Journée Internationale de la Femme : Madame Ogata dénonce la violence à l'encontre des femmes et met l'accent sur leur protection

Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Sadako Ogata, a dénoncé la violence à l'encontre des femmes et a appelé les gouvernements à octroyer l'asile aux femmes fuyant des persécutions en raison de leur sexe. « La nature des persécutions dont souffrent les femmes réfugiées n'est pas la même que celle des hommes », a déclaré Sadako Ogata.

Aujourd'hui, dans certaines sociétés, les femmes sont sévèrement réprimées, simplement parce qu'elles exercent leurs droits fondamentaux.

« Il faut protéger les femmes qui sont persécutées uniquement parce qu'elles sont des femmes. Or, une interprétation correcte de la définition du réfugié, telle qu'elle figure dans la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés, peut protéger ces femmes », a dit Mme Ogata.

Selon le HCR, les femmes qui sont réprimées parce qu'elles ne se conforment pas à certaines moeurs et traditions de leurs pays peuvent être considérées comme appartenant à un groupe social ayant droit au statut de réfugié.

En outre, il arrive souvent que les femmes et les adolescentes qui sont maltraitées dans leur pays d'origine, se retrouvent ensuite victimes de viols et autres sévices dans les camps de réfugiés.

Les femmes et les adolescentes représentent plus de 50 % des réfugiés de par le monde et sont un groupe particulièrement vulnérable. « Les femmes réfugiées peuvent être exposées à des abus sexuels lorsqu'elles vont ramasser du bois, ou lorsqu'elles accomplissent d'autres tâches quotidiennes. Mettre un terme à ce type de brutalité est une priorité pour le HCR », a précisé Madame Ogata.

Un projet, visant à lutter contre la violence sexuelle dans les communautés de réfugiés en Afrique sub-saharienne, vient d'être lancé par le HCR grâce à un don de 1,65 million de dollars offert par la Fondation de Ted Turner. Ce projet, mis en place au Kenya, en Tanzanie, en Guinée, au Libéria et en Sierra Leone, encouragera les réfugiés à mettre un terme à cette violence.

« La violence à l'encontre des femmes et des adolescentes est un problème global. Nous devons lutter tous ensemble pour un monde où la femme - y compris la femme réfugiée - ne sera plus en danger », a conclu Madame Ogata.