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Travailler avec les réfugiés et les partenaires

Travailler avec les réfugiés et les partenaires

Le travail direct du HCR auprès des communautés locales affectées et des ONG est essentiel pour renforcer effectivement la protection contre l’exploitation et les abus sexuels (EAS).

Une coordination étroite avec les agences sœurs des Nations Unies, les organisations de la société civile, les gouvernements et autres partenaires est également essentielle pour mieux prévenir l’inconduite sexuelle et pour veiller à ce qu’une approche centrée sur la victime soit adoptée à toutes les étapes de la réponse à l’inconduite sexuelle dans le cadre des systèmes humanitaires et du développement.
Quatre secteurs clés à mettre en valeur

Childline Zimbabwe a organisé des campagnes de sensibilisation auprès de 600 enfants et 1000 adultes dans le camp de réfugiés de Tongogara. Ces campagnes visaient à expliciter les différents types d’exploitation et d’abus sexuels, ainsi que les moyens de signalement disponibles. Zimbabwe. © UNHCR/Andreea Campeanu

Le HCR est doté d’un réseau composé de plus de 400 points focaux PEAS qui ont dans leurs fonctions des responsabilités spécifiques en matière de prévention de l’exploitation et des abus sexuels, notamment aider les réfugiés victimes à accéder aux ressources d’appui et réaliser des activités de formation et de sensibilisation. Leur présence dans 132 pays est un facteur clé dans l’identification des victimes et leur soutien.

Des initiatives innovantes ont été mises en place dans plusieurs opérations pour renforcer la sensibilisation à l’EAS, et pour impliquer les communautés déplacées dans la prévention de l’EAS, et la réponse à l’EAS. Cela inclut des initiatives pour veiller à ce que les personnes sachent où se tourner pour accéder à l’information, pour signaler des problèmes sensibles et répondre aux principales difficultés, qui résultent souvent d’un manque de signalement des cas d’EAS, tels que la honte et la stigmatisation, et les obstacles socioculturels. L’un des points focaux PEAS du HCR souligne l’importance de travailler avec la communauté et de l’impliquer dans nos efforts de prévention.

« Lorsque notre communication est adaptée et ciblée, par exemple sous la forme de programmes dans les radios rurales, de podcasts ou de vidéos, cela renforce notre capacité de convaincre et de mobiliser les collègues, et je l’espère, encourage les victimes d’EAS à faire un signalement ».

Il explique le rôle clé joué par les leaders communautaires. La sensibilisation est une première étape essentielle, mais il faut aussi donner aux personnes les moyens de partager leurs commentaires, de signaler les cas d’EAS et de déposer des plaintes. « Il est essentiel de s’appuyer sur les réseaux communautaires et les personnes influentes au niveau local pour établir la confiance nécessaire dans les mécanismes relatifs à l’EAS. Les leaders communautaires et les agents de mobilisation devraient être inclus dans la conception des systèmes et sensibilisés quant à leur droit de soulever des questions, car les abus sexuels affectent profondément l’ensemble de la communauté et exigent donc des mécanismes de plainte créés avec, par et pour les communautés ».

The NGO Lotus Flower providing community outreach and information on PSEA. Iraq.

L'ONG Lotus Flower sensibilise la communauté et distribue des informations sur la PEAS. Irak. © UNHCR

Travailler avec les réfugiés

Le Fonds interagences pour la sensibilisation communautaire et la communication sur la PEAS, l’une des initiatives du Haut Commissaire en tant que chef de file du CPI sur la protection contre l’exploitation et les abus sexuels et le harcèlement sexuel, a été lancé en 2020 en partenariat avec le Conseil international des agences bénévoles (ICVA). Le fonds apporte un soutien aux petites organisations non gouvernementales dans le but de sensibiliser les communautés et de veiller à ce que les victimes sachent où et comment signaler des incidents en toute sécurité.

The NGO Lotus Flower organized PSEA Awareness-raising sessions. Iraq.

L'ONG Lotus Flower a organisé des sessions de sensibilisation à la PEAS, Irak. © UNHCR

En 2021, le fonds a versé une aide financière à 15 ONG et reçu un soutien généreux de la part du ministère fédéral allemand des Affaires étrangères. Dans le cadre des projets soutenus par cette initiative, ces ONG ont élaboré des documents d’engagement communautaire adaptés à plus de 20 profils d’âge, de genre et de diversité (AGD) différents, dans une trentaine de langues, et une variété de 40 formats, notamment des imprimés, des vidéos, des ressources audio et des guides de discussion communautaire, entre autres.

Pour en savoir plus sur le Fonds, visitez cette page.

UNHCR's Senior Coordinator on PSEA/SH and UNHCR Kenya Representative meet with refugee girls in Kakuma refugee camp, Kenya.

La coordonnatrice principale du HCR sur la PEAS/HS et le Représentant du HCR au Kenya rencontrent des jeunes filles réfugiées dans le camp de réfugiés de Kakuma, Kenya. © UNHCR/Pauline Kwamboka Omagwa

Notre travail avec le Comité permanent inter-organisations

Le HCR continue de soutenir activement les efforts interorganisations visant à mieux lutter contre l’inconduite sexuelle. Cette collaboration permet de garantir que les perspectives et les réalités de terrain soient adéquatement représentées dans les discussions interinstitutions. Cela permet également d’élaborer collectivement les outils interagences, de partager les bonnes pratiques et de renforcer en général la prévention de l’inconduite sexuelle et de mieux y répondre.

Le HCR et l’UNICEF coprésident le Groupe des résultats du CPI pour la redevabilité et l’inclusion, qui s’appuie sur l’expertise d’une variété de partenaires pour coordonner les actions visant à répondre à l’exploitation, aux abus et au harcèlement sexuels.

En outre, le HCR est membre du Groupe d’experts techniques sur la PEAS du CPI, qui promeut les meilleures pratiques pour répondre à l’inconduite sexuelle, et membre de l’Équipe d’aide sur le terrain du CPI, qui offre un appui technique aux coordonnateurs humanitaires, aux coordonnateurs PEAS et au réseau PEAS.

Cette collaboration avec le CPI a permis de développer des outils communs et de partager les bonnes pratiques. Il s’agit notamment de :

Le rôle du Haut Commissaire pour les réfugiés en tant que chef de file du CPI

La lutte contre l’inconduite sexuelle, non seulement au sein de notre organisation, mais également dans le secteur humanitaire au sens large, est essentielle à la vision du HCR d’un environnement de confiance, respectueux et inclusif, où les personnes relevant de notre compétence et les personnes qui les soutiennent se sentent en sécurité, écoutées, et dotées des moyens et des capacités d’agir.

Déclaration du Haut Commissaire pour les réfugiés sur le rôle de chef de file du CPI sur la PEAS/HS (en anglais)

En 2019 et 2020, le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés s'est engagé en ce sens en acceptant le rôle de chef de file du CPI sur la protection contre l'exploitation et les abus sexuels, et le harcèlement sexuel, et a lancé plusieurs initiatives visant à soutenir ses trois domaines d'action prioritaires que sont l'amélioration de la prévention, l'élargissement des espaces sûrs et la promotion d'un usage respectueux de l'autorité. Certaines de ces initiatives se sont avérées particulièrement importantes dans le contexte de la pandémie de COVID-19.

Reconnaissant les problèmes sous-jacents qui donnent lieu à la fois à l’EAS mais aussi au HS, le Haut Commissaire a entrepris plusieurs initiatives portant sur le leadership et la culture organisationnelle dans le cadre de son rôle de chef de file du CPI sur la PEAS/HS. Voici certaines de ses réalisations :

  • Un dossier de communication à l’intention des gestionnaires a été développé pour les aider à orienter la tenue de discussions approfondies sur l’exploitation et les abus sexuels et le harcèlement sexuel. L’objectif est d’aborder ces questions difficiles en renforçant le message selon lequel ces comportements n’ont pas leur place dans notre organisation, et en encourageant une réflexion honnête sur les perceptions, préjugés inconscients et attitudes personnelles.
  • Des séances de formation sur les valeurs, les attitudes et la culture ont été organisées avec les haut fonctionnaires du CPI, le Groupe spécial du CCS sur la lutte contre le harcèlement sexuel dans les organisations des Nations Unies, et les coordonnateurs humanitaires, dans le monde entier. Un guide de l’animateur a été développé pour aider les organisations à mener des formations similaires sur les valeurs, les attitudes et la culture organisationnelle dans le cadre de la prévention de l’inconduite sexuelle.
  • Un recueil de pratiques prometteuses sur le changement de culture organisationnelle publié présente les travaux innovants des organisations humanitaires et du développement sur toute une série de thèmes et visant à réduire les écarts de pouvoir sur le lieu de travail qui donnent lieu à l’inconduite sexuelle et à d’autres formes d’abus.
  • Une formation en ligne à l’intention des partenaires, Enquêter sur les allégations d’exploitation et d’abus sexuels, a été développée pour mieux répondre à tous les cas d’EAS et pour renforcer les capacités de nos partenaires en matière d’enquêtes. Cet outil en ligne, créé par des enquêteurs et à l’intention des enquêteurs, met l’accent sur les droits et la protection des victimes/survivants, et offre des conseils clairs sur les principes et méthodes d’enquête clés. 

Pour en savoir plus sur les progrès réalisés dans le cadre du mandat du Haut Commissaire pour les réfugiés en tant que chef de file du CPI, veuillez vous référer au document Le rôle de chef de file en revue et à la rubrique « Liens utiles » ci-dessous.

Notre rôle en tant que membre du Groupe spécial du CCS sur la lutte contre le harcèlement sexuel

En novembre 2017, le Conseil des chefs de secrétariat des organismes des Nations Unies (CCS) a établi un Groupe spécial sur la lutte contre le harcèlement sexuel au sein des organisations des Nations Unies. Le HCR est un membre actif du Groupe spécial, puisqu’il prend part à trois de ses cinq axes de travail et préside l’axe de travail sur la culture organisationnelle. Depuis septembre 2019, la Haut Commissaire adjointe des Nations Unies pour les réfugiés, Kelly T. Clemens, en est la présidente.

Le Groupe spécial représente un effort collectif des organisations des Nations Unies en vue d’élaborer une politique et des outils de redevabilité complets pour lutter contre le harcèlement sexuel, qui doivent être mis en place par chacune des organisations des Nations Unies.

Le Groupe spécial a également créé la base de données ClearCheck pour éviter d’embaucher ou de réembaucher des personnes coupables d’inconduite sexuelle (de harcèlement sexuel ou d’exploitation et d’abus sexuels).

Pour de plus amples informations sur les travaux du Groupe spécial, veuillez svp vous référer au site Internet du CCS.

Notre travail avec le secrétariat des Nations Unies

Le HCR travaille en lien avec la Coordonnatrice spéciale des Nations Unies ainsi qu’avec la Défenseuse des Nations Unies des droits des victimes sur les priorités et initiatives émergentes. Sur le plan technique, le HCR participe activement au groupe de travail sur l’EAS présidé tous les deux mois par la Coordonnatrice spéciale.

Les politiques et protocoles des Nations Unies sur la prévention de l’EAS se trouvent ici.

L’OCDE, le MOPAN et le Comité du Développement International du Parlement Britannique

Le HCR communique régulièrement et en toute transparence au sujet de l’inconduite sexuelle avec les bailleurs de fonds, les États membres et les groupes externes pertinents. Ceux-ci incluent le Comité d’aide au développement (CAD) de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et le Réseau d’évaluation de la performance des organisations multilatérales (MOPAN).

Le HCR a adhéré à la Recommandation du CAD sur l’élimination de l’exploitation sexuelle, des atteintes sexuelles et du harcèlement sexuel dans le contexte de la coopération pour le développement et de l’aide humanitaire, qui fixe une norme pour veiller à ce que les arrangements, politiques et pratiques institutionnels répondent à l’EAS/HS et pour aider les gouvernements et les acteurs pertinents dans la mise en œuvre des programmes de développement et d’aide humanitaire.

Lancé en 2002, le MOPAN est un réseau de pays bailleurs de fonds aux vues similaires, créé pour contrôler la performance des organisations multilatérales du développement (OM) dans les pays. Depuis 2019, la PEAS et le HS font partie intégrante des évaluations de la performance des OM menées par le MOPAN.

La note d’orientation du MOPAN à l’intention des praticiens est un point de départ pour la mesure des progrès et intègre des normes que les organisations sont tenues de s’efforcer de respecter, et au final de satisfaire complètement, qui sont conformes aux NOM-PEAS (CPI) et à la Recommandation du DAC sur la PEAS/HS. Dans cette note, le MOPAN présente 16 indicateurs liés à l’EAS/HS que nous utilisons couramment pour mesurer la performance et les résultats multilatéraux. Le HCR a travaillé en étroite collaboration avec le MOPAN à l’élaboration de cette note à l’intention des praticiens, qui a adopté une approche de la PEAS centrée sur la victime : Mesurer la performance multilatérale dans la prévention et la réponse à l’EAS/HS.

Le HCR a également pris part aux sessions précédentes organisées par le Comité du développement international (CDI) en 2020 en vue d’évaluer les progrès réalisés dans la lutte contre l’exploitation et les abus sexuels dans le secteur de l’aide. De plus amples informations sont disponibles ici, notamment les soumissions écrites du HCR à l’enquête du CDI sur l’exploitation sexuelle dans le secteur de l’aide.

Le renforcement des compétences des partenaires du HCR

En coopération avec d’autres agences des Nations Unies, le HCR a élaboré divers outils pour veiller à ce que nos partenaires soient responsabilisés en matière d’EAS et dotés des capacités d’atténuer les risques et de prévenir l’exploitation et les abus sexuels (EAS), et de répondre aux allégations.

Les outils et méthodologies d’évaluation utilisés pour contrôler les partenaires avant de conclure des accords de coopération avec eux, s’inspirent de ceux adoptés par le Comité permanent interorganisations (CPI). Le HCR travaille avec d’autres agences des Nations Unies pour faciliter la coordination des évaluations dans chaque pays.

Ces ressources sont disponibles sur le portail des partenaires des Nations Unies, et incluent les principaux formulaires pour l’évaluation des compétences (en anglais, espagnol, français et portugais), ainsi qu’un feuillet d’information sur le processus d’évaluation.

Les bureaux pays du HCR disposent également de points focaux dédiés qui peuvent orienter les partenaires tout au long du processus, et leur fournir des ressources et des conseils. Les partenaires peuvent aussi poser leurs questions au service de gestion et d’assurance de la mise en œuvre (IMAS) de la Division de la planification stratégique et des résultats du HCR à l’adresse [email protected]