Ruud Lubbers brosse un tableau du travail du HCR en faveur des personnes déplacées

OSLO, Norvège - Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Ruud Lubbers, a aujourd'hui (mercredi) présenté les grandes lignes d'une stratégie pour une meilleure coordination de l'aide aux 20 à 25 millions de personnes déplacées à l'intérieur de leur pays. Le HCR est disposé à poursuivre son travail d'assistance aux déplacés, mais les autres agences humanitaires devraient davantage s'impliquer, a déclaré M. Lubbers, lors d'une conférence internationale sur les personnes déplacées, qui se tient à Oslo, en Norvège.

L'engagement du HCR pour venir en aide aux déplacés, dans le cadre des efforts déployés par l'ONU, doit dépendre de trois critères de base : l'autorisation expresse du Secrétaire général de l'ONU à travers le Bureau pour la coordination des affaires humanitaires, le consentement du gouvernement concerné et la disponibilité de ressources nécessaires, a poursuivi M. Lubbers.

Tout en rappelant que la protection des civils incombe en premier lieu aux gouvernements, le Haut Commissaire a souligné l'importance de la mise en place d'un système précis d'assignation des responsabilités au sein des différentes instances onusiennes et des autres agences humanitaires pour venir en aide aux déplacés internes dans le besoin. M. Lubbers a ajouté que l'engagement humanitaire, dans une situation de déplacement interne, devait être accompagné d'un effort visant à résoudre les problèmes politiques qui sont à l'origine même de ces crises.

La multiplication des guerres civiles et des conflits internes au cours de la dernière décennie a provoqué le déplacement forcé de millions de personnes. Le HCR a porté secours aux populations déplacées, notamment dans le nord de l'Iraq, dans les Balkans, en Angola et au Sri Lanka. Les personnes déplacées représentent actuellement environ un quart des 21 millions de bénéficiaires de l'aide du HCR.

M. Lubbers a noté que les opérations précédentes du HCR en faveur des déplacés ont eu lieu dans des régions où se trouvaient également des réfugiés ou des rapatriés ; où des réfugiés qui étaient retournés dans leur pays d'origine avaient par la suite été déplacés ; où le fait d'aider des déplacés dans leur propre pays avait renforcé l'asile dans un pays voisin ; où le travail aux côtés des déplacés avait eu un impact stabilisateur sur la prévention ou la recherche de solutions aux problèmes des réfugiés ; ainsi que là où les déplacés avaient des besoins similaires à ceux des réfugiés au niveau de la protection et de la recherche de solutions.