en situation irrégulière est souvent vague. En conséquence, le HCR doit jouer un rôle de promotion et d'éducation en la matière.
7. Dans la mesure où la Communauté pour le développement de l'Afrique australe (SADC) a étendu le champ de ses activités au-delà du domaine économique pour inclure la promotion de la sécurité régionale, les droits de l'homme, la bonne gestion et le développement social, le HCR y a vu une occasion de rendre plus efficace son approche régionale, en renforçant la coopération et la coordination avec cet organe régional important. A cette fin, le HCR et la SADC ont signé un Mémorandum d'accord, en juillet 1996, qui fournit le cadre général de la coopération entre les deux organisations dans différents domaines liés aux mouvements de réfugiés et aux migrations. Il couvre la participation du HCR aux activités liées à la prévention, visant à s'attaquer aux causes profondes des mouvements de réfugiés, ainsi qu'aux mécanismes de réponse et de préparation aux situations d'urgence aux niveaux national et régional.
8. Le HCR prévoit d'entamer un dialogue à l'échelle de la région qui aboutira à des consultations régionales pour se pencher sur le problème des réfugiés, des rapatriés, des personnes déplacées et de la migration non recensée en Afrique australe. Ce devrait être une initiative conjointe de la SADC, du HCR, de l'OIM et de l'OIT. Sous réserve d'un accord entre le HCR et le Projet de migration en Afrique australe (SAMP), les mouvements migratoires distincts des mouvements de réfugiés seront examinés en coopération avec cet organe, qui a été établi pour fournir aux gouvernements d'Afrique australe une capacité de recherche et d'analyse sur les mouvements de population transfrontières, ainsi que sur les recommandations pertinentes en matière de politique générale.
9. Concernant la mise en oeuvre des politiques prioritaires du HCR relatives aux femmes et aux enfants réfugiés et compte tenu de la mise en oeuvre de la Plate-forme d'action de Beijing et des recommandations de l'Etude Graça Machel sur les enfants réfugiés, la planification de programme a accordé une attention prioritaire aux questions de protection concernant ces groupes de réfugiés, au plan de l'accès aux denrées alimentaires, à des soins de santé et à des services d'éducation adéquats, à la formation professionnelle et aux activités génératrices de revenus.
III. SITUATION EN AFRIQUE AUSTRALE
10. Le Bureau régional pour l'Afrique australe couvre toutes les activités du HCR en Namibie, au Botswana, au Swaziland, au Lesotho, à Madagascar et en Afrique du Sud, et s'occupe principalement de populations réfugiées urbaines. La présence du HCR dans ces pays, à l'exception de l'Afrique du Sud, se compose d'un bureau de liaison doté d'un fonctionnaire international et de plusieurs agents d'appui locaux. Le bureau régional de Pretoria fournit l'appui nécessaire à la gestion de ces opérations. En outre, ce bureau couvre les populations réfugiées urbaines de Zambie, du Zimbabwe, du Malawi, de l'Angola et du Mozambique. Tous ces pays ont des délégués ainsi qu'un personnel international et national suffisants pour fonctionner sans l'appui administratif ou de programme du bureau régional. Ils font directement rapport au Directeur des opérations. Les principales activités en faveur de cette population urbaine sont présentées dans les paragraphes suivants.
A. Solutions durables
11. Depuis la fin de 1996, la plupart des réfugiés assistés par le HCR proviennent de milieux urbains, essentiellement situés en Afrique du Sud, au Malawi, au Zimbabwe, au Mozambique, au Botswana, au Swaziland et en Zambie. La plupart des réfugiés reconnus viennent de pays où le rapatriement librement consenti ne peut être envisagé dans un avenir prévisible et où l'intégration sur place est donc la principale solution durable. Pour éviter de poursuivre les programmes de soins et entretien, le HCR se concentre désormais sur les activités qui peuvent permettre à ces réfugiés de devenir autosuffisants. Sur la base des recommandations d'un atelier régional sur les stratégies d'autosuffisance, des activités génératrices de revenus et de formation professionnelle sont actuellement mises au point et menées à bien. Les délégations du HCR débattront avec les gouvernements concernés des possibilités d'intégration sur place pour ces populations. Si cette option se révèle difficile, le HCR préconisera le rapatriement librement consenti au moment opportun. L'interruption de subsides aux réfugiés urbains de la région, qui constituait l'un des principaux objectifs du HCR dans la région en 1996, a été largement atteint, et seul un petit nombre de réfugiés nécessiteux reçoivent encore une assistance. Les projets de soins et entretien ont été remplacés par des projets d'installation sur place pour mieux refléter cette nouvelle approche.
12. La promotion de mécanismes d'échange d'informations sur la région, moyennant l'établissement d'une base de données régionales sur les cas individuels, qui sera utilisée tant pour la recherche de solutions durables que pour la recherche de migrants clandestins, fait partie intégrante des activités visant à faciliter l'intégration sur place.
B. Création de capacités
13. Le HCR fait tout son possible pour renforcer la capacité des gouvernements à fournir une protection et une assistance aux réfugiés et aux rapatriés. Les organisations non gouvernementales sont également invitées à assumer davantage de responsabilités et à participer plus activement au processus d'éligibilité et à la distribution de l'assistance matérielle. Cela permettra au HCR de concentrer son action sur ses fonctions statutaires de suivi de la protection et de l'assistance.
14. Le HCR a organisé des programmes de formation globale à l'intention des fonctionnaires gouvernementaux dans les domaines de la détermination du statut de réfugié, de la protection et de la promotion du droit des réfugiés. Plus de 1 200 fonctionnaires de l'émigration et les personnels de police et de défense ont bénéficié de ces programmes. Dans le domaine de la création de capacités locales, le HCR a favorisé l'établissement d'instances pour les ONG, et bon nombre d'entre elles ont reçu une formation en matière de droit des réfugiés et de principes de protection.
C. PARinAC
15. Par le biais du processus PARinAC, le HCR s'emploie à développer plus avant les institutions nationales et régionales, ainsi que les mécanismes et procédures pour faire face aux problèmes des réfugiés et des demandeurs d'asile. Le HCR a également l'intention de continuer à appuyer le développement d'instances locales pour les réfugiés et les ONG opérant dans ce domaine. Ces instances doivent faciliter la formation, la coopération et la coordination, afin d'assurer une répartition des responsabilités et une meilleure compréhension entre toutes les parties concernées. Elles renforceront également la capacité de ces groupes en matière d'assistance aux réfugiés et aux demandeurs d'asile. Les manifestations d'information et de formation ont pour but de promouvoir une prise de conscience plus aiguë du problème des réfugiés, en utilisant les réseaux d'ONG bien établis.
D. Planification pour imprévus/préparation aux situations d'urgence
16. Le HCR travaillera en coopération étroite aux niveaux local et régional avec les gouvernements, les institutions des Nations Unies, les ONG et la SADC pour élaborer ou actualiser les mécanismes de préparation et de réponse aux situations d'urgence, afin de formuler des plans pour faire face aux situations d'urgence potentielles. Une formation en matière de gestion des situations d'urgence sera également offerte à tous les interlocuteurs du HCR.
E. Protection
17. Une réunion régionale de protection aura lieu en juin 1997 pour dresser le bilan des faits nouveaux dans la région depuis la Réunion de protection régionale d'Harare en 1994. La réunion de juin permettra de diffuser un plan d'action révisé qui identifiera les mesures requises pour atteindre les objectifs régionaux susmentionnés. En particulier, les activités de protection se concentreront sur :
i) la promotion de la promulgation ou de l'amélioration de la législation nationale sur les réfugiés et des procédures d'éligibilité pour établir des normes reconnues au plan international dans tous les pays de la région. Cette action couvrira la levée de réserves concernant les droits sociaux et économiques des réfugiés. Cette action facilitera la création d'un environnement propice à l'intégration sur place des réfugiés et limitera les facteurs d'attraction-répulsion déclenchant les mouvements irréguliers; et
ii) la mise en oeuvre du principe de solidarité internationale et de partage de la charge en Afrique australe par le biais de la coopération offerte par la SADC. Cette action doit examiner les possibilités de répartir équitablement la charge des réfugiés entre les pays de la région et, le cas échéant, par le biais d'un mécanisme institutionnalisé.
F. Mission d'inspection en Afrique australe
18. En mai 1996, le Service d'inspection et d'évaluation a conduit une mission d'inspection en Afrique australe, se rendant dans cinq pays placés sous la responsabilité du Bureau régional pour l'Afrique australe (ROSA). Le rôle et l'impact régional de ce bureau figuraient parmi les points à étudier lors de cette mission. La mission conclut que, conformément aux initiatives du Bureau, l'instauration d'une coopération élargie avec la SADC doit être considérée comme prioritaire. Ce processus a abouti à la signature d'un Mémorandum d'accord avec la SADC et à l'initiative visant à promouvoir des consultations régionales.
19. La mission d'inspection a coïncidé avec le lancement du Projet Delphi. Deux des recommandations de la mission visant à élargir la structure régionale du Bureau régional et à considérer cette région comme une région pilote dans le cadre du Projet Delphi ont été mises en oeuvre. L'orientation du Projet Delphi, compte tenu de la nouvelle structure, doit également favoriser la cohérence et l'harmonisation au plan régional dans les domaines tels que les mouvements irréguliers, les procédures d'asile, la planification pour imprévus et les opérations (éducation, formation professionnelle et camps de réfugiés), identifiés comme secteurs prioritaires au cours de la mission.
20. Deux des principales activités opérationnelles dans la région, le rapatriement des Angolais et la protection et l'assistance des réfugiés urbains, ont également été passées en revue dans le cadre de l'inspection. Sur la recommandation de faire participer davantage le Bureau régional au processus de planification du rapatriement, un plan d'action pour le rapatriement des Angolais a été révisé en décembre 1996 et la planification a été facilitée par le biais de la nouvelle structure. En outre, la mission a fait observer que la priorité à l'échelle de la région doit être accordée aux activités d'emploi conduisant à l'intégration sur place. Avec l'appui du Siège, un processus de consultations sur l'emploi dans la région a commencé et des consultants locaux ont été recrutés pour étudier et proposer des stratégies d'insertion.
IV. SITUATION RELATIVE AU RAPATRIEMENT DES ANGOLAIS
21. Cette situation couvre toutes les activités relatives au rapatriement des réfugiés angolais. Elle implique la responsabilité au plan opérationnel du rapatriement des Angolais dans les camps de la Zambie, du Congo et du Zaïre.
22. La mise en oeuvre du processus de paix en Angola a progressé à un rythme lent. Toutefois, des développements très encourageants ont récemment été recensés. Le 8 avril 1997, l'Assemblée nationale angolaise s'est prononcée sur le nouveau statut du leader de l'UNITA, officiellement appelé « Président du plus grand parti d'opposition », ce qui résout un problème aussi ancien que délicat. Le 9 avril 1997, les députés de l'UNITA ont pris possession de leurs 60 sièges, sur les 220 que compte l'Assemblée nationale. Le Gouvernement d'unité et de reconstruction nationale a ensuite pris ses fonctions. En outre, le 14 avril 1997, la démobilisation des anciennes forces supplémentaires de l'UNITA a officiellement commencé.
23. Sur cette toile de fond favorable et en se fondant sur l'hypothèse que le processus de paix progressera encore, le pays devrait avancer sur la voie d'une paix durable grâce à la mise en oeuvre de différents éléments du Protocole de Lusaka. Le HCR espère que les progrès constants au niveau du processus de réconciliation permettront à plus de 300 000 réfugiés angolais de rentrer chez eux. En raison de la lenteur de la mise en oeuvre du processus de paix, le HCR n'a pas encore pu entreprendre le rapatriement librement consenti organisé. Des mouvements importants de retours spontanés ont, cependant, eu lieu en 1996 et 59 400 réfugiés angolais sont rentrés chez eux. Les retours spontanés se poursuivent à un rythme constant depuis le Zaïre et la Zambie. Plus de 82 500 rapatriés spontanés ont été enregistrés et assistés par le HCR jusqu'en mars 1997. Le HCR discute avec les gouvernements concernés du lancement possible d'un programme de rapatriement volontaire organisé, si possible en juin 1997.
24. Les bureaux extérieurs du HCR, ouverts afin de faciliter les programmes de rapatriement et de réintégration, suivent aujourd'hui de près les événements au Zaïre, et on met la dernière main à des plans pour imprévus, soit le retour soudain des nationaux angolais, soit l'afflux éventuel de réfugiés zaïrois ou d'autres nationaux en Angola.
25. En 1996, le HCR a focalisé ses activités d'assistance sur le renforcement des services essentiels dans les zones de retour et sur la création de capacités pour l'accueil d'un grand nombre de rapatriés devant rentrer en 1997. Le HCR a établi neuf antennes dans les principales provinces de retour, dont la plupart sont désormais dotées de personnel international. Les activités d'accueil et de réintégration de base se sont concentrées dans les régions spécifiques de retour dans les provinces de Cabinda, Lunda Sul, Moxico, Uige et Zaïre.
26. Dans les pays d'asile, particulièrement en Zambie et au Zaïre, des activités préparatoires au rapatriement ont été entreprises. La présence du HCR sur le terrain a également été renforcée moyennant le déploiement de personnel international. Les préparatifs du rapatriement librement consenti incluent des activités telles que des cours de langue portugaise et des campagnes d'information sur le danger des mines. Des études ont également été conduites pour mieux cerner les destinations prévues des réfugiés rentrant chez eux.
27. Il a également été nécessaire de procéder à une réduction importante des activités opérationnelles dans la mesure où les donateurs ont été réticents à engager des fonds pour le rapatriement et la réintégration des réfugiés. Au cours du deuxième semestre de 1996, il est devenu évident qu'il fallait réduire de façon importante les activités. Le HCR a réduit son programme, moyennant les économies réalisées du fait du report du rapatriement. Les résultats d'une évaluation plus exacte des besoins indiquent, toutefois, que le HCR devrait disposer d'une plus grande capacité.
28. En 1997, le Programme de rapatriement librement consenti et d'intégration du HCR vise à rapatrier plus de 300 000 réfugiés angolais depuis les pays voisins. Cela présuppose que les progrès au niveau du processus de paix inspireront une confiance suffisante aux réfugiés pour les encourager à rentrer chez eux. Le HCR facilitera le transport vers les régions d'origine de 81 000 réfugiés (45 000 depuis le Zaïre, 30 000 depuis la Zambie, 5 000 depuis le Congo et 1 000 depuis la Namibie). Les autres réfugiés devraient rentrer spontanément. En outre, 1 000 réfugiés angolais dispersés dans le monde, et qui n'ont pas nécessairement les moyens de rentrer, recevront une assistance sous forme de billets d'avion.
29. Les bureaux du HCR en Angola continueront de faciliter la réintégration des rapatriés spontanés, moyennant la mise en oeuvre de projets à impact rapide (PIR) visant à remettre en état des services de base dans les principales régions de retour. Les activités liées à la détection des mines et à leur enlèvement, ainsi que la réfection des principales voies d'accès et d'approvisionnement seront également entreprises afin d'améliorer l'accès aux zones de retour.
30. En étroite coopération avec le Gouvernement et le Programme alimentaire mondial (PAM), la sécurité alimentaire continuera de recevoir la priorité dans les zones de retour, moyennant la fourniture de rations alimentaires de base jusqu'aux premières récoltes et la distribution de semences agricoles et d'outils.
31. Dans les pays d'asile, les activités préparatoires au rapatriement librement consenti organisé se poursuivront et seront renforcées. On s'efforcera de mettre la dernière main au cadre juridique général, y compris à l'Accord tripartite avec le Congo, et de réactiver les réunions tripartites avec la Namibie et le Zaïre tout au long de 1997 et 1998. Les réunions tripartites avec la Zambie, l'Angola et le HCR se poursuivront également.
32. La situation financière au titre du rapatriement des Angolais est critique. En regard d'un appel visant à recueillir 38,2 millions de dollars E.-U., un montant de 2,7 millions de dollars seulement a été reçu à ce jour. Dans la mesure où l'année 1997 sera décisive pour ce programme, l'appui et l'encouragement de la communauté internationale sont requis de toute urgence pour permettre au HCR de fournir aux réfugiés la possibilité de rentrer chez eux, de se réintégrer et de contribuer au processus de paix.
V. EXAMENS NATIONAUX
1. Angola
a) Bénéficiaires
33. Au 31 décembre 1996, l'Angola accueillait 9 381 réfugiés, dont 9 341 en provenance du Zaïre. Cette population se compose de 57 % d'hommes et 47 % de femmes. La famille moyenne parmi les réfugiés zaïrois est de quatre personnes et les enfants représentent 51 % de cette population. La plupart des réfugiés se trouvent dans les régions rurales, 114 seulement vivant en milieu urbain.
34. Le HCR a également fourni une assistance à 82 500 rapatriés angolais dans les provinces de Cabinda, Uige et Zaïre. Quelque 59 400 d'entre eux sont rentrés dans leur lieu d'origine au cours de 1996. Entre le 1er janvier et le 31 décembre 1996, quelque 588 réfugiés zaïrois ont été rapatriés.
b) Faits nouveaux et objectifs
35. Bien que certains progrès aient été accomplis dans le processus de paix, tels que le cantonnement des troupes de l'UNITA et le processus de désarmement, les retards au plan de la mise en oeuvre de l'accord de paix entre le Gouvernement angolais et l'UNITA ont entraîné le report du rapatriement librement consenti organisé. Le HCR a l'intention de lancer l'opération de rapatriement au cours du deuxième semestre de 1997 afin de rapatrier 82 000 réfugiés depuis le Zaïre, la Zambie, le Congo, la Namibie et différents autres pays. L'Office a également l'intention de faciliter la réintégration des réfugiés rentrés spontanément et dans le cadre de mouvements organisés, soit plus de 300 000 personnes, moyennant la mise en oeuvre de projets à impact rapide qui réhabiliteront les services essentiels dans les principales régions de retour. Les voies d'accès à ces régions seront remises en état et des campagnes sur les dangers des mines seront lancées dans les communautés accueillant les rapatriés.
36. La conception et la mise en oeuvre des projets en faveur des rapatriés continueront d'avoir pour but la promotion de la viabilité de l'intervention du HCR et les projets à impact rapide seront liés aux programmes de développement à plus long terme lancés par le Gouvernement, les ONG et les donateurs. Les rapatriés recevront des denrées alimentaires de base et bénéficieront de la distribution de semences et d'outils agricoles. Les rations alimentaires seront supprimées dès les premières récoltes.
37. La promotion du rapatriement librement consenti des réfugiés zaïrois se poursuivra en 1997 et 1998. Une assistance continuera d'être offerte aux réfugiés urbains, particulièrement concernant les soins médicaux, la fourniture de denrées alimentaires aux groupes vulnérables et les services d'orientation sociale.
38. L'évolution de la situation au Zaïre continuera d'être suivie de près et des plans pour imprévus seront mis au point pour répondre aux besoins des réfugiés, au cas où l'on devrait faire face au retour imprévu de réfugiés angolais ou à l'afflux de Zaïrois ou d'autres réfugiés. Les stocks locaux et régionaux seront maintenus pour toute intervention humanitaire qui pourrait se révéler nécessaire.
c) Partenaires/Dispositions d'exécution
39. L'entité gouvernementale chargée de la détermination du statut de réfugié, CORDA, sera responsable de la mise en oeuvre des activités de protection en faveur des réfugiés et des demandeurs d'asile en Angola. Le principal homologue gouvernemental du HCR, MINARS, sera renforcé en étroite coopération avec le PNUD et la Banque mondiale. Le PAM et le HCR assureront la sécurité alimentaire moyennant la distribution de vivres aux rapatriés.
40. Les partenaires d'exécution du HCR parmi les ONG sont Gesellschaft für Technische Zusammenarbeit (GTZ), Médecins Sans Frontières (France et Belgique), International Medical Corps (IMC), le Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC), l'Association des médecins d'Asie (AMDA), la Fédération luthérienne mondiale (LWF) et African Humanitarian Action (AHA).
d) Budget
41. Compte tenu de la lenteur du processus de paix et de la réponse moins importante que prévu des donateurs à l'appel de fonds, une réduction significative des opérations s'est révélée nécessaire en 1996. Les fonds disponibles (17,7 millions) sont très en deçà des besoins révisés de 27,8 millions et certaines activités ont dû être différées en 1997.
42. Dans la mesure où les mouvements organisés et la plupart des activités de réintégration devraient avoir lieu en 1997, les besoins du HCR pour l'Angola en 1997 sont plus élevés que prévu initialement et s'établissent actuellement à 30,4 millions de dollars E.-U. En 1998, les liens déjà établis avec les programmes de développement seront renforcés, à mesure que le HCR réduit ses activités et sa présence dans la campagne angolaise.
e) Etat des postes
43. Compte tenu de la complexité de la situation sur le terrain, de l'éloignement et du manque d'infrastructures dans les principales zones de retour, les bureaux extérieurs établis en 1996 continueront d'être nécessaires. Tout au long de 1997, le bureau du HCR en Angola sera prêt à répondre à tout mouvement massif de rapatriement, si besoin est. Le niveau des postes actuellement proposé pour janvier 1998 (149 postes) sera révisé au cours de 1997 sur la base, notamment, des progrès du programme de rapatriement et des contributions des donateurs.
f) Mise en oeuvre des politiques prioritaires (femmes, enfants, environnement)
44. Des efforts sont actuellement déployés pour adopter une planification de programmes tenant compte de l'appartenance sexuelle, suite à un atelier de planification orientée vers la population en janvier 1997. Des activités génératrices de revenus pour les femmes réfugiées sont prévues et de nouvelles initiatives impliquant les femmes réfugiées dans les activités d'établissement de la paix et de résolution des conflits sont appuyées au titre de l'initiative générale pour les femmes réfugiées.
g) Rapports de contrôle
45. Aucun rapport n'a été publié au cours de la période considérée.
2. Malawi
a) Bénéficiaires
46. Au 31 décembre 1996, le Malawi accueillait 1 262 réfugiés et 372 demandeurs d'asile en provenance du Rwanda, du Zaïre, du Burundi, de la Somalie et de plusieurs autres pays. Les activités de protection et d'assistance matérielle ont été fournies dans le camp de réfugiés de Dzaleka dans le district de Dowa à 45 kilomètres à l'est de la capitale Lilongwe. Cette population comprend 52 % d'hommes, 48 % de femmes, les enfants âgés de moins de 12 ans représentant 32 % de la population.
b) Faits nouveaux et objectifs
47. L'augmentation importante du nombre de demandeurs d'asile en provenance de la région des Grands Lacs (Rwanda, Burundi et Zaïre) suscite la vive préoccupation du Gouvernement du Malawi. Ces dernières années, l'afflux de réfugiés urbains a atteint 30 personnes par mois. Plus de 300 personnes, toutefois, sont arrivées entre le 6 décembre 1996 et le 7 janvier 1997. Afin de décourager l'afflux de réfugiés depuis la région des Grands Lacs, le Gouvernement a adopté une nouvelle politique. Le Gouvernement estime que, dans la mesure où la situation au Rwanda s'est stabilisée et où les Rwandais rentrent chez eux, les réfugiés rwandais au Malawi doivent être rapatriés et aucun autre Rwandais ne sera accepté comme réfugié.
48. Les changements attendus dans la politique gouvernementale en matière de réfugiés, visant à autoriser les réfugiés à se lancer dans les activités génératrices de revenus, ne se sont pas matérialisés. En conséquence, seuls quelques réfugiés ont été assistés en 1996. En 1997, le HCR s'efforcera de persuader le Gouvernement d'autoriser les réfugiés à participer davantage aux activités génératrices de revenus afin de subvenir à leurs besoins.
c) Partenaires/Dispositions d'exécution
49. Les principaux partenaires d'exécution du HCR sont la Société de la Croix-Rouge malawienne et le Ministère des secours et de la réhabilitation (au nom du Gouvernement du Malawi).
d) Budget
50. Par rapport à 1996, le budget de 1997 a été réduit et l'assistance porterait essentiellement sur les réfugiés urbains. Le budget proposé pour les Programmes généraux de 1998 est légèrement inférieur au budget révisé de 1997. Des ressources supplémentaires seront toutefois allouées à la formation professionnelle et aux activités génératrices de revenus en faveur des réfugiés urbains. Les budgets au titre des Programmes spéciaux couvrent le reboisement et l'amélioration du réseau routier dans les régions accueillant auparavant les réfugiés.
e) Etat des postes
51. La délégation du HCR au Malawi dispose de 15 postes en 1997 par rapport à 20 en 1996, et 53 en 1995. Il est prévu de supprimer deux postes à la fin de 1997 et trois postes au cours de 1998, du fait de la réduction de la population et de l'accent mis sur le petit nombre de réfugiés urbains.
f) Mise en oeuvre des politiques prioritaires (femmes, enfants, environnement)
52. Un Comité de réfugiés à Dowa, essentiellement composé de femmes, fonctionne toujours et participe à l'administration du camp, à la planification et à la fourniture de l'assistance à la population. Sous l'égide du Comité, des activités à vocation sociale et professionnelle ont été mises en oeuvre à l'intention de 171 étudiants, dont 61 filles.
53. Suite au rapatriement couronné de succès des réfugiés mozambicains en juillet 1995, une assistance limitée a continué d'être fournie au Gouvernement pour qu'il intensifie ses efforts visant à réparer les dommages causés ces dernières années à l'environnement par la présence de plus d'un million de réfugiés. Le Gouvernement allemand a versé 612 000 dollars pour le reboisement et la réfection des routes dans les provinces ayant accueilli des réfugiés. Le projet est mis en oeuvre par le Ministère des ressources naturelles et le Ministère du travail, le Programme de développement de l'Eglise évangélique luthérienne et l'Unité de coordination pour la réadaptation de l'environnement.
g) Rapports de contrôle
54. Aucun rapport n'a été publié au cours de la période considérée.
3. Mozambique
a) Bénéficiaires
55. Au 31 décembre 1996, le Mozambique comptait 600 demandeurs d'asile et réfugiés, dont 268 recevaient une assistance du HCR. Les demandeurs d'asile proviennent essentiellement du Rwanda, du Burundi, du Zaïre, de l'Angola et de la Somalie. Les réfugiés sont de jeunes hommes éduqués d'origine urbaine âgés de 17 à 35 ans. Les femmes et les enfants constituent 65 % de la population totale, les femmes en représentant 26 %.
56. Environ 80 % des réfugiés au nombre de 1,7 million sont rentrés spontanément au Mozambique et ont été réintégrés dans leurs villages d'origine. Les familles monoparentales, avec une femme pour chef de famille, et les hommes représentent respectivement 1/4 et 47 % de la population concernée.
b) Faits nouveaux et objectifs
57. Il n'y a pas eu de faits nouveaux marquants en matière de protection au Mozambique au cours de la période considérée, si ce n'est des mouvements irréguliers posant problème à la Commission d'éligibilité. La Commission a continué de se pencher sur les demandes d'asile, bien qu'à un rythme normal. Concernant l'assistance, le HCR s'est efforcé d'agrandir et de réhabiliter le centre de transit de Massaca, compte tenu de la surpopulation qui y régnait. Du fait des difficultés rencontrées en 1997, toutefois, le HCR s'emploie avec le Gouvernement à aménager un site beaucoup plus grand près de Maputo, qui permettrait aux réfugiés d'atteindre un degré plus élevé d'autosuffisance, moyennant des travaux agricoles.
58. Compte tenu de l'objectif régional consistant à promouvoir les activités d'autosuffisance pour les réfugiés urbains, la délégation au Mozambique encourage actuellement les activités génératrices de revenus et la formation professionnelle permettant un travail indépendant et une éventuelle installation sur place. En outre, le HCR travaille avec d'autres institutions des Nations Unies et des ONG pour élaborer des programmes de formation à l'intention de la communauté juridique du pays afin de promouvoir la création de capacités et une culture de paix. Le HCR donne également suite au programme de séminaires pour le personnel chargé des migrations dans tout le pays afin de mieux faire comprendre les questions de réfugiés.
59. L'achèvement de l'Opération de rapatriement et de réintégration des Mozambicains, qui a permis de rapatrier 1,7 millions de personnes, a été célébré par une cérémonie de clôture, le 24 juillet 1996. Plus de 150 représentants du Gouvernement du Mozambique, de pays d'asile, de pays donateurs, d'institutions des Nations Unies, d'ONG et autres organisations ont assisté à cet événement. Le HCR y était représenté par le Haut Commissaire assistant. Il convient de souligner que le HCR, grâce à ses 55 partenaires d'exécution, a mis en oeuvre 1 575 projets à impact rapide couvrant la reconstruction de dispensaires, le forage de puits peu profonds, la réfection de salles de classe, la remise en état de voies d'accès et la distribution d'outils agricoles et de semences.
c) Budgets
60. Par rapport à 1996, le budget révisé au titre des Programmes généraux de 1997 pour les soins et entretien aux réfugiés urbains au Mozambique est plus élevé que prévu en raison de l'inclusion des coûts d'exécution du programme qui étaient auparavant imputés sur le projet de rapatriement. Le budget révisé au titre des Programmes généraux de 1998 sera légèrement inférieur au budget révisé pour 1997 en raison de la baisse des coûts d'exécution du programme.
d) Partenaires/dispositions d'exécution
61. L'homologue gouvernemental direct du HCR au Mozambique, Nucleo de Apoio aos Refugiados (NAR), est également cosignataire de l'ensemble des instruments d'exécution. Il est responsable de la gestion du centre de Massaka pour les réfugiés urbains et sert de secrétariat à la Commission d'éligibilité qui interviewe les demandeurs d'asile. Les activités d'assistance prévue pour 1997 porteront essentiellement sur l'autosuffisance des réfugiés urbains, et une ONG adéquate sera identifiée à la fin de 1997.
62. Le NAR a également été cosignataire des instruments d'exécution tripartites pour les programmes de réintégration. La plupart des projets à impact rapide financés par le HCR ont été mis en oeuvre par 46 ONG internationales et nationales. Certaines de ces organisations ont contribué à ce programme sur leurs fonds propres.
63. Les liens de coopération avec diverses institutions des Nations Unies et d'autres agences (PNUD, UNICEF, UNESCO, la Banque mondiale, l'Union européenne, l'Agence danoise pour le développement international (DANIDA), l'Agence finlandaise pour le développement international (FINNIDA) et GTZ) ont été renforcés afin d'assurer la viabilité du programme de réintégration du HCR. Le PAM et World Vision ont fourni, transporté et distribué des rations alimentaires de base aux rapatriés.
e) Etat des postes
64. A la fin de septembre 1996, le HCR a fermé ses trois sous-délégations dans les provinces. La délégation a déménagé dans un bâtiment plus modeste et le nombre de postes a été ramené à 14 au lieu de 125 en 1996. En 1998, il n'y aura plus que 10 postes au Mozambique.
f) Mise en oeuvre des politiques prioritaires (femmes, enfants, environnement
65. Les projets en faveur des rapatriés, essentiellement dans les secteurs de l'eau, de la santé et de l'éducation, ont essentiellement bénéficié aux femmes et aux enfants. Les enfants continuent également de bénéficier d'un enseignement primaire et les femmes ont davantage accès à l'eau potable grâce à des puits peu profonds forés dans le voisinage. En outre, le HCR a organisé des séminaires de district auxquels ont participé les chefs traditionnels et où les questions relatives à l'appartenance sexuelle ont pu être discutées de façon approfondie. Ces séminaires ont également abordé le problème du taux de fréquentation scolaire des filles dans l'enseignement primaire.
g) Rapports de contrôle
66. Une mission conjointe HCR/donateurs, visant à passer en revue le programme de réintégration au Mozambique, a eu lieu en mars et avril 1996. Le rapport de mission a attiré l'attention sur les nombreux avantages découlant d'une présence forte du HCR sur le terrain et de la nature décentralisée du programme de réintégration. L'examen demande, toutefois, au HCR d'améliorer ses procédures de gestion des ressources humaines, de renforcer la capacité technique sur le terrain et de mettre en oeuvre les politiques sur la participation de la communauté et des femmes. Le HCR a pris note du rapport d'évaluation et s'efforcera de mettre en oeuvre ses recommandations.
4. Zambie
a) Bénéficiaires
67. Au 31 mars 1997, la Zambie a hébergé une population réfugiée de 136 023 personnes, comprenant 109 005 Angolais, 20 480 Zaïrois, 902 Rwandais, 824 Somalis, 349 Burundais et 4 463 personnes de diverses autres nationalités. La majorité de la population réfugiée se compose de femmes d'origine rurale, et s'est installée spontanément le long de la frontière. Quelque 32 000 réfugiés angolais recevant une assistance directe vivent dans les zones d'installation de Meheba et Mayukwayukwa.
b) Faits nouveaux et objectifs
68. Les principaux faits nouveaux en 1996 concernent les préparatifs du rapatriement librement consenti des réfugiés angolais et la fourniture d'une assistance aux réfugiés en Zambie. Le rapatriement organisé des réfugiés angolais a du être différé en raison de la lenteur de la mise en oeuvre de l'Accord de paix dans leur pays d'origine. Les demandeurs d'asile d'origine urbaine en provenance du Zaïre, du Rwanda, du Burundi et de la Somalie ont continué à arriver tout au long de l'année.
69. Du fait du récent conflit au Zaïre, un nombre croissant de réfugiés a traversé la frontière vers la Zambie. Le nombre total de réfugiés enregistrés par le gouvernement, au 15 février 1997, s'élevait à 3 400 personnes. La plupart des réfugiés arrivent par bateau à Mpulungu, le port principal de Zambie sur le lac Tanganyika. Des études préliminaires indiquent que les arrivants sont des réfugiés et des personnes déplacées d'origine zaïroise en transit vers d'autres lieux au Shaba (Zaïre). Un petit nombre de Rwandais et de Burundais sont également arrivés. Un centre d'hébergement temporaire pour les Zaïrois, les Burundais et les Rwandais a été aménagé près de Kasama dans le Nord, et une assistance humanitaire d'urgence a été fournie à ces réfugiés.
70. Au cours de 1997, les bureaux du HCR en Angola et en Zambie ont eu pour but de lancer des mouvements de rapatriement organisés à partir des zones d'installation de Meheba et de Mayukwayukwa. De concert avec les gouvernements, le HCR s'efforcera d'intéresser les donateurs aux programmes d'assistance post-rapatriement pour la réhabilitation de l'environnement touché par la présence des réfugiés.
71. L'assistance aux nouveaux réfugiés dans les centres d'accueil se poursuivra en attendant des solutions durables. Les réfugiés qui ne viennent pas de zones urbaines et ne peuvent subvenir à leurs besoins en ville sont encouragés à se rendre dans la zone agricole de Meheba. Pour les réfugiés d'origine urbaine, un projet d'autosuffisance sera mis en oeuvre en 1997/1998 afin de consolider un projet de crédits existant depuis 1996. Le bureau du HCR à Lusaka continuera de coordonner les activités des différents bureaux du HCR dans la région de la SADC afin d'harmoniser les modalités d'assistance et de protection, et de promouvoir l'intégration sur place de ceux qui ont des motifs valables de ne pas rentrer.
c) Partenaires/Dispositions d'exécution
72. Le Bureau du Commissaire pour les réfugiés, au Ministère de l'intérieur, est le principal organe gouvernemental traitant avec le HCR et les réfugiés en Zambie. La Fédération luthérienne mondiale est le principal partenaire d'exécution du HCR dans les zones d'installation de réfugiés de Meheba et Mayukwayukwa. Africare met en oeuvre les programmes au centre de formation de Makeni pour les réfugiés urbains, à Lusaka et dans les environs, alors que l'Association chrétienne de jeunes gens (YMCA) met en oeuvre les programmes de soins et entretien en faveur des réfugiés urbains. Le YMCA fournit également des conseils en matière d'éducation et met en oeuvre un projet de crédits. La Société de la Croix-Rouge zambienne est le principal partenaire d'exécution pour l'assistance aux nouveaux arrivants entrant en Zambie par les provinces du nord et de Luapula.
d) Budget
73. La légère augmentation du budget révisé au titre des Programmes généraux de 1997 en Zambie est due à l'assistance fournie aux demandeurs d'asile en provenance du Zaïre. Le budget proposé pour les Programmes généraux de 1998 s'établit au même niveau que celui de 1997.
e) Etat des postes
74. La présence sur le terrain établie sur la zone de Meheba afin de suivre l'opération de rapatriement des Angolais se poursuivra tout au long de 1997. La création, au 1er janvier 1997, d'un poste d'administrateur de programme assistant a été compensée par la suppression au, 1er juillet 1997, d'un poste d'agent de nettoyage. Le niveau global des postes restera donc à 35 pour 1998.
f) Rapports de contrôle
75. Aucun rapport n'a été rédigé au cours de la période considérée.
5. Zimbabwe
a) Bénéficiaires
76. Au 31 décembre 1996, le Zimbabwe accueillait 1 286 réfugiés et demandeurs d'asile urbains dont 285 réfugiés reconnus recevant une assistance. Les réfugiés viennent du Rwanda, de Somalie, d'Ethiopie, du Soudan, du Burundi, de l'Angola, du Zaïre et de divers autres pays.
b) Faits nouveaux et objectifs
77. Conformément aux objectifs régionaux du HCR, le projet d'assistance porte essentiellement sur les activités d'auto-assistance en faveur des réfugiés urbains pour faciliter l'emploi indépendant et l'intégration sur place. A cet égard, des activités de formation professionnelle et génératrices de revenus sont préconisées afin de permettre à un nombre toujours plus grand de réfugiés de progresser vers l'autosuffisance.
c) Partenaires/Dispositions d'exécution
78. Le Gouvernement, par le biais de l'Unité de services aux réfugiés du Département de l'assistance sociale au sein du Ministère du service public, du travail et des services sociaux continue de mettre en oeuvre l'essentiel du projet de soins et entretien à l'intention des réfugiés urbains du Zimbabwe. La Commission catholique internationale pour les migrations (CCIM) reste le principal partenaire d'exécution pour la formation professionnelle, les activités génératrices de revenus et les programmes d'éducation en faveur des réfugiés urbains. Les services de réfugiés jésuites parrainent actuellement davantage d'étudiants réfugiés pour qu'ils puissent suivre un enseignement professionnel ou secondaire.
d) Budget
79. Le budget révisé au titre des Programmes généraux de 1997 révèle une légère réduction par rapport à l'allocation de 1996, essentiellement en raison de l'achèvement d'activités de construction au centre de transit de Waterfalls en 1996. Une allocation budgétaire substantielle est prévue pour la formation professionnelle et les activités génératrices de revenus, ce qui nécessitera une révision en hausse du budget initial au titre des Programmes généraux de 1998. La réinstallation prévue au Zimbabwe de 55 réfugiés éthiopiens en provenance de Madagascar pourrait nécessiter une nouvelle augmentation.
e) Etat des postes
80. La délégation d'Harare compte actuellement dix postes par rapport à 15 en 1996. Le bureau est actuellement dirigé par un fonctionnaire international, les nombreuses fonctions de protection et d'administration du programme étant assumées par le personnel local. La dotation en effectifs de la délégation d'Harare devrait être réduite à huit postes.
f) Mise en oeuvre des politiques prioritaires (femmes, enfants, environnement)
81. La dégradation de l'environnement, particulièrement le déboisement, causée par la présence antérieure des réfugiés mozambicains a été une source de grave préoccupation pour le Gouvernement. Bien que le HCR n'ait pas été en mesure de fournir un appui direct aux efforts de réadaptation, il a continué d'appuyer le Gouvernement dans ses travaux d'entretien de l'infrastructure existante dans les camps, afin d'éviter toute dégradation ultérieure.
82. Le Club de formation professionnelle et d'activités génératrices de revenus des femmes, établi par le biais de la Commission catholique internationale pour les migrations, continuera de promouvoir et d'encourager la participation des femmes réfugiées de milieu urbain. Le Club servira également de forum pour la thérapie de groupe et l'orientation sociale. Il est prévu d'organiser davantage de contacts avec les clubs locaux pour femmes en 1997, afin d'aider les femmes réfugiées à se réinsérer dans la communauté locale.
83. Afin de préserver le droit des enfants à l'éducation, le HCR continuera de compléter les services spéciaux aux enfants déjà fournis par la CCIM.
g) Rapports de contrôle
84. Aucun rapport n'a été rédigé au cours de la période considérée.
6. Afrique du Sud, Botswana, Lesotho, Madagascar, Namibie et Swaziland
a) Bénéficiaires
Afrique du Sud
85. Selon le Département de l'intérieur, le nombre total de réfugiés et de demandeurs d'asile en Afrique du Sud s'élevait à 22 600 personnes au 31 décembre 1996, dont 5 370 réfugiés assistés. Ces demandeurs d'asile et réfugiés proviennent essentiellement d'Angola (3 880), du Zaïre (2 510), de Somalie (2 370), du Nigéria (2 580) et du Pakistan (1 900). La plupart des demandeurs d'asile sont des hommes célibataires faisant partie d'une classe d'âge active, âgés de moins de 30 ans, spécialement venus en Afrique du Sud pour y chercher un emploi afin d'améliorer leur situation économique. En outre, eu égard à la clause de cessation appliquée aux réfugiés mozambicains à compter du 31 décembre 1996, quelque 89 000 réfugiés mozambicains ont choisi de rester en Afrique du Sud et pourraient obtenir un permis de séjour permanent au cours de 1997.
Namibie
86. Au 31 décembre 1996, la Namibie accueillait quelque 2 200 réfugiés, dont 2 070 d'origine angolaise, le reste étant de nationalités diverses. La plupart d'entre eux, soit environ 2 000, reçoivent une assistance dans le camp d'Osire situé à 225 kilomètres de la capitale, alors que les autres réfugiés, poursuivant leurs études ou suivant des cours de formation professionnelle, résident à Windhoek. Par rapport à 1996, on enregistre une augmentation de 500 personnes, essentiellement due aux nouveaux arrivants depuis la partie méridionale de l'Angola où les conditions de sécurité ne se seraient pas améliorées.
Swaziland
87. Au 31 décembre 1996, le Swaziland accueillait 581 personnes relevant de la compétence du HCR, dont 369 avaient obtenu l'asile, les autres attendant une décision du Comité d'asile politique. La population actuelle comprend des réfugiés urbains venant de différents pays d'Afrique. L'essentiel de la population réfugiée est composée d'hommes célibataires d'origine urbaine âgés d'environ 25 ans.
Botswana
88. Au 31 décembre 1996, le Botswana accueillait 210 réfugiés et demandeurs d'asile, dont 145 Angolais, le reste étant de nationalités diverses. La plupart des 152 réfugiés assistés résident dans la zone d'installation de Dukwe près de Francistown, où des activités génératrices de revenus sont menées à bien. Les données démographiques indiquent une légère diminution par rapport à 1996, essentiellement due aux mouvements irréguliers vers d'autres pays. La composition de cette population est de 50 % d'hommes, 15 % de femmes et 35 % d'enfants.
Lesotho
89. Il n'y a que 35 réfugiés reconnus au Lesotho, dont 2 demandeurs du Soudan qui viennent d'obtenir le statut de réfugié. L'immigration illégale se poursuit mais dans des proportions moindres. Le Département de l'immigration a indiqué le renvoi de 100 immigrants illégaux au cours de 1996.
Madagascar
90. Madagascar compte aujourd'hui 76 réfugiés éthiopiens. Compte tenu de leur réticence à rentrer dans leur pays d'origine, et du manque de coopération du Gouvernement de Madagascar, il est prévu de réinstaller 55 de ces Ethiopiens au Zimbabwe.
b) Faits nouveaux et objectifs
Afrique du Sud
91. La République d'Afrique du Sud est convenue de régulariser le séjour de 89 000 réfugiés mozambicains, suite à l'application de la clause de cessation le 31 décembre 1996. En conséquence, ceux qui résident dans le pays depuis cinq ans ou davantage auront le droit de demander le statut de résident permanent, ce qui pourrait, en dernière analyse, conduire à leur naturalisation si les critères exigés sont remplis.
92. En janvier 1996, l'Afrique du Sud a adhéré à la Convention de 1951, au Protocole de 1967 et à la Convention de l'OUA de 1969, sans réserve. En l'absence d'une loi sur les réfugiés, les réfugiés et les demandeurs d'asile tombent sous le coup de la loi sur les étrangers de 1991 et de l'accord de base entre le HCR et le Gouvernement d'Afrique du Sud. Une loi sur les réfugiés devrait être soumise au Parlement et l'examen en cours des politiques de migration devrait être achevé à la fin de 1998.
93. Compte tenu que la solution durable la plus souhaitable pour les réfugiés urbains d'Afrique australe est l'intégration sur place, un atelier sur la promotion des activités d'autosuffisance s'est tenu à Pretoria en février et mars 1997. L'objet de l'atelier était d'élaborer des stratégies régionales et nationales cohérentes pour la promotion des activités d'autosuffisance et l'intégration sur place possible des réfugiés urbains. Ces stratégies se baseront sur les activités génératrices de revenus, les micro-crédits, la formation professionnelle et les cours de langue.
Namibie
94. En raison des dysfonctionnements de la Commission d'éligibilité ces dix dernières années, le Gouvernement a demandé au Centre d'assistance juridique, avec l'aide du HCR, d'assumer la responsabilité du premier tri et de la constitution de dossiers sur les demandeurs d'asile. Un accord tripartite entre le Ministère de l'intérieur, le service gouvernemental responsable de l'administration des réfugiés et le HCR, a été signé en juin 1996. En mars 1997, la Commission d'éligibilité a statué sur 60 cas présentés au Centre d'assistance juridique.
95. L'école primaire du camp d'Osire a été transférée au Gouvernement après les travaux de réfection des trois bâtiments convertis en salles de classe qui permettront d'accueillir environ 600 enfants.
Swaziland
96. Le pays continue de souffrir d'une instabilité économique et politique. Il se débat avec une inflation élevée, un taux de chômage alarmant et l'agitation sociale, les grèves et les délits se sont accrus. Malgré ces problèmes, certains réfugiés sont parvenus à devenir autosuffisants par le biais d'activités génératrices de revenus viables. Le HCR a donc totalement interrompu son assistance en espèces aux réfugiés urbains et une assistance sous forme de soins et entretien n'est fournie qu'aux réfugiés nécessiteux qui n'ont aucune autre ressource.
Botswana
97. Alors que le rapatriement des angolais constitue toujours la solution durable la plus souhaitable, certains pourraient envisager de rester au Botswana. Pour ce groupe, les activités agricoles et génératrices de revenus appropriées seront préconisées afin de faciliter l'emploi indépendant et l'intégration sur place. Des statistiques exactes sur population ont pu être obtenues récemment sur la base d'un recensement qui a indiqué une réduction de la population réfugiée de 312 à 214.
Madagascar
98. Les 76 réfugiés éthiopiens relevant du mandat du Haut Commissaire dans ce pays n'ont aucun statut officiel. Ils n'ont pas de logement et ne bénéficient d'aucun autre service communautaire. Vu la réticence du Gouvernement à leur donner un statut, le HCR envisage la possibilité d'en réinstaller 55 au Zimbabwe.
c) Partenaires/Dispositions d'exécution
99. Compte tenu des faibles populations réfugiées se trouvant en Afrique australe, la plupart des programmes nationaux n'ont qu'un partenaire d'exécution, soit CARITAS au Swaziland, le Conseil des Eglises en Namibie, le Conseil du Botswana pour les réfugiés et la Société de la Croix-Rouge sud-africaine. Le HCR continue de s'efforcer à promouvoir l'autosuffisance des réfugiés urbains en Afrique du Sud et, à cet égard, le « Japanese Volunteer Centre » a été invité à mettre en oeuvre un projet spécifique offrant une formation professionnelle à 400 réfugiés.
d) Budget
Afrique du Sud
100. Le budget révisé au titre des Programmes généraux de 1997 indique une augmentation de 16 % par rapport à 1996 compte tenu du nombre de réfugiés reconnus et du déplacement des priorités vers les activités génératrices de revenus. Une augmentation supplémentaire par rapport au budget de 1997 est proposée pour 1998, dans la mesure où le bureau du directeur dispose maintenant du personnel requis. Une assistance sous forme de soins et entretien continuera d'être fournie à environ 5 370 réfugiés nécessiteux. En outre, 400 personnes suivent des cours de formation professionnelle au titre d'un projet financé par le Gouvernement japonais.
Namibie
101. Le budget initial pour 1997 se base sur l'hypothèse selon laquelle 1 000 réfugiés angolais rentreront chez eux à la fin de 1997, ce qui réduira la population réfugiée en Namibie à 1 110 personnes. En raison des retards pris dans le rapatriement, une augmentation du budget de 1997 a donc été requise pour permettre la poursuite de l'assistance aux réfugiés angolais pendant encore six mois en 1997.
Swaziland
102. Les budgets révisé pour 1997 et initial pour 1998 sont inférieurs au budget de 1996 en raison de la diminution de la population.
Botswana
103. La réduction de la population réfugiée et la promotion des activités d'auto-assistance ont permis de réduire de façon importante le budget de 1997. Le budget pour 1998 sera encore inférieur.
Lesotho
104. Aucune allocation budgétaire n'est prévue pour les soins et entretien des réfugiés urbains en 1997 dans la mesure où l'assistance matérielle, si elle est requise, sera prise en charge d'Afrique du Sud. En conséquence, seule une modeste allocation pour couvrir les frais d'exécution du programme est prévue aux budgets de 1997 et de 1998.
Madagascar
105. Le budget de 1997 est le même qu'en 1996 mais les budgets de 1997 et de 1998 seront révisés si la réinstallation de 55 Ethiopiens au Zimbabwe se concrétise.
e) Etat des postes
Afrique du Sud
106. La création du bureau du directeur à Prétoria a entraîné un certain nombre de reclassements et de redéploiements de postes. Le bureau régional et le bureau du directeur disposeront de 36 postes en 1997, y compris deux postes récemment créés d'administrateur chargé du contrôle des projets et d'assistant personnel.
Namibie
107. Un poste d'assistant au rapatriement a été créé en 1997 pour conduire les activités liées au rapatriement en faveur des réfugiés angolais. Aucun changement n'est prévu pour 1998.
Swaziland
108. Aucun changement n'est prévu concernant la dotation actuelle de quatre postes.
Botswana
109. Le poste d'administrateur principal chargé de liaison sera redéployé dans le bureau du directeur à Pretoria à la mi-97 et quatre postes d'agents locaux seront maintenus au Botswana.
Lesotho
110. Le bureau régional pour l'Afrique australe couvre les activités du HCR au Lesotho.
f) Mise en oeuvre des politiques prioritaires (femmes, enfants, environnement)
111. A l'exception de la Namibie, la plupart des réfugiés urbains résidant en Afrique australe sont des hommes célibataires, les femmes et les enfants ne représentant qu'un faible pourcentage de la population. Il convient toutefois de noter qu'une aide à l'éducation est fournie aux enfants réfugiés dans toute la région. En outre, les questions prioritaires concernant les femmes et les enfants, y compris la protection, l'accès aux denrées alimentaires, les soins médicaux, l'éducation ainsi que la participation des femmes à la prise de décisions font l'objet d'une attention soutenue dans l'ensemble du processus de planification et d'exécution du programme en Afrique australe.
Afrique du Sud
112. Le Diocèse catholique, fonctionnant sous l'égide d'un forum d'ONG parrainé par le HCR, continue d'aider les enfants réfugiés fréquentant l'école primaire et offre également des cours de langue anglaise aux femmes réfugiées. La Société de la Croix-Rouge sud-africaine, le partenaire d'exécution du HCR, a pris des dispositions pour que les femmes réfugiées reçoivent des soins médicaux gratuits dans les hôpitaux locaux. Un projet spécifique de confection, financé par le Gouvernement canadien et mis en oeuvre par la Société de la Croix-Rouge sud-africaine a bénéficié à 16 femmes réfugiées en 1996, essentiellement des angolaises.
Namibie
113. Quelque 350 enfants réfugiés au camp d'Osire continuent de fréquenter les écoles primaires et les jardins d'enfants et on reçu une alimentation d'appoint. Des projets d'activités génératrices de revenus ont été mis en oeuvre à l'intention des femmes réfugiées en mettant un accent tout particulier sur le jardinage. Un projet spécial « les femmes dans le développement » bénéficiant aux femmes réfugiées du camp d'Osire et aux femmes namibiennes nécessiteuses a été mis en oeuvre en 1996 moyennant un financement du Gouvernement canadien. Les femmes réfugiées participent aux cours de langue et d'alphabétisation offerts dans le camp. Un programme de responsabilisation des femmes réfugiées par le biais du développement communautaire est mis en oeuvre depuis 1995.
Swaziland
114. La plupart des femmes réfugiées au Swaziland sont d'origine angolaise et bénéficient d'une assistance régulière, sous forme de soins en entretien, fournie dans la zone d'installation de Malindza. En outre, quelque 40 femmes se sont organisées dans le cadre d'un projet de tricot et de couture, appuyé moyennant l'achat de machines à coudre. Les enfants réfugiés reçoivent une assistance pour fréquenter les écoles primaires et les femmes réfugiées suivent des cours de langue.
Botswana
115. Tous les enfants réfugiés au Botswana ont bénéficié d'une assistance à l'éducation en 1996. Les femmes réfugiées se sont organisées en groupe d'auto-prise en charge mais les femmes angolaises ont montré peu d'intérêt pour ces activités compte tenu de leur rapatriement imminent. En 1997, un nouveau projet à l'intention des femmes réfugiées sera mis en oeuvre par l'Université du Botswana en collaboration avec le Conseil du Botswana pour les réfugiés. Certaines activités génératrices de revenus bénéficiant aux femmes réfugiées sont actuellement mises en oeuvre.
g) Rapports de contrôle
116. Voir le chapitre II. F., par. 18 à 20, sur la mission d'inspection conduite en Afrique australe.
(Note de l'éditeur : annexes statistiques ne figurent pas dans cette version en ligne.)
1 En raison de la date à laquelle ce document a été préparé, le nom de « Zaïre » apparaît dans l'ensemble du document. Le nouveau nom de « République démocratique du Congo » apparaît, toutefois, dans les cartes annexées.