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Les réfugiés peuvent contribuer au développement local, affirme Ruud Lubbers

Communiqués de presse

Les réfugiés peuvent contribuer au développement local, affirme Ruud Lubbers

14 mai 2001

BRUXELLES - Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Monsieur Ruud Lubbers, a demandé lundi aux pays donateurs d'allouer un modeste pourcentage des fonds consacrés au développement à des programmes en faveur des réfugiés, des personnes déplacées et des populations qui les accueillent.

Ces trois groupes sont intrinsèquement liés et ne doivent pas être considérés comme appartenant à des groupes séparés, a déclaré M. Lubbers, lors de la session d'ouverture de la Conférence de l'ONU sur les pays les moins avancés (PMA) qui se tient à Bruxelles. Insistant sur le fait que les déplacements de populations ne sont pas uniquement un problème humanitaire mais également un problème de développement, M. Lubbers a évoqué la présence de millions de réfugiés et de déplacés vivant aux côtés de la population locale en Afrique. Une approche coordonnée faisant de ces trois entités une seule et même catégorie est nécessaire tant sur le plan régional que sur le plan international.

M. Lubbers a demandé aux participants à la Conférence d'encourager l'allocation d'un « modeste pourcentage » des fonds pour le développement à des programmes ciblés en faveur des réfugiés, des déplacés internes et des populations qui les accueillent et auprès desquelles ils vivent. L'une des méthodes envisagées consisterait à affecter des fonds à des programmes bénéficiant spécifiquement à l'ensemble de ce groupe de personnes. Le Haut Commissaire a déclaré qu'une telle forme de soutien devrait être spécifiée dans les projets bilatéraux d'aide au développement ainsi que dans les programmes de la Banque mondiale.

Les réfugiés et les déplacés ne doivent pas être perçus uniquement comme un problème, a rappelé le Haut Commissaire. Ils peuvent également jouer un rôle actif dans la mise en place de solutions - en partie par l'impact qu'ils peuvent avoir sur les décisions politiques et par leur contribution au développement. M. Lubbers a particulièrement insisté sur la nécessité de donner aux femmes les moyens de participer au développement et à la reconstruction, car elles représentent, avec les enfants, la majorité des réfugiés et des déplacés.

L'un de ces projets, présenté par le HCR et l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), permettrait aux femmes d'assumer la responsabilité d'un plan d'assistance à la sécurité alimentaire. Dans les pays les moins avancés, les femmes venant de zones rurales, parmi elles des réfugiées et des rapatriées, jouent de plus en plus un rôle clé dans la culture vivrière, dans l'élevage de volaille et d'autres animaux de ferme. Des initiatives ayant rapport aux droits fonciers, à l'approvisionnement des outils et aux projets de micro-financement peuvent les aider à relever ce défi.

De telles initiatives nécessiteront une nouvelle forme de collaboration, plus étroite, entre l'aide humanitaire et l'aide au développement, basée sur une meilleure synergie entre les deux. Dans ce contexte, les pays les moins avancés devraient pleinement mettre à profit les dispositions qui figurent dans l'Accord de partenariat ACP-UE entre le Groupe des Etats d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique et la Communauté européenne et ses Etats membres. Ces dispositions prévoient des mesures pour aborder les problèmes liés aux déplacements de populations.

La Troisième conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés a réuni les leaders de quelque 30 pays donateurs et des pays les moins avancés, ainsi que les chefs des agences de l'ONU et d'autres organisations internationales. La conférence, qui a été convoquée par l'Union européenne, se tiendra jusqu'à dimanche 20 mai.