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Le HCR proteste contre les expulsions au Bangladesh

Communiqués de presse

Le HCR proteste contre les expulsions au Bangladesh

23 juillet 1997

Le HCR a demandé aujourd'hui au gouvernement du Bangladesh d'arrêter les rapatriements forcés de réfugiés du Myanmar, menaçant de revoir ses opérations sur place si ces expulsions se poursuivaient.

Dans une lettre adressée au ministre des Affaires étrangères du Bangladesh, M. Abdus Samad Azad, le Haut Commissaire assistant, Sergio Vieira de Mello, exprime sa profonde préoccupation sur le rapatriement forcé de 399 musulmans du Myanmar, les 20 et 22 juillet 1997. Il indique que ces expulsions violent les principes du droit international.

« Nous avons également reçu des informations faisant état de mauvais traitements, des violences physiques notamment, infligés aux réfugiés dans les heures qui ont précédé leur départ. Au moins 67 mineurs ont ainsi été séparés de leurs mères, des malades ou des handicapés ont été rapatriés en dehors de toute surveillance médicale », précise la lettre de Sergio Vieira de Mello.

Le HCR demande instamment aux autorités du Bangladesh d'éviter toute nouvelle expulsion et d'autoriser son personnel à venir vérifier que les réfugiés rentrent de leur propre gré.

« En l'absence de tout arrangement, le HCR ne serait pas en position de participer à l'opération de rapatriement », indique la lettre, en référence au programme normal de rapatriement au Bangladesh. Plus de 229 000 musulmans du Myanmar qui avaient fui leur pays en 1991 sont rentrés chez eux sous les auspices du HCR dans le cadre de cette opération de rapatriement. Il reste néanmoins quelque 21 000 réfugiés du Myanmar au Bangladesh.

Depuis dimanche, les autorités du Bangladesh ont conduit deux opérations de rapatriement forcé à partir des camps, entraînant des heurts entre la police et les réfugiés qui ont fait une dizaine de blessés.

Des informations faisant état d'expulsions programmées pour ce jeudi ont accru la tension dans les camps. Dans le camp de Nayapara, les réfugiés ont refusé la ration alimentaire des quatre derniers jours et se sont barricadés dans leurs huttes. Certains d'entre eux disent préférer mourrir de faim plutôt que de retourner au Myanmar.

Dans le camp de Kutu Palong, plusieurs centaines de réfugiés manifestent aujourd'hui violemment contre la police.