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Le HCR veut promouvoir le retour des réfugiés en ex-Yougoslavie

Communiqués de presse

Le HCR veut promouvoir le retour des réfugiés en ex-Yougoslavie

25 juin 1998

Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Madame Sadako Ogata, convoque vendredi 26 juin à Genève une réunion internationale pour discuter des moyens de promouvoir le retour des réfugiés et personnes déplacées par les guerres en Croatie et en Bosnie-Herzégovine.

Des représentants des pays issus de l'ex-Yougoslavie, ainsi que ceux d'autres pays qui accueillent des réfugiés de cette région, et des pays donateurs participeront à la réunion. Des ONG et autres organisations intergouvernementales seront aussi présents à cette réunion du Groupe de travail chargé des questions humanitaires, lequel se réunit deux fois par an à Genève depuis 1992.

« Beaucoup a déjà été accompli depuis que les armes se sont tues, mais les choses avancent encore trop lentement. Les 1,8 million de personnes qui se trouvent encore loin de chez elles attendent toujours une solution à leur problème », a déclaré Madame Ogata.

« Le message que nous adressons aux parties intéressées est qu'il ne peut y avoir de paix durable et de stabilité dans la région sans le retour des réfugiés et des personnes déplacées. Pour le moment, la paix repose principalement sur la présence des forces internationales », a poursuivi le Haut Commissaire.

Madame Ogata, qui s'est rendue dans la région en avril dernier, a affirmé qu'une approche régionale était nécessaire pour résoudre les problèmes de déplacement de populations dans les pays de l'ex-Yougoslavie. « Tous ces problèmes sont interdépendants, comme les pièces d'un puzzle », a-t-elle ajouté.

Le HCR accueille favorablement le nouveau plan croate des retours qui doit être présenté cette semaine devant le parlement. Jusqu'à présent, sur les 300 000 réfugiés Croates d'origine serbe qui se trouvent dans la République fédérale de Yougoslavie et en Bosnie-Herzégovine, seuls quelques milliers sont retournés en Croatie.

Depuis la signature des Accords de Dayton en décembre 1995, quelque 450 000 personnes sont rentrées chez elles en Bosnie-Herzégovine, pays de la région le plus affecté par le déplacement de populations. Toutefois, plus de 800 000 personnes sont encore déplacées à l'intérieur du pays, et 600 000 autres ne sont toujours pas rentrées de l'étranger - surtout de la République fédérale de Yougoslavie et d'Allemagne.

Au cours de l'année dernière, le HCR a pu constater une amélioration considérable de la liberté de circulation entre les deux entités qui constituent la Bosnie-Herzégovine : la Fédération et la Republika Srpska. Mais la percée dans le domaine du retour des minorités, tant espérée par le HCR, ne s'est pas matérialisée.

Malgré les efforts considérables de la communauté internationale pour favoriser le retour des minorités, les rapatriés font face à une bureaucratie encombrante, à des procédures discriminatoires concernant l'accès à la propriété, et même à des actes de violence liés à des considérations ethniques.

Depuis les Accords de Dayton, qui confèrent à tous les réfugiés et personnes déplacées le droit de retourner chez eux, 48 000 personnes sont rentrées dans des zones où elles sont minoritaires, dont 13 000 pendant les cinq premiers mois de cette année. Le projet « Villes Ouvertes » lancé par le HCR il y a un an, qui offre une aide internationale aux villes qui soutiennent le retour des minorités, a aussi contribué à faciliter ces retours.

Madame Ogata a affirmé que le conflit au Kosovo, qui a contraint au moins 65 000 personnes à fuir, ne doit pas devenir une autre Bosnie. « L'expérience en Bosnie nous en dit long sur la difficulté d'effacer les effets tant physiques que psychologiques de la guerre et du déplacement », a-t-elle déclaré.