Le HCR a besoin de 17,6 millions de dollars pour le rapatriement et la réintégration des réfugiés maliens et nigériens
Le HCR a besoin de 17,6 millions de dollars pour le rapatriement et la réintégration des réfugiés maliens et nigériens
Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés a lancé, vendredi, un appel de fonds de 17,6 millions de dollars pour le rapatriement et la réintégration, dans leur pays respectif, des réfugiés maliens et nigériens.
Au début des années 90, quelque 150 000 Maliens, en majorité des Touaregs et des Maures, avaient fui un conflit armé dans leur pays et trouvé refuge notamment en Mauritanie, en Algérie, au Niger et au Burkina Faso.
De même, à cause de l'insécurité qui prévalait dans le nord du Niger au début des années 90, entre 15 000 et 20 000 Nigériens ont été contraints de fuir pour l'Algérie et le Burkina Faso.
Au Mali, la signature, le 11 avril 1992, d'un pacte national de paix a facilité la démobilisation et le désarmement des soldats rebelles. Une cérémonie symbolique baptisée la « Flamme de la Paix » été organisée en mars 1997 au nord du Mali pour sceller la réconciliation nationale.
Pour ce qui concerne le Niger, un accord de paix a été signé, en avril 1995, entre le gouvernement et la rébellion.
A la fin mars 1997, quelque 100 000 réfugiés maliens étaient déjà rentrés dans leur pays, soit spontanément, soit sous les auspices du HCR. La grande majorité des personnes rentrées depuis juin 1996 ont fait le voyage retour dans des convois du HCR. Le dernier convoi de réfugiés maliens en provenance du camp mauritanien de M'Berra partira pour le Mali le 3 juin prochain. Ensuite, le HCR procédera à la fermeture définitive du site le 30 juin. Il reste néanmoins quelque 63 500 Maliens notamment au Burkina Faso (24 000), en Algérie (9 000), au Niger (24 000), sans oublier un petit groupe en Mauritanie.
Tout au long de 1997, le HCR doit faire à un double défi : organiser le rapatriement des réfugiés restants et, surtout, répondre de toute urgence aux besoins des rapatriés et des personnes déplacées dans les zones de retour.
Le HCR entend poursuivre les programmes d'adduction d'eau potable dans ces zones, fournir des vivres et des biens d'équipement aux rapatriés, et consolider, avec l'aide des ONG partenaires, les micro-projets initiés dans des secteurs aussi importants que l'agriculture et l'élevage.
Au Niger, le HCR envisage de promouvoir le repatriement de quelque 10 500 réfugiés nigériens actuellement installés en Algérie et au Burkina Faso.
En juin 1996, le HCR avait lancé un appel de fonds de 12,7 millions de dollars pour le rapatriement et la réintégration des réfugiés maliens et nigériens. Après un réexamen, notamment à cause de l'importance prise par les programmes d'adduction d'eau et de promotion des activités génératrices de revenus, les besoins se chiffrent désormais à 17,6 millions de dollars. N'ayant reçu jusqu'à présent que 1,3 million de dollars, le HCR a dû prélever 3 millions de dollars sur son Fond d'urgence pour éviter d'interrompre ses activités en faveur des réfugiés et des rapatriés.
Sur les 17,6 millions de dollars de l'appel de fonds, 3,9 millions de dollars sont destinés à couvrir les frais de transport et de logistique, 3 millions de dollars à l'approvisionnement en eau potable, vitale en plein désert saharien, 1,1 million aux activités génératrices de revenus, 780 000 dollars à l'habitat, 299 000 dollars pour la production agricole, et 298 000 dollars aux soins médicaux.